lundi 4 avril 2011

Les inscriptions sur les linteaux de portes

Nous avons eu l'occasion d'évoquer la porte monumentale de Fréménil (4, Rue de la prairie) dans notre billet du 25.03.2007 paru par ailleurs dans la Revue Lorraine Populaire. Une telle oeuvre remarquable n'était pas à la portée de toutes les bourses. Les propriétaires des maisons plus modestes, qui néanmoins désiraient laisser dans la pierre la trace de leur passage sur terre, s'orientaient plutôt vers une inscription sur le linteau de la porte d'entrée de leur habitation. Quant aux simples maisons de manouvriers, elles étaient dépourvues de toutes marques et de toutes inscriptions. L'anonymat leur était dévolu. La date de construction d'une maison correspondait presque toujours avec la date d'entrée du couple propriétaire dans la nouvelle demeure avec un délai d'un an ou deux, soit le temps de la construction de la maison.

Les inscriptions sur les linteaux de porte, ou sur les clefs de voûte des entrées de grange en « anse de panier », caractéristiques des fermes lorraines datent des XVIIIe  et XIXe siècle. Elles auraient été l'oeuvre d'ouvriers, tailleurs de pierre, sculpteurs venant du Tyrol, de Suisse, d'Italie ou de Haute-Savoie sur une période s'étalant de 1701 à 1850. Au cours de cette période il y eu le règne de Stanislas, Duc de Lorraine de 1737 à 1766. Ce monarque bienveillant fit appel à des artisans de qualité pour réaliser les monuments qui font l'orgueil de notre Lorraine. Mais toute cette main d'oeuvre talentueuse et compétente, au décès du bon roi, a dû terminer les ouvrages entrepris. Puis, les dirigeants ayant changé, les programmes de travaux et leurs financements s'amenuisant et surtout la Révolution, les guerres, les invasions, les disettes, les épidémies et de nouveau des guerres. Tous ces évènements ont réduit considérablement la réalisation de ces décors d'architecture. Les artisans sont, soit repartis dans leur pays d'origine, soit pour subsister, se sont convertis à des travaux moins artistiques, maçonnerie ordinaire, voir manœuvre agricole ou bûcheronnage. Dans ces périodes tourmentées la vie de tous les jours, quand ce n'était pas la survie, était primordiale. 

Dans notre village, notre attention s'est portée sur seize emplacements constitués par des linteaux et une clef de voûte comportant des dates de construction, des initiales et des dessins (coeurs notamment) dont nous rapportons l'illustration. Il est fort possible que d'autres inscriptions et décors existent par ailleurs dans des maisons construites aux XVIIIe et XIXe siècle, dans les parties adjointes au corps de logis primitif. A vous chers lecteurs et concitoyens d'en faire la découverte. Comme toujours, cliquez sur les images (vignettes) pour en voir un agrandissement.

Emplacement des linteaux Fréménil

Pour décrypter le message des initiales, la meilleure méthode, si vous êtes propriétaire des lieux est de s'en remettre à votre titre de propriété qui, à la suite d'une vente ou d'un héritage, vous a été remis par votre notaire. Cet acte notarié est précieux, car il vous fait l'historique de votre bien avec citation des dates et des personnes. Considérée comme une lecture fastidieuse, l'énumération de ces gens que vous n'avez pas connus se révèle comme la clef du mystère permettant l'identification de ces anonymes inscrits sur le fronton de votre porte d'entrée. Alors merci Messieurs les notaires pour ces narrations fortement utiles.

Une autre méthode relève de la généalogie, valable uniquement si vous avez une indication concernant les familles propriétaires qui ont trouvé l'abri dans la maison en question. La date de mariage, correspondant souvent ou à quelques années près à la date inscrite sur le linteau doit vous amener à découvrir qui se cache derrière ces initiales qui vous posent interrogation. C'est une petite enquête à mener en cherchant dans l'état-civil de votre commune mais vous serez satisfait du résultat final.

Dans notre visite des linteaux du village, nous donnons ci-après une représentation graphique qu'il vous appartiendra de déchiffrer suivant les méthodes indiquées précédemment.

Descriptif des linteaux Fréménil 01Descriptif des linteaux Fréménil 02

Mentions spéciales pour quelques-unes :

Le 3 Rue de la Prairie :

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Nous sommes en présence d'un linteau particulièrement ouvragé, parmi les plus anciens du village et qui pourrait correspondre au presbytère-logement d'un curé du village. Les lettres C.M.L.L restent à identifier. Inscrit dans un ovale, le monogramme IHS traduit par « Jésus hominum salvator » soit « Jésus Sauveur des Hommes » est ici surmonté d'une croix et souligné par trois clous (ou trois lances, ou trois flèches). Le cartouche est complété à droite par « 1720 » qui nous donne la date de construction de la maison. La destination cultuelle de cette demeure est évidente. Une recherche dans l'état-civil du XVIIIe siècle apporterait vraisemblablement la traduction des quatre premières lettres. Précisons que le 17 novembre 1706, date de la bénédiction de la cloche de la paroisse (sans doute unique cloche) par le curé de Blâmont nous indique que l'église existait 14 ans avant ledit presbytère de 1720. N'oublions pas que l'on mentionne l'existence de notre village dès 1034 et qu'un lieu de culte a dû exister aux alentours de cette date.

Le 21 Grande Rue :

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Cette demeure du XVIIIe siècle avait retenu l'attention des Monuments Historiques à l'occasion d'une visite sur place de la commune en 1979 (Visite comportant l'ensemble du village, y compris notamment l'église, dans le cadre de « l'inventaire général de la Lorraine »). De part et d'autre de la clef de voûte du linteau en arc, on note dans des cartouches évidées à gauche les lettres IM et à droite BM, cependant qu'à la partie supérieure de la clef de voûte on note un cartouche avec le chiffre « 17 » et à droite le cartouche similaire complétement évidé. Il doit s'agir là d'une suppression volontaire regrettable, mais les propriétaires actuels nous indiquent la date de 1723 pour la construction de cette maison.

Le 6 Rue de la Prairie :

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Cette ancienne maison a subi de profondes modifications tant intérieures qu'extérieures surtout dans les années 1993 à 1995. Le linteau de la porte d'entrée arborait une décoration originale sous la forme d'un médaillon circulaire encadré par des parchemins symbolisant une croix. L'intérieur du médaillon circulaire présentait les initiales « I.M. » soulignées par la date « 1681 ». Ce témoignage architecturale fait de cette demeure la plus ancienne maison avec fronton décoré de porte d'entrée. Il nous faut rappeler que d'après la monographie du village rédigée en 1888 par Monsieur Aristide RENAULD, instituteur, l'actuelle rue de la Prairie avait initialement pour nom « La Grande Rue » et donc a été la première rue de la commune et elle desservait les premières maisons de Fréménil.

