Nos recherches historiques sont toujours instructives.
Nous venons de découvrir qu'au XIX° siècle deux enfants de notre petit village avaient choisit la voie religieuse comme règle de vie. Il s'agit de Jean BARTHELEMY et Joseph-Eugène CHATELAT. En notre XXI° siècle, nous ne trouvons pas localement de personne appartenant à ces familles. Voici un résumé de leurs vies :
Jean BARTHELEMY est né le 10 Avril 1815 à Fréménil.
Son père Hubert BARTHELEMY né en 1790, était instituteur à Fréménil, et sa mère était Marie Anne MENGIN. Ils ont eu quatre enfants :
- Jean-Pierre (1812- )
- François (1813- )
- Jean (1815- ) qui est devenu prêtre
- Marie-Rose (1817- )
Voici les principales étapes de sa vie sacerdotale :
- Ordination le 12 Mars 1842 (27 ans)
- Vicaire à St Gengoult à Toul
- Curé à Crion 1844
- Curé à Harbouey 1845
- Curé à Clérey 1854
- Curé à Bouxières aux Dames 1860
- Professeur au collége de Vic 1867
- Retiré à Vézelise Orphelinat agricole 1868
- Retiré à Ceintrey 1869
- Retiré à Voinémont 1869
- Novice à la Chartreuse 1871
- Quitte le diocèse pour la Chartreuse 1871 (56 ans)
- Date de décés ?
Joseph-Eugène CHATELAT est né le 23 Septembre 1847 à Fréménil.
Son père Jean-Joseph CHATELAT était vannier (1819-1900), et sa mère était Marie-Barbe ADAM(1819-1877). Notons que ce couple était le parrain et la marraine de la cloche "Marie-Barbe" baptisée en 1845. (Voir nos articles "Notre église" du 10/08/2014, 22/06/2012, 14/02/2009, 25/03/2006). La famille de Jean-Josph CHATELAT et de Marie-Barbe ADAM a eu cinq enfants :
- Joseph-Eugène (1847-1897) qui est devenu prêtre
- Jean-Joseph (1849- )
- Charles-Albert (1851- )
- Marie-Honorine (1854-1911) 2° épouse de Pierre-Aimé BENOIT (1853-1910)
- Marie-Appoline (1858-1891) 1° épouse de Pierre-Aimé BENOIT (1853-1910)
Voici les principales étapes de sa vie sacerdotale :
- Ordination le 29 Juin 1874 (27 ans)
- Vicaire à Rosières aux Salines 1874
- Vicaire à Gerbéviller 1876
- Curé à Roville 1876
- Parti chez les Missionnaires du Sacré-Coeur 1878
- Curé de Saulsures les Vannes 1882
- Retour chez les Missionnaires du Sacré-Coeur 1885
- Gardien du pèlerinage à N.D. de Romont près de Domrémy 1888
- Gardien du pèlerinage de St Rouin en Argonne, commune de Beaulieu 1897
- Date de décés 15 Aout 1897 (50 ans)
Plus près de nous , au XX° siècle, nous avons Madeleine BENOIT qui a choisi d'être Sœur de la Visitation. Elle a encore de la parenté dans notre région.
Madeleine, Marie, Aline, BENOIT est née le 13 Mai 1912 à Fréménil.
Légende : Soeur Marie-Françoise (Madeleine BENOIT) en 1989
Son père Louis, Charles, Edouard BENOIT,1er Canonnier du 6éme Régiment d'artillerie à pied, mort pour la France (1883-1916). Sa mère Marie-Louise TISSERAND (1884-1951). La famille de Louis,Charles,Edouard BENOIT et de Marie-Louise TISSERAND a eu deux enfants :
- Marcel, Louis, Edouard (1910-1999)
- Madeleine, Marie, Aline (1912-1995) qui est devenue Soeur de la Visitation.
Madeleine BENOIT passe toute sa jeunesse à Fréménil, elle pratique la broderie blanche avec talent et se signale pour son dévouement aux autres et sa pratique religieuse. En Mai 1946, elle organise un pèlerinage à N.D. de Bonsecours à Nancy. Ce trajet de 50 Km. à pied sera rappelé dans notre article "Un pélerinage, un merci". Après le décès de sa mère, elle entre au couvent des Sœurs de la Visitation (Cure d'Air St Antoine de Nancy-Buthégnémont) à l'âge de 39 ans. Elle prend le nom de Sœur St François de la Visitation. Son temps est partagé entre la prière et le travail de broderie : articles religieux, linges d'autel, fabrication d'aubes. En 1989, les Sœurs de la Visitation de Nancy sont transférées au monastère de la Visitation-Sainte Marie auprès du lac Léman à Thonon les Bains (74200 Hte Savoie). Madeleine BENOIT décède le 3 Septembre 1995 à Thonon les Bains à l'âge de 83 ans. Elle est inhumée au cimetière des Sœurs du couvent.
Légende : Photo prise en 1994, Soeur Marie-Françoise BENOIT (au centre) avec ses soeurs (de Gà D) : Marie-Gabrielle, Marie-Christelle, Marie-Françoise, Marie-Thérèse et Anne-Marie
Légende : Photo de 1946, sur les marches de l'église de Fréménil, lors du pèlerinage vers ND de Bonsecours.
Saluons la mémoire de ces trois personnages qui ont passé leur vie en prière et au service de Dieu. Leur passage sur terre a été marqué par la discrétion au point que beaucoup de nos contemporains les ignorent. Il est vrai que le temps présent est plutôt marqué par un certain individualisme et une dévotion au Dieu-Consommation. Cette empreinte du matérialisme actuel devrait s'effacer pour nous orienter vers une vie plus fraternelle. C'est le vœu que nous formulons pour les jours à venir.
Nous venons de découvrir un reflet peu connu de la vocation religieuse en notre petit village.
Jean SPAITE Août 2014