- Le monument aux morts de Fréménil a été érigé après la 1ere guerre mondiale et concrétise le voeu de la paroisse de Fréménil du 17 mars 1918.
Il annonce 8 morts pour la guerre 1914-1918 et 11 morts pour le conflit 1939-1945.
Evoquons la 2eme guerre mondiale en nous attachant plus spécialement à la seconde liste. -
ADAM Henri 1942
Cet énoncé laconique donne peu d'information sur ces habitants de Fréménil qui ont perdu la vie pendant la deuxième guerre mondiale. Qui étaient-ils ?
ADAM Pierre 1944
CROUZIER Albert 1944
OTTON Camille 1944
HENRY René 1944
THIERY Fernand 1945
THIERY René 1944
THIERY André 1945
HEFTER Charles 1945
BUSSELOT Marcel 1945
DELONNOY André 1945
Pour en savoir plus, arrêtons-nous sur ce sui suit :
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ADAM Henri (8.3.1911-11.3.1942)
Cultivateur, célibataire, habitait chez ses parents au 21, Grande Rue
Fait prisonnier en 1940, il est décédé pendant son séjour dans un camp à Heiningère.MORT EN CAPTIVITE, à 31 ans
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ADAM Pierre (10.4.1921-4.10.1944)
Cultivateur, célibataire, habitait chez ses parents au 13, Rue de la Prairie
Dans sa grange, à Fréménil, au cours du bombardement du 1.10.1944, il est grièvement blessé par un éclat d'obus dans le dos qui atteint le poumon. Le 3.10.1944, les Allemands ordonnent l'évacuation du village sur Herbéviller. Le transport sur un chariot à travers la prairie est éprouvant dans son état, provoquant une hémorragie. Il meurt le 4 octobre 1944. Enterré provisoirement à Herbéviller, il sera ramené au cimetière de Fréménil par la suite.VICTIME CIVILE, à 23 ans
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CROUZIER Albert (19.5.1870-22.11.1944)
Vannier, marié à Maria Busselot, demeurait au 42, Grande Rue
Pris dans l'incendie d'une ferme à Harbouey, au cours de l'évacuation du village, il décéde 9 jours après René Thiery (7)VICTIME CIVILE, à 74 ans
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OTTON Camille (7.7.1881 à Domjevin-2.12.1944)
Retraité, marié, habitait dans une maison aujourd'hui démolie, voisine du 46, Grande Rue, côté Domjevin
Saute sur une mine à Fréménil, devant sa femme, au cours d'une cueillette de pissenlits au Rouard jardin. Gravement blessé, il décédera à l'hôpital de Lunéville.VICTIME CIVILE, à 63 ans
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HENRY René (29.11.1914-1944)
Cultivateur, Célibataire, habitait avec sa mère au 17, Grande Rue
Il avait été exempté du service militaire pour mauvaise vue. Il fût arrêté par les allemands alors qu'il tentait de rejoindre les américains. Il est mort en déportation. Voir aussi les notes en (10) (11)MORT EN DEPORTATION, à 30 ans
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THIERY Fernand (4.11.1897-19.3.1945)
Cultivateur, père de 8 enfants, habitait au 32, Grande Rue
Avec son fils André (8), il saute sur une mine au cours d'un labour à la charrue, au lieu-dit "Le Palon". Il est tué sur le coup, avec son cheval.VICTIME CIVILE, à 48 ans
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THIERY René (23.9.1930-13.11.1944)
Demeurant chez ses parents au 32, Grande Rue
Il meurt étouffé, dans l'incendie d'une ferme à Harbouey, au cours de l'évacuation du village. (cf 3)VICTIME CIVILE, à 14 ans
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THIERY André (9.12.1928-19.3.1945)
Demeurant chez ses parents au 32, Grande Rue
Avec son père, Fernand (6), il saute sur une mine au cours d'un labour à la charrue, au Palon. Une jambe sectionnée, il décéde le même jour.VICTIME CIVILE, à 17 ans