Le 14 Rue de la Prairie :

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Le linteau de cette maison mériterait une mise en valeur pour en obtenir une meilleure lecture. En position centrale on trouve un coeur formé curieusement par deux larmes (ou branches de svastika) avec la date « 1814 » réparti de part et d'autre. Sur la gauche on a une marguerite (ou rosace) à 6 pétales et à droite le motif circulaire n'est pas bien défini. Suivent les initiales, à gauche « F.M » et à droite « M.T ».

Le 9 Grande Rue :

GR09.jpg

Nous sommes en face d'un linteau intéressant puisque la demeure appartenait à une famille aisée du village qui a donné trois maires compétents à la commune : 

  • MENGIN Joseph, maire de 1802 à 1814
  • MENGIN Nicolas, maire de 1820 à 1829
  • MENGIN Camille, maire de 1870 à 1896

La construction de la maison date de 1822. Elle a appartenu au couple « N.M.G » : Nicolas MENGIN (1773-1854) et « M.T.A » : Marie-Thérèse AUBRY (1777-1861). Ce linteau de porte est très lisible et bien conservé. Il est enrichi latéralement d'oreilles en demi-arrondi.

Le 5 Grande Rue :

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Nous avons ici une date « 1843 » de part et d'autre d'un coeur et deux cartouches extrêmes qui n'ont pas été gravés. Comme cette maison appartient à ma famille (SPAITE-MANONVILLER-HEFTER-ROUSSEL), je peux en parler aisément. Les premiers habitants de cette demeure sont : Jean-Joseph ROUSSEL (1817-1859) et Marie-Rose JEANJEAN (1819-1888). Ils se sont mariés en 1845 et sont entrés dans la nouvelle maison dont la construction avait duré deux ans de 1843 à 1845. On peut supposer une anecdote concernant l'inscription réalisée et en attente ! Le sculpteur a commencé par le motif central : le coeur et la date de part et d'autre. Etait-il ignorant dans les chiffres et les lettres ?... Toujours est-il qu'il s'est révélé inculte dans le dessin du chiffre 4 représenté à l'envers. Mécontentement légitime du propriétaire qui a relevé de ses fonctions le sculpteur incompétent. Les deux cartouches extrêmes sont restés vierges. Ils auraient pu indiquer « J.J.R 18 ❤ 43 M.R.J. » si le travail avait été bien fait... et mené à terme !

Le 3 Grande Rue :

Le linteau de la porte d'entrée est vierge de toute inscription, cependant que la clef de voûte en anse de panier de la porte de grange donne « 1856 » comme date de construction de la maison. Là encore, la consultation des titres de propriété peut apporter des renseignements concernant les premiers habitants de la demeure.

Le 2 Grande Rue :

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Une mise en valeur de l'inscription rend visible le coeur central entouré de la date « 1829 » de part et d'autre. Dans la partie gauche, nous avons les lettres « FD » et dans la partie droite « MAM ». Initialement, les deux extrémités étaient ponctués par une larme (ou branche de svastika) pointée à gauche pour la partie gauche et pointée à droite pour la partie droite. Une mise en peinture inopportune a transformé cette ponctuation en une sorte de fer à cheval. Dommage. Mais on peut toujours apporter une correction et revenir à la décoration d'origine. L'ensemble de l'inscription est cadré dans un cartouche rectangulaire avec latéralement des oreilles en demi-arrondi.

Le 29 Grande Rue :

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Une mention spéciale doit être décernée pour ce linteau remarquable constitué par une poutre en bois. Ce tronc brut d'équarrissage présente une courbe harmonieuse pour coiffer cette porte latérale. Une fin honorable pour un arbre de nos forêts. A préserver jalousement avec respect pour les mains et les bras qui l'ont mis en oeuvre.



Conclusion :

Si nous avons des témoignages des anciens habitants de notre village par la lecture de ces linteaux ouvragés, il nous faut signaler la disparition regrettable de ces vestiges du passé. A l'occasion d'une reconstruction, d'une modernisation, des linteaux ont été supprimés, soit pour augmenter la hauteur de passage, soit pour un changement d'accès de l'habitation. C'est également le cas au numéro 11 de la Grande Rue. Jean-Luc M. nous a signalé que lors d'une remise en état des enduits extérieurs de la maison, la date de 1831 mentionnée sur le linteau de la porte d'entrée a été complètement cachée par le nouvel enduit. De façon à faire renaître cette inscription, un bon grattage serait le bienvenu.

Préserver, entretenir ces linteaux, souligner avec soin les inscriptions par un peu de peinture pour les rendre plus visibles, voilà ce que nous pouvons faire en ce XXIe siècle pour garder près de nous ces pages d'histoire, ces messages des temps anciens, et les transmettre aux générations futures.

Jean SPAITE – Mars 2011


Pour découvrir cet aspect méconnu de l'architecture rurale, vous pouvez consulter le site Linteaux de France qui recense dans toute la France ces objets architecturaux.

samedi 19 mars 2011

Fréménil et sa porte monumentale (compléments)

PorteMonumentale01.jpgLe 25 Mars 2007 nous avons présenté la porte monumentale de Fréménil (4 Rue de la Prairie). Nous avons décrit cette porte à colonnes réalisée pour Nicolas MANONVILLER né en 1650 à Fréménil, évoqué les tristes circonstances qui l'ont endommagée fortement et l'ont amenée dans l'état que nous connaissons aujourd'hui. Si la porte ne signale pas de date en son fronton, nous pouvons estimer que la réalisation de cette oeuvre doit se situer en 1690.

L'architecture de cette porte ornementale est pleine de symboles. La niche centrale abrite une vierge qui assure la protection de la famille évoquée par les ronds inscrits dans le cartouche rectangulaire. Les motifs latéraux en forme de coquillages rappellent les parentés respectives paternelles et maternelles.

Quant au diadème supérieur semi-circulaire illustré par une forme de coquillage, il vient coiffer le tout et semble présenter au ciel une oeuvre accomplie : Avoir fait une belle famille.

Le linteau proprement-dit est accompagné par des enjolivures s'inspirant d'un décor végétal. L'ensemble est supporté par deux colonnes latérales traduisant une force solide sur laquelle on peut prendre appui. Beau message pour les temps futurs.

A la demande du CAUE 54 (Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement de Meurthe et Moselle), la section "tailleurs de pierre" du CFA Jules VERNE de Saverne avait réalisé une copie à l'identique de la porte monumentale d'Ogéviller, datant de 1692. Il s'agit d'une oeuvre remarquable mise en place en 2007, qui orne avec bonheur le jardin du Conseil Général de Meurthe et Moselle à Nancy.

Et si, dans le cadre d'une épreuve à réaliser par une nouvelle promotion d'apprentis du CFA de Saverne, l'ancienne porte monumentale de Fréménil pouvait revivre dans les mêmes conditions ? Il n'est pas interdit de le souhaiter. Pourquoi pas !

