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mardi 4 février 2014

Le rail au service de l'OTAN (3ème partie - Compléments)

Nous avions signalé à nos amis internautes intéressés par l'histoire militaire, les transports et plus particulièrement les transports sur rails, la parution d'un dossier historique : "Le Rail au Service de l'OTAN" dans la belle revue VOIE ETROITE n° 248-Février-Mars 2012, et  n° 249- Avril-Mai 2012.

La même revue VOIE ETROITE dans son récent n° 260- Février-Mars 2014, fait paraître un complément (pages 33, 34, 35) à ce dossier initial.

On y trouvera des cartes et plans des Camps et Bases US en Lorraine :

  • Toul Croix de Metz -     Toul Enginering Dépôt - TED
  • Toul Rosières Air Base - TRAB
  • Nancy Forêt de Haye -    Nancy Ordnance Dépôt  - NOD
  • Nancy Ochey -            BA 133
  • Chambley Bussières -     Chambley Air Base     - CAB
  • Saint Baussant  -        Dépôt de carburant

On découvrira également des photographies d'engins ferroviaires ayant circulé sur les rails de l'OTAN. Tous les documents de ce nouveau dossier historique devraient satisfaire la curiosité des amoureux des trains. A tous, bonne lecture.

Vous pouvez commander cette revue au prix de 7,35 Euros franco l'unité à APPEVA, BP 70106- 80001 AMIENS Cédex 1


Jean Spaite - Février 2014

mardi 7 janvier 2014

La route et le progrès

Notre petit village est traversé par la D19A (route départementale) qui a pour nom de baptême "Grande Rue". Cette voie urbaine assure une liaison aisée avec les communes voisines: à l'Est OGEVILLER et la jonction avec la route Paris-Strasbourg, devenue D400, et à l'Ouest DOMJEVIN via la D19, ainsi que BENAMENIL sur la D400 et, par l'intermédiaire d'un judicieux échangeur, la communication directe avec la nouvelle N4 que chacun nomme Autoroute.
 
L'infrastructure routière de l'actuelle Grande Rue a eu pour origine un chemin de terre bien simple qui, au fil des ans a connu un confortement bienvenu par un empierrement nécessitant un sérieux tassement pour en assurer la solidité. Dans les années 1930, on pouvait voir le rouleau à vapeur prodiguant par des aller-retour nombreux le bon état de stabilité de la voirie. Les cantonniers oeuvraient avec leurs pelles et leurs fourches mais également avec de nombreux arrosages d'eau destinés à obtenir une bonne cohésion des matériaux. C'était l'époque du "macadam à l'eau", nettement inférieur techniquement au goudronnage et gravillonnage complété par un roulement dont bénéficiait la route nationale N°4 voisine, le grand itinéraire Paris-Strasbourg.

Rouleau_compresseur.jpg 

Le rouleau à vapeur quitte son stationnement près du "local des pompes" pour se rendre au chantier de la route d'Ogéviller (dessin de l'auteur)

Puis vint le temps où la départementale qui traversait notre village bénéficia elle aussi du goudronnage, gravillonnage et roulement du rouleau à vapeur. Qui ne se souvient des gravillons qui avaient la fâcheuse tendance à s'envoler au passage des voitures trop rapides ? C'était l'entreprise BERNARD de Nancy qui stationnait sur place, pendant le temps du chantier, près du "local des pompes" avec un logement mobile sous forme d'une roulotte, demeure nomade du préposé à la conduite du rouleau, ainsi que son épouse dont le rôle était de faire bouillir la marmite pour son homme!..On se souvient des soirées après les dures journées de travail en plein soleil où les ouvriers de la route s'octroyaient un repos bien mérité, éclairé par le foyer du rouleau à vapeur projetant des lueurs oranges toujours en mouvement. Le-dit engin sommeillait, pret à donner de sa pression pour le travail du lendemain. Cette phase goudronnage-gravillonnage a règné après la seconde guerre mondiale, époque de la reconstruction, où nos routes avaient particulièrement souffert nécessitant une remise à neuf complète.
 
Les années passant, la belle RN4 voisine bénéficia d'une nouvelle technique routière avec le Tarmacadam suivit des Enrobés denses mis en oeuvre par les épandeurs "Barber greene". Le résultat de ce nouveau procédé se révéla parfait offrant un tapis noir uniforme particulièrement roulant et apprécié des usagers. Le procédé est toujours d'actualité.
Ce bref rappel de l'histoire de la route nous montre la marche du Progrès.
 