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HEFTER Charles (20.11.1870-1.3.1945)
Cultivateur, Vannier, marié à Marie Adam, père de 2 enfants, il demeurait 12, Rue de la Prairie
Il saute sur une mine, près du gué, au lieu-dit "Le Breuil", alors qu'il cherchait des pissenlits.VICTIME CIVILE, à 74 ans
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BUSSELOT Marcel (8.12.1920-1945)
Cultivateur, célibataire, habitait chez ses parents dans la maison (aujourd'hui démolie) située entre le 5bis et le 6, Rue de la Prairie
MORT EN DEPORTATION, à 25 ans
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DELONNOY André (13.5.1926-1945)
Sans profession, célibataire, il habitait chez ses parents au 11, Rue de la Prairie
MORT EN DEPORTATION, à 19 ans
Avec 3 victimes, le père et 2 fils, la famille THIERY a été particulièrement éprouvée :
- Le 6 octobre 1944, en voulant passer les lignes aux ponts de Domjevin, Marcel Busselot, René Henry et André Delonnoy qui ont l'intention de rejoindre les américains à Bénaménil, se font arrêter par les allemands. Ils n'ont pas de papiers d'identité sur eux. Emmenés à Saint-Martin, enfermés dans une cave, puis à Cirey sur Vezouze, ils sont ensuite dirigés sur l'allemagne, au camp de concentration de Dachau où ils arrivent le 21.10.1944.
- Le 24.11.1944, René Henry et André Delonnoy quittent Dachau pour Auschwitz où ils arrivent le 28.11.1944. On perd alors leur trace et ils ont disparus, comme tant d'autres, dans ce camp de la mort entre fin 1944 et 1945.
- Marcel Busselot envoyé au commando de Augsburg-Haunstetten pour des travaux de terrassement y décédera d'épuisement dans la même période.
Cet article a été rédigé par Jean SPAITE le 20.11.2007
1 De Alain SPAITE -
Le message précédent concerne les morts de Fréménil au décours du second conflit mondial. Comme vous pouvez le constater, il reste encore beaucoup de renseignements à compléter. Par exemple les dates de décés de Marcel Busselot, d'André Delonnoy et de Henri Adam. Nous avons pu réunir quelques documents photographiques, ils sont de mauvaise qualité : j'ai essayé d'améliorer autant que faire se peut la qualité de ces clichés anciens. Nous avons 7 photos, peut être en avez-vous d'autres. Je souhaiterais mettre un visage sur Henri Adam, Albert Crouzier, Camille Otton, Charles Hefter : si vous avez ça dans vos greniers, merci de m'en communiquer une copie, voire l'original que je vous renverrai inaltéré après replication
Par ailleurs, il reste encore à faire ce travail de mémoire pour ceux tombés lors du premier conflit : ils sont 8 à Fréménil pour lesquels il est encore plus difficile d'obtenir des informations. N'hésitez pas à me contacter à l'adresse habituelle (indiquée en bas de chaque page de ce site) : perpétuer leur mémoire est aussi une façon de leur rendre honneur
2 De LE GOSSE -
arrêté par une patrouille allemande venant de St Martin - BUSSELOT Marcel né à Fréménil le 08/12/1920 Mle 117 308 (Dachau) -DELONNOY André né à Longwy le 15/05/20 -Mle 117 403(Dachau) - EURY J.Marie né au Val dAjol le 06/12/1928 - Mle 117 404 HENRY René né à Fréménil le 21/11/1014 - Mle 117 4O9 (Dachau) En 1979 Jena-Marie EURY sz souvenait que lors de leur arrestation ils étaient en possession de chocolat et cigarettes américaiin- Une femme française qui parlait parfaitement allemand n'a pas été inquiétée - EURY horloger de profession a pu survivre étant employé dans un atelier de mécanique de précision ce qui l'a préservé des travaux pénibles de bagnard et des coups des kapos .