Jean SPAITE Mars 2011

Une exposition et un livre

Les 100 ans du Tacot - LBB Lunéville-Blâmont-Badonviller - 1911-2011

Gare Bénaménil Tacot LBB

A l'initiative de la commune de Bénaménil, située à 13 km à l'Est de Lunéville (54) et à 5 km de Fréménil, une exposition se déroulera les 28 et 29 mai 2011 avec une importante documentation sur le centenaire de la mise en service du Tacot LBB, le petit train des vallées de la Vezouze et de la Blette.


Cette manifestation se tiendra à Bénaménil (54) à la salle polyvalente, voisine de l'ancienne gare LBB parfaitement conservée.
Programme :

  • Samedi 28 mai   14h30 Conférence par Mr. Marc GABRIEL
  •                           16h00  Inauguration
  •                           19h00  Fermeture de l'exposition
  • Dimanche 29 mai    14h00-19h00    Exposition

Le livre de Monsieur Marc GABRIEL « L'épopée du LBB », préfacé par Monsieur Jean SPAITE (Parution fin avril 2011) sera en vente directement lors de ces journées au prix de 15 € l'unité.
Vente par correspondance : http://nmgeditions.free.fr
Ou directement à :   
NMG éditions
49, Rue de Cronstadt
54000 NANCY
(15 € + 5 € de port – Lettre max. = 20 €)
               

dimanche 30 janvier 2011

1911-2011 : Les 100 ans du tacot (Vu depuis la gare de Fréménil)

En 1852, les habitants de notre village étaient au courant de l'arrivée de la ligne du chemin de fer de Paris à Strasbourg. Ils pouvaient, en se rendant à Lunéville avec leur chariot lorrain ou leur char à banc, aller jusqu'à Nancy et même jusqu'à Paris par le train. Le "progrès" était en marche. Avec envie, ils avaient vu l'ouverture de la ligne Lunéville à Saint Dié en 1864. Et même l'Avricourt-Blâmont-Cirey (l'ABC) en 1870, puis la ligne Baccarat-Badonviller en 1882. A cette époque sur les lignes importantes, on ne négligeait pas les petites gares vouées au trafic omnibus. Alors, ils espéraient qu'un jour, eux aussi, ils auraient leur train; même un petit train, marque tangible du progrès!
Pas loin d'ici, le petit tacot Lunéville-Einville avait vu le jour en 1902, et la vallée de Celles toute proche a eu son train en 1907. Alors, pourquoi pas eux, ici, les gens du Blamontois et du Badonvillois ?


C'est le 29 Juin 1911 que le chemin de fer de Lunéville à Blâmont et à Badonviller est ouvert au public. Cette ouverture a été précédé d'une inauguration en grande pompe, présidée par Monsieur Jean AUGAGNEUR Ministre des Travaux Publics, et Monsieur Albert LEBRUN alors Ministre des Colonies, Député de la Meurthe et Moselle à Briey, futur Président de la République (de 1932 à 1940). Pour avoir recueilli des témoignages de personnes de notre village, le souvenir de ce premier jour était resté vivace.   La petite gare toute neuve de Fréménil, située à 200 m. du village, (construite par Mr. RIZZI entrepreneur à Bénaménil) s'était trouvée décorée de branches de sapin, de fleurs, de guirlandes, de drapeaux tricolores, et, en écho de la broderie perlée pratiquée au village, d'une multitude de perles , de paillettes, de chenilles du plus heureux effet (1). Pour marquer durablement l'arrivée du TACOT dans nos vallées de la Vezouze et de la Blette, la Compagnie LBB (Chemins de fer Départementaux de l'Aube, Réseau de Meurthe et Moselle) avait fait une "journée portes ouvertes" assortie d'un voyage gratuit sur l'ensemble du réseau. Cette opération publicitaire très réussie inaugurait un attachement durable de la population appelée à devenir une fidèle clientèle.  La population desservie par le LBB allait connaître les locomotives à vapeur CORPET-LOUVET type 130 T et leur sifflet caractéristique (Tchoût..), puis les "motrices" vertes DE DION type JM, suivent en 1937 d'un moderne autorail crème et rouge, lui aussi DE DION type OM dernier cri du progrès d'alors. N'oublions pas les voitures voyageurs sur boggies avec des plateformes d'extrémité offrant une vue panoramique appréciée et construites à Lunéville à la Société LORRAINE-DE DIETRICH. Le TACOT faisait ainsi partie du patrimoine régional.

Le brave TACOT, apprécié par tous, allait traverser les guerres, la grande 14-18 où il va être amputé de la partie Domèvre-Blâmont aux mains de l'ennemi, puis la guerre d'un nouveau genre: celle de la route dans la période 1930. L'autobus vint le concurrencer, écrémant son trafic voyageurs en passant dans les mêmes horaires que le TACOT et lui prenant ses clients au cœur des villages. La fréquentation en baisse se traduisant aussi par des économies d'entretien, tant pour la voie que pour le matériel roulant. Puis vint la seconde guerre mondiale au cours de laquelle le brave TACOT, dans des conditions difficiles, donna le meilleur de lui-même au service d'une clientèle avide de s'approvisionner en vivres à la campagne en cette période de restrictions. Les comptes de la Compagnie étant dans le rouge depuis un grand moment, la sentence du Département fut sans appel : La Mort pour le TACOT...remplacé par des autobus à gazogène, tout aussi demandeurs de subventions, d'aides pour continuer le service.  Le Progrès n'est pas toujours là où on croit!

Après l'arrêt du service voyageurs le 31 Août 1942, la gare de Fréménil, un peu à l'écart auprès des vergers et des champs labourés qui constituaient son voisinage, fut achetée par la Commune (2). Pendant de longues années, il en fut ainsi. Revendue par deux fois, les propriétaires successifs y ont apporté maintes transformations et adjonctions. Actuellement, l'aspect extérieur de l'édifice a bien changé.  Parallèlement le paysage du quartier de la gare du Tacot a vu pousser des maisons nouvelles. D'abord en 1974, soit 32 ans après la fin du Tacot, une première maison (M.N.), puis après 29 ans de repos, en 2003, le mouvement de construction s'accélère avec 6 maisons nouvelles jusqu'à ce jour (soit 7 maisons de 1974 à 2010).  Et il y a encore des projets immobiliers pour ce quartier.


Afin de marquer les 100 ans du TACOT, voici quelques vues de la gare de Fréménil d'hier et d'aujourd'hui, et du quartier d'habitations qui y ont pris naissance.