La route peut ainsi affronter la pluie comme la neige. 

A propos de cette dernière, la neige n'est pas une inconnue en notre région lorraine même si nous convenons que nous ne sommes ni dans les Alpes ni dans les Pyrénées dont les épaisseurs de neige se révèlent toujours importantes. En retraçant l'histoire de nos routes par temps d'hiver, nous avons connu au siècle dernier avant la seconde guerre mondiale sur notre D19A le déneigement par des engins sommaires: une étrave en bois tirée par des chevaux; puis vint la même étrave poussée par un camion, procédé un peu plus moderne mais qui avait le mérite d'assurer la circulation d'Est en Ouest de notre itinéraire. Après la seconde guerre le camion déneigeur était équipé d'une lame métallique rejetant la neige sur les côtés. Le chasse-neige à turbine opérait plutôt sur les routes du massif vosgien. Ainsi va la marche du Progrès, assurant, en ce qui nous concerne localement la continuité de la circulation notamment vers Ogéviller.
Panneau_route_non_deneigee.jpg

A la sortie du village, côté Ogéviller, le panneau triangulaire "Route non dégagée en hiver"

Serions-nous entrain de régresser, de tourner le dos au progrès ? La question se pose après implantation d'un panneau à l'Est de notre village "Route non dégagée en hiver". En temps de neige, la libre circulation ne serait donc plus assurée côté Est pour atteindre Ogéviller pour une raison économique discutable car on néglige ainsi les transports par autobus notamment. L'engin de déneigement doit opérer un retour à vide après être arrivé au panneau limite. Où se trouve l'économie de carburant ? Nous ne pouvons que nous étonner d'un tel raisonnement pour 1500 mètres à déneiger.
 
Il nous est pénible de constater qu'au siècle précédent, à l'époque du cheval traînant son étrave en bois dans la neige, on assurait la libre circulation intervillage. En notre XXI° siècle ce service essentiel n'existe plus: le panneau "Route non dégagée en hiver" l'interdit.

Quelle régression !
 
Au siècle de l'internet, de la modernisation à tout crin, on peut se poser la question : Ne tournons-nous pas le dos au progrès par une telle attitude ?  Les instances officielles responsables se doivent de réagir; car "qui ne dit rien consent"...  Nos ancêtres, eux, doivent se retourner dans leurs tombes !...
 
Conclusion : le Passé était mieux que le Présent, espérons en l'Avenir...
 
 
Jean SPAITE     Janvier 2014
 

dimanche 15 décembre 2013

La Guerre 1914-1918 et les trains

Grande_Guerre_Est_Repu.jpg

L'évocation de la première guerre mondiale est devenue un thème commun en cette période du 100ème anniversaire du conflit. Ce rappel historique doit se révéler durable et permettre une remise en mémoire des événements et des hommes de cette époque.

L'annonce d'une manifestation historique a retenu notre attention. Intitulée "Approche(s) de la Grande Guerre", il ‎s'agit d'une journée d'études fixée le samedi 23 Novembre 2013 et organisée par le Comité d'Histoire Régionale à l'Hôtel de la Région Lorraine, Place Gabriel Hocquard 57000 METZ.  La publicité parue dans le journal régional est illustrée au premier plan par une douille d'obus travaillée avec talent par un des poilus de ce dramatique conflit. Mais l'illustration de fond, tout comme la mise en exergue, a pour sujet le chemin de fer. Nous avons, avec beaucoup de précision, une vue d'un train en voie de 0,60m Decauville avec une célèbre locomotive Péchot-Bourdon à la silhouette caractèristique avec sa cabine unique au milieu abritant une chaudière à double foyer central et ses deux cheminées originales. En décor de fond est présentée une diagonale montrant une rame de wagons couverts circulant sur voie normale 1,435m et emmenant des soldats US coiffés de leurs chapeaux à larges bords très particuliers.

Il nous a paru intéressant, nous qui souvent rappelons les trains qui ont circulé dans notre secteur, de montrer cette annonce illustrée, traduisant l'appel au souvenir de ce conflit sous un aspect ferroviaire.

Le souvenir des trains militaires de la guerre 14-18 nous incite à rappeler des articles propres à notre région :

  • Le livre "L'épopée du LBB" par Marc GABRIEL (NMG éditions Nancy 2011) retraçant l'historique de ce chemin de fer à voie métrique, mais également son exploitation pendant le premier conflit mondial par les militaires de la 10° Section des chemins de fer de Campagne. La belle exposition qui y a fait suite les 28 et 29 Mai 2011 à Bénaménil montrait de nombreux documents historiques.
  • La revue "Voie Etroite" (Revue de l'APPEVA) N° 238-Juin-Juillet 2010 (pages 22 à 25) sous le titre "Le petit Tacot de la Forêt de Mondon et de la région Fréménil-Domjevin" nous invite à retrouver ce chemin de fer, voie de 0,60m., en grande partie forestier.
  • Avec son nouveau livre "La Grande Guerre à l'ombre du fort de Manonviller", Marc Gabriel (NMG éditions 2013), poursuit l'histoire de notre région pendant la première guerre , n'oubliant pas ces petits trains Decauville en voie de 0,60m. qui desservaient au plus près des lignes du front. Cette étude très fouillée est illustrée de photographies de la contruction de ces petites lignes par la main d'oeuvre militaire.
  • Mentionnons en annexe de cet ouvrage remarquable une carte d'état major qui n'est autre que le "canevas de tir Vezouze" du 19 Octobre 1918 avec le tracé des voies de 0,60m. ainsi que les positions des tranchées. Documents précieux pour les chercheurs de l'histoire du conflit. Une exposition dans la salle communale de Domjevin, précédée d'une conférence le 9 Novembre 2013 a permis à la population locale et des villages environnants de prendre acte des souvenirs de cette guerre mais aussi de découvrir le rôle éminent des petits trains Decauville dans les transports de vivres et de munitions des combattants sans oublier l'évacuation des blessés.
  • Ce précieux travail historique nous a valu de nouveaux contacts : Tel Mr. Richard TUPIN qui nous a proposé deux photos prises dans la zone Blémerey-Reillon avec vue sur des voies Decauville. Grand merci à ce connaisseur compétent. Souhaitons que cet exemple soit imité par d'autres collectionneurs historiens.
  • Un autre document de référence est la thèse de Véronique GOLOUBINOFF, chargée d'études documentaires ECPAD (Editions ECPAD 2011) sous le titre "Les petits trains de la grande guerre" qui nous retrace la voie de 0'60m. militaire en 1914-1918.  Parmi les nombreuses illustrations d'époque on y retrouve des prises de vues ferroviaires :
    • En forêt de Parroy, wagon citerne au poste de ravitaillement d'eau (1916)
    • en forêt de Mondon, montrant des soldats italiens posant une voie de 0,60m.(1918)
    • à Domjevin avec l'entrée de l'hôpital souterrain desservi par une voie de 0,60m.(1916)
    • de même qu'en forêt de Mondon l'exploitation des bois prêts à partir pour la scierie(1916)
    • ainsi qu'une carte accompagnant l'article Voie Etroite N°238 Juin-Juillet 2010 (déjà cité en (2))
  • Citons l'auteur: "La voie de 0,60m. connait son apogée au cours de la 1ère guerre mondiale avec, à la fin du conflit, 3.800 Km. de voies sur lesquels circulent 740 locomotives tractant plus de 600 wagons e diverse nature".
  • Longtemps oubliés de la "grande histoire" de la grande guerre, les petits trains de la grande guerre ont tenu un rôle important dans le déroulement des hostilités. Qu'ils soient en voie de 0,60 ou en voie métrique, les petits trains ont été mobilisés au service de la patrie. Si beaucoup de ces acteurs ferroviaires ont disparu, il nous faut signaler une renaissance dans le département de la Meuse en la "personne" de la locomotive "La Suzanne" qui va bientôt pouvoir circuler sur un petit parcours du Chemin de fer historique de la Voie Sacrée. Cette ligne a permis un approvisionnement du front au même titre que l'épisode connu "des taxis de la Marne" mais en y ajoutant en plus le transport des munitions, du ravitaillement en vivres et surtout le retour des blessés. Initialement cette voie ferrée d'1m. allait de Bar-le-Duc à Verdun. Grâce au travail des bénévoles de l'association elle va renaître de Bar-le-Duc à la ferme Saint Christophe (4,2 Km.). La Suzanne est une locomotive Corpet-Louvet de 1890, Type 031T, restaurée complétement, classée monument historique, et capable de circuler à pleine vapeur sur la voie nouvelle qui lui est réservée.