(1) En 1911, le Maire était Félix ADAM (Maire de 1898 à 1914) et entrepreneur de broderies perlées.
(2) En 1942, le Maire était Joseph TOUBHANS (Maire de 1940 à 1945)

Jean SPAITE  Janvier 2011 

Plan quartier de la Gare

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Fréménil - La Gare - 1911

Autorail De-Dion type OM

Autorail De-Dion Type OM - 1937

Gare 2011

Vue en 2011 de la Gare de Fréménil (à comparer avec la vue précédente datant de 1911)

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L'ancienne Gare du Tacot - vue de face - 2011

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L'ancienne Gare vue depuis la plateforme du Tacot (direction Lunéville)

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Maison D.M

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Maison C.M

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Maisons P.N , J.M & S.B


C'était au siècle dernier

Nous avons retrouvé des photographies datant de 1986. Comme le temps passe, c'est fou.

Nous voyons la rentrée des vaches de Marcel H. pour la traite du soir. Au vu des tenues vestimentaires, nous sommes en été et notre Marcel ne manquait pas d'allure ! Il était le dernier exploitant agricole de la commune. 

Marcel et vaches

Une curiosité aujourd'hui disparue.  Sur la propriété DIDELOT (1 Grande Rue), voici un vestige de la guerre de 14. un abri constitué par un assemblage de "tôles Métro" recouvert de terre et fermé aux deux extrémités par une maçonnerie de pierres. La partie avant étant équipée d'une porte d'accès.

Abri tole Metro

J.S.   Janvier 2011

5641 visites

5641


Ce chiffre, c'est le nombre de visites du site "fremenil.com" pour l'année 2010 qui vient de se terminer. A titre indicatif en 2009 il y avait eu "seulement" 3670 visites!  Les pays visiteurs sont majoritairement la FRANCE, mais nous trouvons les ETATS-UNIS,la SUISSE, le  CANADA, la BELGIQUE, l'ALLEMAGNE, l'INDE, les PAYS-BAS, plus de nombreux visiteurs qui ne déclinent pas leur nationalité et qui figurent dans la catégorie "inconnus".


Les horaires de fréquentation connaissent des pointes à 14H., 16H. et 17H., mais nous avons des visiteurs à toutes heures du jour et de la nuit.

5641 visiteurs pour l'année 2010, de quoi faire connaître notre petit village au-delà des frontières communales.


Merci à tous. Laissez nous un petit message d'encouragement pour faire connaitre encore notre pays des "PIQUANTS".

Bien amicalement.

Jean SPAITE      Janvier 2011

Bonne Année

Amis Internautes qui nous faites le plaisir d'une visite, nous vous présentons nos meilleurs voeux pour la nouvelle année. Bonne santé à tous.
L'hiver qui sert de cadre au passage de 2010 à 2011 s'est montré particulièrement neigeux avec des chutes importantes de flocons blancs. Ceci nous a valut de beaux clichés. Virginie M. nous a montré la rue des Violettes sous un beau tapis blanc, et Anne D. est devenue reporter de l'opération déneigement près de l'église. L'équipe de déneigement évolue sous la direction de Yvon RAMOS cependant que Marcel H. encourage les acteurs de cette scène hivernale.

Encore Bonne Année, et n'hésitez pas à nous laisser un commentaire. Bien amicalement.        

Jean et Alain SPAITE          Janvier 2011

Hiver 2010

Fremenil sous la neige

lundi 17 janvier 2011

Un transport à votre service : TED

Les nouveaux habitants de la commune, qu'ils soient actuels ou futurs, s'informent à juste titre d'un moyen de transport régulier desservant Fréménil.

Ils sont bien conscients de la liberté qu'offre un moyen de transport individuel, que ce soit la voiture, la moto, le scooter, la mobylette ou la brave bicyclette qui, elle, constitue bien sûr un transport peu couteux. Oui mais voilà, dans le premier plateau de la balance il y a le véhicule et sa liberté indéniable. Mais dans l'autre plateau, il y a des tas de facteurs qui entrent en compte pour déterminer l'équilibre et son verdict de libre choix:

  • le prix d'achat du véhicule 
  • l'entretien du-dit véhicule et sa consommation de carburant, de pneumatiques...
  • l'assurance
  • n'oublions pas les risques d'accidents, les intempéries, la pluie, la neige...
  • Et puis il y a la fatigue, la maladie, avec les années qui passent, on peut avoir des problèmes de vision, ou bien un bras cassé qui empêche de conduire!!

Allez savoir ce qui nous attend ?

Ted

La réflexion s'oriente alors vers l'autobus qui dessert notre village. Sa raison sociale est "TED", c'est à dire "Transport En Département". L'organisateur en est le Conseil Général de Meurthe et Moselle, et le transporteur est "LAUNOY-Tourisme" de Rambervillers, en liaison avec 2 autres transporteurs: Dupasquier et Hervé Coutarel.  On reconnait facilement les bus de couleur blanche avec le logo "TED" rouge sur les flancs de la carrosserie. Nous sommes desservis par la ligne "R 710 LUNEVILLE- OGEVILLER- BADONVILLER- CIREY- PETITMONT". Cette indication apparait clairement sur la girouette animée, écran rectangulaire lumineux surmontant le pare-brise du véhicule.  Pour notre village, le point d'arrêt du bus où se trouve un abri est situé rue de la prairie, à deux pas de l'église, vous ne pouvez pas vous tromper, si vous le cherchez, vous le trouverez facilement! La plupart des usagers se rendent à Lunéville.

Certains poussent leur voyage jusqu'à Nancy. Dans ce cas, il y a possibilité de prendre le train "TER"( Train Express Régional) à la gare SNCF de Lunéville voisine immédiate de la gare routière. Les nombreux trains SNCF à votre disposition sont pour la plupart directs, sans arrêt donc avec un temps de parcours réduit.  Pour votre service, consulter la fiche horaire SNCF "TER METROLOR N°12, ligne NANCY-LUNEVILLE".  Nous vous signalons que vous pouvez aussi, pour cette relation, emprunter la ligne "TED" LUNEVILLE-DOMBASLE-NANCY R 650. Cette relation autobus est omnibus, avec arrêts sur tout son parcours; donc avec une durée de trajet relativement longue. Elle est exploitée par le transporteur "TRANSDEV. LORRAINE" de Gondreville.  Précisons que le TER SNCF dessert Nancy à la gare de Nancy-Ville, Place Thiers, Place de la République et Nancy-St Léon. Nous sommes donc au centre ville.  Le TED R 650 arrive à la gare routière de Nancy, voisine immédiate de la gare SNCF, Place de la République.