Nous souhaitons que ces quelques lignes en rapport avec les petits trains de la première guerre mondiale constituent un rappel historique entrant dans la mémoire des  événements de cette époque. Les soldats-cheminots des petits trains ont droit à un hommage respectueux: Ils ont accompli leur mission avec bravoure. Ils ne doivent pas être oubliés.

Jean SPAITE      Décembre 2013

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Embranchement voie Decauville à Blémerey, ravitaillement d'une batterie.
Collection Richard TUPIN

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Voie Decauville Blémerey-Reillon - Collection Richard TUPIN

lundi 14 octobre 2013

Pour les amoureux des trains / Octobre 2013

ls sont nombreux les amoureux des trains qui fréquentent notre site avec bonheur. D'autres, curieux, voulant découvrir la chose ferroviaire qui a existé dans notre région posent des questions. La photographie illustrant notre billet du 18/01/2012, titrée "Nancy: une photo, une page d'histoire (tramway Pont Saint Jean 1958)" a permis d'évoquer des souvenirs pour ceux qui ont connu cette époque et provoqué des interrogations, notamment pour les plus jeunes générations.

La question qui revient souvent au sujet des tramways de Nancy (les "vrais trams", ceux qui roulent sur deux rails en acier) est la suivante :
"Au delà des photos, des cartes postales, peut-on voir encore des motrices des tramways de Nancy qui auraient été préservées ?"
La réponse est OUI : Au musée de l'AMTUIR (Association du Musée des Transports Urbains Interurbains et Ruraux) qui est situé à CHELLES (Seine et Marne) depuis 2007. Ce musée créé en 1957 par un connaisseur éclairé, Jean ROBERT, initialement à Malakoff a émigré à Saint-Mandé, puis à Colombes et se trouve maintenant à CHELLES, en cours de réinstallation. Il abrite un nombre important de véhicules de transport : locomotives, autorails, autobus, métros et même des omnibus à chevaux et, bien sûr, des tramways dont un exemplaire du tramway de Nancy accompagné de sa remorque. Il s'agit de la motrice No.87 construite en 1920 par la Compagnie Générale Française des Tramways (CGFT) et la remorque No.258 construite en 1924. Ces deux engins ont été retirés de la circulation en 1958. Ils ont été offerts à l'AMTUIR par la Compagnie Générale Française de Transports et d'Entreprise (CGFTE) respectivement le 30/12/1958 et le 7/1/1959.

Autre question concernant notre brave tacot LBB : "Peut-on voir aussi des locomotives et des autorails comme ceux qui ont circulé sur le LBB ? "
Tout le matériel moteur du tacot a disparu en 1942, récupéré par les forces occupantes. Des locomotives à vapeur LBB ont oeuvré pour la construction du mur de l'Atlantique, fortification énorme décidée par les Allemands. Après cette sombre période, on a retrouvé des restes d'une locomotive de l'LBB chez un ferrailleur de la baie de Somme prouvant qu'une de nos Corpet-Louvet avait été contrainte de collaborer avec l'ennemie et terminant sa vie en cette région avant d'être coulée dans une aciérie.

L'inventaire du matériel moteur LBB était le suivant :

  • 5 locomotives à vapeur Corpet-Louvet, type 130T
  • 5 autorails De Dion Bouton dont
    • 2 autorails JM1 (No.1 & 2)
    • 2 autorails JM3 (No.3 & 4)
    • 1 autorail OM (No.5)

Il n'y a donc plus de matériel moteur LBB en survivance, hélas.

Pour retrouver du matériel identique encore en exploitation, on peut se rendre au Chemin de Fer de la Baie de la Somme (CFBS), Gare de Saint Valérie-sur-Somme (80) où une Corpet-Louvet 130T circule sur ce sympathique réseau touristique.
Locomotive_Corpet-Louvet_130T.jpg
Un autorail De Dion Bouton (JM4 No.11) appartient au musée de l'AMTUIR à CHELLES, il provient des chemins de fer des Côtes du Nord. Sa peinture est rouge alors que nos autorails JM (No.1 à 4) arboraient la couleur verte. Il a été prêté au musée des Tramways à Vapeur et des Chemins de Fer Secondaires (MTVS) situé à Valmondois-Butry sur Oise (Val d'Oise) où il est en service. Bien que cet engin soit un JM4, il ressemble beaucoup aux JM1 à 3 du LBB.
Autorail_De_Dion_Bouton_JM1.jpg
Quand à l'autorail No.5 du LBB, il était de type OM. Il s'agissait d'un prototype à deux essieux. Dans la tourmente de la deuxième guerre mondiale, on ne retrouve pas sa trace et il a dû finir sa vie chez un ferrailleur. Pour l'aspect extérieur, il s'apparente au type ND No.202 datant de 1935 qui a circulé sur le réseau du Vivarais-Lozère (affecté à Florac) et qui est abrité au musée MTVS déjà cité. Cet autorail est en attente de restauration. La disposition des organes de roulement est différente puisque le ND est équipé d'un bogie moteur (deux essieux) en partie avant et d'un essieu à l'arrière de la caisse.
Autorail_De_Dion_Bouton_OM.jpg
Nos amis des trains peuvent donc s'orienter vers les adresses indiquées pour évoquer des souvenirs sans oublier de faire une visite à nos réseaux touristiques en activité, témoins de l'histoire ferroviaire. Quand aux tramways roulant sur des rails en acier, le renouveau est bien réel, vous pourrez vous même le constater.

Jean Spaite - Octobre 2013

Crédit Photographique : Collection personnelle J.Spaite

mardi 17 septembre 2013

Pour les amoureux des trains - Septembre 2013

Notre inventaire des monuments ferroviaires dans notre région Nord-Est se poursuit. Au nombre des "pots de fleurs", nous annonçons un locotracteur diesel MOYSE à DIEULOUARD (54). Grâce à l'initiative municipale, cet engin moteur ferroviaire a été sauvé car promus à la ferraille. Pendant de longues années "il a fait carrière" aux établissements GOUVY spécialisés dans la production d'outillages agricoles. Son destin désormais est "de faire le beau" sur la place de la gare en rappelant l'histoire économique de la commune et en témoignant de son patrimoine. Nous lui souhaitons une longue et paisible retraite.

Jean Spaite   Septembre 2013

Crédit Photographique : Jakouille, membre du forum "1/160 - Echelle N" (Le forum Echelle N)

jeudi 15 août 2013

Pour les amoureux des trains (Suite été 2013)

La dernière fois où je vous ai parlé des trains, c'était le 20 Avril 2013.

J'ai évoqué pour vous un "pot de fleurs" situé à VANDOEUVRE les NANCY (54) au lotissement des Cheminots Lorrains. Il s'agissait d'un wagonnet type DECAUVILLE, 2 essieux,(voie 0,60), placé sur la place centrale du lotissement. En ce début d'année le modeste souvenir ferroviaire était encore dans son habit d'hiver. Depuis, les services techniques municipaux sont intervenus et le "pot de fleurs" est maintenant dans sa parure d'été. Ce qui nous vaut une photographie en couleurs !

wagonnet_vandoeuvre_cheminots.jpg

Dans ce même courrier d'avril, je vous ai parlé d'une voiture-restaurant (voie 1,435) sise à HEILLECOURT (54) dans la zone de l'Epinette à côté de Plein Ciel papeterie et du magasin Botanic. Ce beau matériel en cours d'installation à cette époque est maintenant opérationnel accolé à un bâtiment "style gare" avec une belle pendule normalisée et a pour nom "CROCODILE". Dans une sympathique ambiance ferroviaire vous pouvez vous restaurer sept jours sur sept. Bon appétit. Si vous souhaitez en savoir plus sur cet excellent et original restaurant, cliquez sur ce lien. Et surtout, pensez à réserver surtout si vous souhaitez vous restaurer dans "le wagon" et précisez-le lors de la réservation.