Dans un but pratique, voici les horaires simplifiés : Ligne TED R 710 (horaires du 1er Septembre 2010)

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|
| Pour le trajet ALLER : FREMENIL-LUNEVILLE
|
| * Semaine _______     du Lundi au Samedi
|   FREMENIL   D. |  7.21  |  8.41  |  13.31  |
|   LUNEVILLE  A. |  7.50  |  9.15  |  14.05  |
|  Gare routiére
[
|  * _____________   Dimanche et jour ferié
[    FREMENIL   D. |  18.06  |
|    LUNEVILLE  A. |  18.35  |
|   Gare routière
|_____________________________________________
___________________________________________________
|
|  Pour le trajet RETOUR : LUNEVILLE-FREMENIL
|
|  * Semaine________     du Lundi au Samedi
|    LUNEVILLE   D.  |  11.10  |  17.10  |  18.40  |
|   Gare routiére    |         |         |         |
|    FREMENIL    A.  |  11.42  |  17.39  |  19.12  |
|
|  * ________________   Dimanche et jour ferié
|`   LUNEVILLE   D.  |  11.10  |
|   Gare routiére    |         |
|    FREMENIL    A.  |  11.39  |
|___________________________________________________

Nous constatons qu'en fait, depuis Fréménil, en semaine, il y a 3 aller-retour pour se rendre et revenir de Lunéville.

Vous pouvez faire un AR à Lunéville dans la matinée en semaine.

Exemple: ALLER |  FREMENIL   D.  7.21
               |  LUNEVILLE  A.  7.50
        RETOUR |  LUNEVILLE  D.  11.10 |  FREMENIL   A.  11.42

Ainsi, en une matinée, vous pouvez faire facilement un AR à Lunéville en semaine.

Vous pouvez prolonger votre séjour à Lunéville et rentrer à Fréménil 

soit à 17.39 (D. LUNEVILLE 17.10)
soit à 19.12 (D.     "     18.40)

De même pour un aprés-midi en semaine vous pouvez faire un AR à Lunéville depuis Fréménil :  

ALLER  |  FREMENIL   D. 13.31
|  LUNEVILLE  A. 14.05
RETOUR |  LUNEVILLE  D. 17.10   ou   | 18.40
|  FREMENIL   A. 17.39        | 19.12

Vous voyez bien que, même sans voiture, vous n'êtes pas perdu comme sur une île déserte ! Reconnaissons que les dimanches et fêtes, le service autobus TED est plutôt réduit. Pour ces journées des Dimanches et Fêtes, nous pourrons accueillir nos amis venant pour déjeuner en arrivant à 11.39 à Fréménil. Ils en repartiront le soir au bus de 18.06. Et puis, en semaine, si vous aimez la jeunesse, vous avez la possibilité d'emprunter les circuits scolaires dans la limite des places disponibles, pour les personnes qui ont dépassé l'âge de l'école ou du collège! Cela peut être bruyant, mais peut néanmoins vous rendre service. Pour Fréménil, voir la fiche TED S 746 avec les horaires (disponible en mairie, auprès du conducteur du bus, ou à la Maison du Département à Lunéville 28 Rue de la République).  Répétons le encore, notre village a le privilège de bénéficier d'un service d'autobus "TED",ce qui fait l'envie des villages qui eux ne sont pas desservis ainsi. Vivre à la campagne sans voiture, c'est possible !

En ce qui concerne les tarifs:

  • Bus "TED"  =Renseignez-vous auprès du conducteur du car qui, outre le prix modeste d'un trajet, vous proposera des tarifs d'abonnement intéressants.
Pour les fiches horaires (TED R 710) voir
  • la mairie de Fréménil
  • les conducteurs des cars
  • la maison du département 28 Rue de la République à Lunéville (Tel.03.83.77.70.20)
  • le bureau "TED" gare routiére de Nancy (Tel.03.83.36.41.14)*
  • Le Conseil Général 54, 48 Rue Blandan à Nancy (Tel.03.83.94.54.54) 

Pour les TER SNCF : Vente des billets, renseignements, tarifs, abonnements, fiches horaires (TER fiche horaire 12 NANCY-LUNEVILLE) voir:

  • gares SNCF de Lunéville (Tel. 36.35)
  • et de Nancy     (Tel. 36.35)

Le saviez-vous ?

  • Pour 1 trajet occasionnel "TED", quelle qu'en soit la distance, vous bénéficiez d'un prix unique: 1,70 Euro. Profitez-en. Paiement auprès du conducteur du car. Préparez votre monnaie! Voyageur régulier ou en famille, profitez de la carte "TED Voyageur".
  • Depuis la gare SNCF de Lunéville, pour vous rendre à Nancy par le train, vous disposez de 39 correspondances SNCF en semaine et 24 les dimanches et fériés. Pour le retour de Nancy vers Lunéville, vous avez à votre disposition 48 correspondances SNCF en semaine et 23 les dimanches et fériés.
  • N'oubliez pas que pour vous rendre à Paris, vous avez le TGV qui vous attends, prêt au départ !  Horaires et tarifs à la gare SNCF.
  • Lunéville met à votre disposition son service de bus urbains. Cette desserte de la cité cavaliére, connue jusqu'alors sous l'appellation "Le BUS", vient à dater du 3 Janvier 2011 de changer de nom en devenant désormais "LUNEO", et de se moderniser avec à la clé de nouveaux itinéraires.  L'exploitation en est assurée par la Société VEOLIA qui propose 3 lignes de bus pour la desserte de l'agglomération, plus une navette électrique,donc non polluante, pour le service cadencé en centre-ville. A titre indicatif: pour un trajet occasionnel "LUNEO", prix unique 1 Euro et 0,50 Euro pour les personnes de plus de 60 ans. Paiement auprès du conducteur du bus "LUNEO". Préparez votre monnaie.                      
  • La gare SNCF de LUNEVILLE devenant dorénavant le centre multimodal des transports: 
  • grandes lignes SNCF
  • régionaux TER METROLOR
  • départementaux TED
  • urbains  LUNEO

C'est à cette adresse unique que vous trouverez tous les renseignements, les tarifs, les horaires, les ventes de titres de transport, et abonnements. 

Le mot de la fin

Bus TedNous vous souhaitons BON VOYAGE et BON SÉJOUR à FREMENIL.

J.S.  Janvier 2011


Liens pour ce billet :

Le site de TED 54

La fiche horaire de la ligne R710

Le site TER Lorraine

lundi 29 novembre 2010

Vie du village - Novembre 2010

Il est temps de nous faire l'écho de ce qui se passe dans notre pays des Piquants.

La maison d'Yves ADAM (1924-2OO6) ancien Maire


Après maints avenants concernant les non moins nombreux travaux complémentaires pour la création des 6 logements nouveaux dans la maison de notre ancien maire, nous saluons la venue des nouveaux locataires habitants de la commune à partir du 1er Septembre 2010.

La reconstruction du ponceau du ruisseau de la MAXELLE et les travaux routiers
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Il en avait bien besoin d'une remise à neuf le ponceau du bas du Faubourg. Il avait été reconstruit après la 2° guerre mondiale, ses parapets portaient les trous réservés pour un garde-corps qui n'avait jamais été réalisé. Son ouverture était constituée de deux buses béton jumelées qui, lors de pluies abondantes, conjuguées avec un curage inexistant, s'avérait insuffisantes à assurer un parfait écoulement des eaux du ruisseau de la Maxelle. Relevant des travaux gérés par le Conseil Général, un arrêté préfectoral en date du 24 Mai 2008 devait initialement déboucher sur l'ouverture du chantier en Juillet de la même année. Mais l'Autorité de tutelle constatant l'absence de prévision de trottoirs latéraux, le nouveau ponceau  pourvu enfin de trottoirs et disposant d'un débouché supérieur n'a pu voir le jour qu'avec un an de retard. Les travaux se sont déroulés du 16 Aout au 30 Septembre 2010.

Travaux routiers

Travaux Routiers01

Travaux Routiers02

Faisant suite immédiate au chantier du ponceau , qui avait nécessité une déviation routière coupant le village en deux en dépit d'une passerelle provisoire pour piétons, un nouveau chantier de remise en état de la chaussée a été réalisé sur deux journées, tant sur la zone du ponceau et ses abords qu'en deux autres zones dans la Grande Rue. Le village bénéficie aujourd'hui d'un ponceau neuf avec une chaussée en enrobé dense au roulement confortable.

Il reste à réaliser un trottoir coté impair de la Grande Rue en prolongement du ponceau, et d'opérer un nettoyage inéluctable du ruisseau de la Maxelle pour assurer un écoulement correct des eaux. Comme on nous a dit confidentiellement que les travaux d'aménagement du Chemin de la Maxelle (chaussée + trottoirs) étaient prévus pour l'année 2011, nous gardons bon espoir d'une réalisation prochaine fortement attendue par les riverains.

La Fête du village

Au fil des ans, la fête du village a toujours été marquée , sauf pendant les périodes de guerre, hélas!!  La venue des manèges, des stands de loterie, confiserie, ou tir , était un évènement traditionnel apprécié notamment par la jeunesse. L'année 2010 est à signaler par un non-évènement puisque la fête n'a pas eu lieu ! Les forains ne sont pas venus pour cause de non-rentabilité ! Seule, la "danse du Coq" le Dimanche 17 Octobre s'est déroulée dans la salle polyvalente.  2010 est donc une année de crise.

Les Maisons Nouvelles
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Nous avons déjà eu l'occasion de signaler les constructions de maisons dans notre village. Depuis début Novembre 2010, une nouvelle maison est en cours de construction. L'heureux propriétaire, Mr S.H., sera voisin de sa grand-mère Mme J.C. au Faubourg à l'extrémité Ouest de la Grande Rue.  Nous ne pouvons que nous féliciter de cet apport de population jeune dont notre commune a bien besoin. Sans tomber dans la démesure, on peut constater que cette augmentation démographique est le reflet d'un village vivant: Fréménil ne veut pas mourir! En 1966 notre population se déclinait avec 110 habitants ce qui constituait un minimum particulièrement inquiétant. Nous remontons donc en 2009 avec 178 habitants. Dans un prochain avenir, nous atteindrons le cap des 200 habitants, ce qui est encore loin des 312 fréménilois de 1836. Nous constatons qu'après l'exode rural de la seconde moitié du 20° siècle, le retour à la campagne sous la forme de "rurbanisation" est bien réel.   Nous signalons que s'il reste encore à l'heure actuelle des terrains à bâtir, la prochaine révision de la carte communale va se traduire par de nouveaux emplacements pour des maisons nouvelles potentielles. Qu'on se le dise!!
Les années qui viennent nous le confirmeront.

J.S. Novembre 2010

Quand on parlait patois

Les  cousins de Pentecôte sont arrivés à FREMENIL chez Marcel et Annie HANRIAT les 26 et 27 Mai 1996.
Pour les accueillir, l'Annie avait prèparé un discours en patois lorrain. De quoi les mettre dans  l'ambiance et faire revivre la langue de nos grands parents...

C'était il y a 14 ans déjà ......

J.S. Septembre 2010

Alors, comme ça, vous êtes enfin arrivés à FREMENIL?  Vous avez fait bon voyach'? Vous n'avez frâlé personne sur la N4 en v'nant par LUNETROU, par HERBE ou OGE?  Bon, alors on va pouvoir commencer!

C'est qu'on a dû feugnier longtemps pour préparer tout c'fourbi, mon hôme et moi...Surtout qu'mon hôme en question, le Marcel quoi, avait dècidé de casser sa goyotte pour vous recevoir sur la pelouse, sous une tente quand même, avec des planches et des trétaux en guise de table...Il aurait fallu être trop nisse... Vous vous rendez compte...surtout s'il avait pleu ! Même que l'aut'jour faisait pas clarteux du tout, on était pas rassurés, y a même tombé une de ces chaouées...Les chanettes ont pas arrêté de dégouliner de la journée...Mais ça a fait du bien à la pouillotte dans le jardin. Au moins, elle ne sera pas fiâche!   Bon, faut couper court, on n'va pas hocher les quetsches tout' la journée.

Comment ça, mon histoire n'est pas clarteuse?  Mais fallait venir avec vot' dictionnaire de patois bien sûr.
Bon, j'cause comme une trètrelle j'vois qu'vous r'zieutez du côté d'la table, on va y aller, mais faites attention à n'pas être trop foutraillés d'ici l' soir parce qu'on ne pourra pas coucher tout le monde dans un lit...peut-être dans la paille tout de même...
J'en vois des qui craillent des yeux comm' si n'comprenèment neni: Des parisiens pour sûr,qu'ont oubliés depuis bell'lurette leurs racines lorraines.

Ben n'ont qu'a s'y r'mett' au patois d'cheu nous, ça r'vient à la mode et ça n'aurait jamais dû la quitter. Les p'tiotes races ont bien du mal à suivre.Et ben, n'ont qu'a prendre un dictionnaire de not' patois lorrain (en v'la une bonn'idée de cadeau!) : ça vaut cent fois mieux qu'd'apprendre le javanais et d'causer en rap! Et pis mes p'tiots gamins, mes p'tiotes gamines, ça fait partie d'not' patrimoine la langue-là. Faut pas qu'ell' s' perde!

Alors ,vous aimez bien d' v' nir à FREMNI au pays des Piquants ? Conservez aussi not' patois d'cheu nous.  Ca fait partie d'nos racines.
Là d'sus, on lèv' nos verres: A la  bonne vôtre!!!

lundi 23 août 2010

En feuilletant l'album de famille, suite...

Je vous invite à visiter votre vieil album de photos qui dort dans un coin d'une armoire. Vous serez surpris d'y découvrir des trèsors, des images d'un autre temps mais où vous allez reconnaître des visages de parents, d'amis.

Nous vous présentons aujourd'hui une photo datant de 1931-1932 du groupe de 1ers Communiants et Communiantes prise à Domjevin avec l'Abbé Emile HATTON, curé de la paroisse de Domjevin-Fréménil. C'est un des rares documents où l'on voit de face l'Abbé HATTON. Tous les jeunes sont originaires de Domjevin. Mais vous allez y découvrir des cousins et des cousines!!