Crocodile_Heillecourt_01.jpgCrocodile_Heillecourt_02.jpg

Cette installation "style gare" à HEILLECOURT nous rappelle que la-dite commune réclame depuis des années la création d'un point d'arrêt des trains sur la ligne SNCF Nancy-Pont Saint Vincent-Mirecourt-Vittel-Merrey qui est en activité (mise en exploitation de 1872 à 1881). La deuxième ville du département, VANDOEUVRE voisine d'HEILLECOURT se trouve dans le même cas et réclame elle aussi "sa gare". La ligne 14 SNCF a déjà fait l'objet de travaux de voie ferrée ponctuels, notamment la réfection du passage à niveau de HOUDEMONT,en 2012, mais une remise à jour générale s'impose car, le Conseil Régional de Lorraine ayant financé l'achat de rames Régiolis modernes, confortables, avec climatisation, appelées à circuler sur cette ligne en 2014. Il serait dommage que HEILLECOURT tout comme VANDOEUVRE en soient réduites à regarder passer les trains. Pour solutionner cette affaire, il faut que les instances officielles (Communes, Communauté de Communes du Grand NANCY, Conseil Général 54, Conseil Régional de Lorraine, SNCF) accordent leurs violons pour passer enfin à la réalisation, dans un monde où on nous répète qu'il faut faire des économies d'énergie en favorisant le transport en commun. On attend des actes !... Affaire à suivre, c'est promis, on vous en reparlera, amoureux des trains.

Jean SPAITE    Aout 2013

samedi 20 avril 2013

Pour les amoureux des trains (Suite)

Cette rubrique débutée le 2 Mars 2013 remporte un succès inattendu. Nombreux sont les visiteurs qui apportent un complément d'informations. Ce sont surtout les locomotives monuments, "les pots de fleurs", qui nous sont signalés et notre région Nord-Est se révèle particulièrement fournie. Est-ce la traduction d'un attachement au monde ferroviaire voire un certain amour des trains ? En tout cas, c'est un constat : le chemin de fer a marqué d'une manière définitive une époque et une région. Cela est surtout sensible en notre Pays Haut et au Nord Mosellan qui correspond à la région industrielle : sidérurgie, mines de fer et de charbon. Pour ne pas oublier celui qui a œuvré aux côtés des hommes de l'acier et des mineurs, ceux-ci ont placé en monument près de chez eux, pour le voir au quotidien, le locotracteur ou la locomotive qui fait partie de leur histoire. Nous avons plaisir à compléter notre inventaire où, du plus gros engin (locomotive électrique SNCF CC 14.161 à CONFLANS), au plus petit (wagonnet type DECAUVILLE à VANDOEUVRE), le rail est mis en exergue, avec des fleurs.

  • [1] - CONFLANS [54]    Monument - près du supermarché Leclerc de Conflans-Jarny.
    Locomotive électrique SNCF -CC 14161  ALSTHOM/FIVES-LILLE/CEM-  " fer à repasser"                                                    (voie 1,435)
    + locomotive électrique de mine ALSTHOM- MF 98C (n°1023 ex mine Mairy-gris bleu- 2 boggies de 2 essieux)              (voie 1,000)
  • [2] - LONGLAVILLE [54] Monument Locomotive diesel électrique Gaston MOYSE-BNC n°111-1961-(n°702 UNIMETAL usine de Longwy-2 essieux(voie 1,435) 
  • [3] - HAYANGE [57]     Monument Wagon-frein pilote SF 48. WENDEL Hayange F 48-1962                                              (voie 1,435)
    + locomotive diesel VFIL- BB 029 -MOYSE n° 4048-1979 usine d'Hayange. Chemin de fer industriel SOLLAC-De Wendel  Hayange.
  • [4] - OTTANGE [57]     Monument Locomotive de mine électrique 2 essieux ALSTHOM n°1 -MF 98C- orange                   (voie 1,000)
    + 3 wagonnets 2 essieux- jaune
  • [5] - REDANGE [57]     Monument Locomotive de mine électrique 2 essieux ALSTHOM n°52- MF 98C- bleu                     (voie 0,700)
    + 2 wagonnets 2 essieux- gris
  • [6] - MOYEUVRE-GRANDE [57] Monument - Hopital St Maurice- Locomotive de mine MF 70K - bleu bande jaune             (voie 0,635)
    + 2 wagonnets 2 essieux- bleu bande jaune
  • [7] - AUDUN le TICHE [57] Monument - rue de l'Usine - place de l'église.                                                                        (voie 0,700)
    Locomotive de mine électrique double ARBED n°74- ALSTHOM MFA 131- jaune bande éclair rouge
  • [8] - EBANGE [57]      Monument - Locomotive à vapeur -De WENDEL n° 28 MERCY - SACM n° 3844- 1888                      (voie 1,435)
  • [9] - VILLERUPT [54]   Monument - place Jeanne d'Arc                                                                                                     (voie 1,000)
    Locomotive à vapeur SIDELOR-MICHEVILLE (SLV) n°38 - La MEUSE n° 2741- 1914
  • [10] - VANDOEUVRE les NANCY [54] Monument - Lotissement des cheminots lorrains.                                                   (voie 0,600)
    Wagonnet type DECAUVILLE 2 essieux   (pot de fleurs)
  • [11] - HEILLECOURT [54] Zône de l'Epinette (Plein Ciel- papeterie)                                                                                 (voie 1,435)
    Voiture-Restaurant - bleu (en cours d'installation en Mars 2013 - une voiture-restaurant identique serait opérationnelle à METZ)