Parmi les Communiants nous noterons (3eme à partir de la gauche) la présence de Georges DEREMBLE, son père était laitier à Domjevin, et après ses études, Georges a été instituteur à Fréménil pendant la guerre, succédant à Mr Roger GEORGE en 1940. Signalons que son frère, François DEREMBLE, est devenu Prêtre au diocèse de Nancy et de Toul.

Remerçions Jeanne LIVET, épouse Henri MAIRE de LENONCOURT, pour le prêt de ce rare document.

Jean Spaite , Aout 2010

Jeanne Livet

Jeanne Livet (Légende)

mardi 20 juillet 2010

L'orgue ressuscité

Orgue 2010Dans la petite église de Fréménil, il dormait là depuis de longues années. Il avait fait l'objet d'un don généreux (de la part du Dr. Alain Spaite) et, prétextant une remise en forme d'ordre musical, il était assoupi sous une étoffe jaune orange. On en arrivait à l'oublier, lui qui fièrement avait pourtant produit des sons merveilleux, une harmonie de notes et d'accords qui avaient enchanté son auditoire. Cette singulière somnolence durait depuis plus de vingt ans.

En ce dimanche du 11 juillet 2010, l'orgue électronique de l'église Saint Pierre aux liens nous a révélé tout son savoir faire. Le chef de chœur, le Docteur Jean-Michel MATHIAS de Blâmont, qui dirige avec brio la chorale inter-paroissiale qui comprend entre autres des voix d'hommes remarquables, s'est révélé un expert en remise en état de l'instrument endormi. Un réglage délicat, mais efficace qui s'est traduit par une prestation musicale de bonne tenue. C'est Madame Annie MATHIAS (née L'HOTE) qui a interprété musicalement tous les cantiques de cette messe « de résurrection » pour l'orgue de l'église. Miracle de Saint Pierre qui a défait les liens de silence dans lequel était plongé depuis trop longtemps l'instrument musical de la paroisse.

Ainsi, le « facteur d'orgue » a contribué, à sa manière, à répandre la Bonne Nouvelle de l'évangile d'une manière harmonieuse et bienvenue. Qu'il en soit particulièrement remercié et longue vie au Chant Nouveau !

J.Spaite Juillet 2010

PS : Et si, en ce jour, nous assistions au point de départ du renouveau de notre église qui en a bien besoin, à l'intérieur comme à l'extérieur ? Formulons-en l'espoir.

lundi 19 juillet 2010

Ouvrage sur "Le Café de Fréménil"

Jean SPAITE vient de publier un nouvel ouvrage sur notre village. Son titre : "La Saga du Café de Fréménil", des pages au format A4 illustrées de cartes postales et de photographies rappelant l'histoire du Café du Village à travers des générations d'aubergistes et de cafetiers. Situé au coeur du village, entre l'église et la mairie-école, c'est aussi l'histoire du village qui nous est rappelée ici sous des aspects les plus innatendus.

Réservez bon, accueil à cet ouvrage, souvenir d'histoire locale.
Sortie de l'ouvrage : Juillet 2010"

Cet ouvrage est en vente auprès de l'auteur au prix de 8 Euros (acheté sur place à Fréménil) ou 10 Euros (8 Euros + 2 Euros de port) si vous souhaitez une livraison par La Poste. Pour commander deux solutions :

1. Imprimer le bon de commande çi-dessous et envoyez-le à l'adresse indiquée accompagné de votre réglement.

La Saga du Café de Fréménil - Bon de commande

2. Commandez directement depuis le site sécurisé PAYPAL en cliquant sur le bouton çi-dessous, vous pourrez alors régler directement avec votre carte bancaire :

Pour vous donner une idée du contenu de l'ouvrage, voici quelques images extraites du livre :

lundi 21 juin 2010

Renaissance d'une revue régionale

Il nous est arrivé souvent de faire référence à la Revue Lorraine Populaire qui s'était fait l'écho de pages d'histoire évoquant notre pays de la Vezouze ou plus précisément des personnages, des évènements et des monuments de notre village.

Après une interruption d'une année, la belle publication régionale revient dans les rayons des librairies sous le titre "La NOUVELLE REVUE LORRAINE" avec comme thèmes: Terroir, Histoire et Traditions.
Le n°1 de cette revue trimestrielle est déjà paru pour Avril-Mai 2010. Le n°2 pour Juin-Juillet 2010 vient de sortir de l'imprimerie.

          Prix unitaire   : 6,50 Euros
          Abonnement      : France  36 Euros / Etranger port en sus.
          Fondateur et animateur : Jean-Marie CUNY
                                  Le Tremblois- 54280 LANEUVELOTTE
                                  Tel.  03-83-20-67-22
                                  Courriel: jmcuny@hotmail.fr

Il était bon de signaler une renaissance d'une revue bien présentée, riche en illustrations et en textes, qui parle de notre province.

Le Petit Tacot de la forêt de Mondon

Nous avons vu que notre village a été desservi de 1911 à 1942 par une ligne de chemin de fer voie métrique, le LBB (Lunéville à Blâmont et à Badonviller)
exploitée par les Chemins de fer Départementaux de l'Aube, réseau de Meurthe et Moselle, communément appelée "Le TACOT".

Au cours de la première guerre mondiale un autre petit chemin de fer militaire a vu le jour.

Partant de Ménil-Flin où se trouvait une voie d'échange avec la ligne Lunéville-Saint Dié, "Le PETIT TACOT" à voie de 0m,60 type DECAUVILLE, traversait la Forêt de Mondon puis desservait Domjevin d'une part, et Fréménil d'autre part avec la montée sur le front à Blémerey et Reillon.

Les petites locomotives à vapeur assuraient vaillamment l'approvisionnement des troupes en vivres et en munitions pendant toute la durée du conflit sur ce front de Lorraine, stabilisé de 1914 à 1918.
La paix retrouvée, "le PETIT TACOT" comme l'avaient baptisé les gens d'ici, a servi à la reconstruction des villages sinistrés en convoyant les sables et graviers provenant des carrières de Fréménil (au moins jusqu'en 1925-1930).

La Revue VOIE ETROITE n° 328 de Juin-Juillet 2010 nous rappelle cette page d'histoire militaire et ferroviaire. Pour ceux que cette évocation intéresse, ils peuvent se procurer le numéro de la revue en question à :


             APPEVA-VOIE ETROITE
             BP 70106-80001 AMIENS Cedex 1

             Tel./Fax 03.22.44.04.99
             E-Mail APPEVA
             appeva@club-internet.fr

             Prix unitaire : 6,95 Euros + 0,90 Euro de port.

A tous, bonne lecture et bonne découverte de notre pays fréménilois.     