Voici une liste, non limitative, de monuments ferroviaires qui attestent d'une nouvelle vie plus reposante pour ces engins qui témoignent d'une vie de travail au service de l'économie. C'est aussi une participation à la conservation du patrimoine historique et industriel. Remercions les associations, les municipalités et les industriels pour leur geste généreux qui doit présager à la continuité du transport ferroviaire sous toutes les formes, pour les voyageurs comme pour le fret.

Jean SPAITE   Mars 2013 

POUR LES AMOUREUX DES TRAINS -  (suite Avril 2013)

 

Nous n'avons pas la prétention de faire un recensement complet des locomotives monuments de notre région Nord-Est de la France, mais nous serions navrés de ne pas citer deux "pots de fleurs" de taille exceptionnelle chers à nos amis alsaciens et franc-comtois.

Il s'agit de la rame prototype à turbine à gaz TGV 001 mise en service en 1972 et dont les motrices sont érigées en monument sur les ronds-points de BELFORT (90) et de BISCHHEIM (67). Le TGV faisant partie de notre histoire ferroviaire contemporaine est intimement associé à ces deux villes qui abritent les établissements de construction et d'entretien de ce matériel de prestige.

En complément à notre billet en date du 28/3/2013, nous précisons que la voiture-restaurant de HEILLECOURT [54], zone de l'Epinette, actuellement en cours d'installation, sera ouverte à la clientèle en Juillet 2013 sous l'enseigne "les Crocodiles". C'est sous cette  même enseigne que la voiture-restaurant de METZ est en activité, plus précisément à AUGNY [57]. Ambiance ferroviaire garantie!

Amis des Chemins de Fer, n'hésitez pas à rendre une visite à ces remarquables "pots de fleurs" au cours de vos voyages touristiques.

Jean SPAITE Avril 2013


samedi 2 mars 2013

Pour les amoureux des trains

Vous aimez les trains ?  Nous aussi !

Alors nous sommes fait pour nous entendre.

Nous envisageons de vous faire découvrir tout ce qui roule sur des rails( en acier!). Nous n'avons pas la prétention de vous emmener sur les grandes lignes SNCF que vous connaissez bien, peut-être pour aller à votre travail quotidien, mais de vous faire admirer les petites lignes au parfum rétro si sympathique. En voie de 0,60, 0,70, 1 m. et même à voie normale de 1m,435, ces lignes oubliées revivent grâce à des associations de trains touristiques.

Situées dans un rayon de 150 à 200 Km. de notre pays lorrain, vous pourrez constater que, malgré la politique actuelle des transports (et pratiquée depuis trop longtemps) du "Tout par la route", il existe encore des trains qui poursuivent leur chemin (de fer) intégrés au paysage et vous rappelant bien des souvenirs. Ils ne sont pas toujours bien connus, à nous de vous les faire découvrir. 

En plus des lignes bien vivantes que vous pourrez visiter lors d'un prochain été (renseignez-vous sur les horaires et les jours de circulation auparavant), nous vous avons signalé les vélo-rails, les musées, les monuments où un engin ferroviaire est exposé, mais également les villes où vous pourrez effectuer un voyage en vrai tramway, ce type de transport sur rail tant décrié au cours d'une bonne moitié du XX° siècle, et qui revit aujourd'hui sous une forme moderne avec un dynamisme étonnant.