Vie du village - Juin 2010

  • Inauguration des nouveaux logements communaux.

La maison de l'ancien Maire Yves ADAM, 1 Rue de la Prairie, ayant été acquise par la municipalité, a fait l'objet d'une transformation pour accueillir de nouveaux habitants. Ce sont 6 logements sociaux qui y ont été aménagés. L'inauguration en a été faite le mercredi 19 Mai 2010 en présence de Messieurs Claude BOURA Conseiller Général et de Michel NEIGE Maire de FREMENIL.





  • Embellissement du village.

C'est Mr. Yvon RAMOS qui apris l'initiative de réaliser un nouveau coin fleuri sous la forme d'une fontaine avec margelle de puits et ancien abreuvoir. Situé Grande Rue, en face de l'église, l'ensemble mérite l'admiration des visiteurs de notre village.











  • Quand le batiment va, tout va !

Si la Rue des Violettes a vu cette année la construction d'une nouvelle maison (propriété de Mr. N.L.), sur le Chemin de la MAXELLE nous avons eu le plaisir de rencontrer le propriétaire constructeur d'une toute récente demeure. Mr. O.B. nous a même confié que pour mieux connaître l'histoire de sa nouvelle résidence, il consultait le site  fremenil.com  sur internet. Bienvenue à vous dans notre village des PIQUANTS.

Nouvelles Paroissiales

Mettons à jour la liste de nos Curés.

Fin Décembre 2009, l'abbé Charles BAILLY a été contraint d'être hospitalisé. Depuis le début de l'année 2010, il est maintenant à la maison de retraite médicalisée de Cirey sur Vezouze où il poursuit son ministère de prêtre mais d'une manière limitée due à sa condition physique et à son âge. Nous gardons de lui sa personnalité exemplaire faite de charité et de bonté. Nous ne l'oublions pas. La vie religieuse a été reprise par l'abbé Claude HUMBERT qui, depuis Blâmont, assure le service de nombreuses localités relevant de la paroisse Saint François du Blâmontois.

dimanche 2 mai 2010

Journée souvenir des déportés

Le Dimanche 25 avril 2010 était la journée-souvenir des déportés. La mairie de notre commune, tout comme le monument aux morts étaient pavoisés su drapeau tricolore pour cette circonstance. Fréménil a le douloureux privilège de compter trois de ses habitants qui sont morts en déportation au cour du dernier conflit.

  1. HENRY René (29.11.1914-1944)

    Cultivateur, Célibataire, habitait avec sa mère au 17, Grande Rue
    Il avait été exempté du service militaire pour mauvaise vue. Il fût arrêté par les allemands alors qu'il tentait de rejoindre les américains. Il est mort en déportation.

    Le 21.10.1944, il est interné au camp de Dachau sous le matricule 117.409, puis il part le 24.11.1944 au camp d'Auschwitz où il disparaîtra.

    MORT EN DEPORTATION
    , à 30 ans

  2. BUSSELOT Marcel (8.12.1920-1945)

    Cultivateur, célibataire, habitait chez ses parents dans la maison (aujourd'hui démolie) située entre le 5bis et le 6, Rue de la Prairie

    MORT EN DEPORTATION, à 25 ans

    Arrêté par les Allemands le 6.10.1944 en voulant rejoindre les Américains à Bénaménil.
    Le 21.10.1944, il est interné au camp de Dachau sous le matricule No.117.308, il est envoyé au commando de travail d'Augsburg-Haustetten où il succombera d'épuisement.


  3. DELONNOY André (13.5.1926-1945)

    Sans profession, célibataire, il habitait chez ses parents au 11, Rue de la Prairie

    MORT EN DEPORTATION, à 19 ans

    Arrêté, lui aussi, le 6.10.1944 dans les mêmes circonstances, il est interné le 21.10.1944 au camp de Dachau sous le matricule No.117.403, puis il part comme René Henry le 24.11.1944 au camp d'Auschwitz où il disparaîtra.


Jean Spaite - Avril 2010

samedi 10 avril 2010

Le salon de l'auto

 Saviez-vous que le premier propriétaire d'une voiture automobile à Fréménil a été Pierre CHATEL qui habitait au Faubourg (30 Grande Rue).  Il était entrepreneur de vannerie. C'est lui qui, à son époque, "ramassait les paniers", c'est à dire collectait le travail effectué par les vanniers du village. Ceci nous ramène dans les années 1920 à 1930. D'après les témoignages que j'avais recueilli il y a de nombreuses années, "son auto" était une  FORD  T.
 
Le second propriétaire d'une voiture automobile d'un habitant du lieu a été Christian ADAM, qui habitait derrière l'église (1 Rue de la Prairie) . Lui était entrepreneur de broderie perlée. Il était bien connu dans toute la région de la Vezouze et distribuait du travail à de nombreuses ouvrières à  domicile. Les perles, les paillettes et la chenille se trouvaient transformées en robes, corsages, plastrons, étoles, par des mains expertes et agiles.  Ce travail d'artisans doués était expédié à Paris pour les toilettes des dames fortunées et les habits des artistes de théâtre et de music-hall.  Christian ADAM était fidèle à la marque Citroën et dans les années 30, avant la 2ème guerre mondiale, il était au volant des célèbres "traction avant",  la 11 et puis la 15 !
 

Ils n'habitaient pas Fréménil, mais ils y venaient souvent, notamment pour les vacances d'été. Mr et Mme BLAISE de GERBEVILLER arrivaient avec leurs 3 enfants Jean, Madeleine et Maurice chez la grand-mère maternelle Mme Adrienne KRETZ qui habitait au 2 Grande Rue. Sur la photo qui illustre ce billet, nous sommes en 1936 et nous avons la chance de retrouver la petite famille posant joyeusement avec la voiture du Papa. Qu'elles étaient belles ces vacances chez la grand-mère de Fréménil.  La voiture était une   CHENARD.  Le propriétaire du véhicule en profitait pour une "révision technique", ou plutôt un grand nettoyage, les lanternes étaient déposées, de même que les roues de secours qui avaient normalement leur place de part et d'autre du capot. La voiture va donc être nettoyée "des pieds à la tête"!!!

A notre manière, avec un certain recul dans le temps, nous vous avons fait visiter le Salon de l'Auto dans notre petit village.

Jean SPAITE  Mars 2010
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

mercredi 7 avril 2010

Photos d'école (1946-1948-1954-1956-1957)

Photo de la classe de Fréménil prise en 1946 :

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Photo de la classe de Fréménil prise en 1948 :

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Photo de la classe de Fréménil prise en 1954 :


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Photo de la classe de Fréménil prise en 1956 :


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Photo de la classe de Fréménil prise en 1957 :


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Comme toujours, n'hésitez pas à cliquer sur les miniatures pour visualiser la photo en taille normale. Si vous relevez des erreurs, soyez indulgents et surtout ... merci de me les signaler !


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