Amis des trains, nous vous souhaitons BON VOYAGE !  Attention au départ !....

PS : 

  • N'hésitez pas à nous contacter pour nous signaler un oubli de manière à compléter cet "offre de trains" et à en faire profiter le maximum "d'Amis des Chemins de fer".
  • Dans la liste çi-dessous, les numéros entre crochets permettent de localiser le lieu sur la carte en fin de billet
  • Pour certains items, il est possible de cliquer sur un lien qui vous conduira vers le site 'officiel' de l'item en question.

MEURTHE ET MOSELLE [54]

Draisine_Damelevieres.jpg

  • [1]  Fort de VILLEY LE SEC                                      (voie 0,60)  fortif.Séré de Riviéres
  • [2] Chemin de fer du VAL DE PASSEY à CHOLOY MENILLOT (voie 0,60) 
  • [3] Fort du FERMONT  Ligne Maginot à MONTIGNY s/CHER (voie 0,60)
  • [4] TOUL Monument 15° Génie PECHOT                 (voie 0,60)     loco monument, Loco Schneider LG, chassis Péchot
  • [5] DAMELEVIERES Monument  draisine SNCF        (voie 1,435)    draisine SNCF[1] 4M003 Billard, Révisée par Ateliers de Strasbourg
  • [6] MESSEIN Monument Locomotive                      (voie 0,77)     loco monument, Cités de Messein, Loco Hanomag N°20
  • [7] JARVILLE Musée du Fer Expo  Locomotive         (voie 0,77)     loco Meuse N°9 ( Locomotive "La BOYOTTE") 
  • [8] MAGNIERES Vélorail du Val de MORTAGNE       (voie 1,435) 20 Km.   Dainviller-Lamath  + Voiture Restaurant à Magnières

Toul_locotracteur_CGTVN.jpg

MOSELLE     [57] 

  • [9] Fort du HACKENBERG  Ligne Maginot à VECKRING     (voie 0,60)
  • [10] Chemin de fer forestier d'ABRESCHVILLER (ACFA)   (voie 0,70)   6 Km. Abreschviller-Grand Soldat
  • [11] Chemin de fer de la vallée de la CANNER (ALEMF)  (voie 1,435) 12 Km. Vigy-Hombourg.Budange 
  • [12] VIGY-ABONCOURT Vélorail (ALEMF)                          (voie 1,435)  
  • [13] SARREGUEMINES  Tramway                                     (voie 1,435) 33 Km. Sarreguemines-Sarrebrũck   

VOSGES      [88]

  • [14] Fort d'UXEGNEY                                                      (voie 0,60) fortif.Séré de Riviéres

BAS-RHIN    [67]

  • [15] Fort de SCHOENBOURG Ligne Maginot à INGOLSHEIM   (voie 0,60)
  • [16] STRASBOURG  Tramway                                          (voie 1,435)  40 Km. Agglomération Strasbourg

HAUT-RHIN   [68]

  • [17] MULHOUSE  Tramway                                             (voie 1,435)  16 Km. Agglomération Mulhouse
  • [18] MULHOUSE Musée Cité du Train                             (voie 1,435)  Musée des chemins de fer
  • [19] Chemin de fer du RHIN à VOGELSHEIM  (CFTR)       (voie 1,435)   9 Km.
  • [20] Train THUR-DOLLER-ALSACE   (TTDA)                       (voie 1,435)  14 Km. Cernay-Sentheim
HAUTE SAONE [70]
  • [21] VESOUL Vélorail                                                      (voie 1,435)

HAUTE MARNE [52]

  • [22] LANGRES Monument ex. C.F. à crémaillère             (voie 1,00)     Remplacé par ascenseurs inclinés Panoramic(en service)

MEUSE       [55]

  • [23] BAR LE DUC C.F. historique de la Voie Sacrée        (voie 1,00)     4,2 Km. Bar le Duc- Ferme St Christophe
  •           Loco "La Suzanne"                                Projet en cours de réalisation

ARDENNES    [08]

  • [24] C.F. touristique du Sud des Ardennes (CFTSA)     (voie 1,435)     Amagne Lucquy - Challerange

MARNE       [51]

  • [25] REIMS  Tramway                                                   (voie 1,435)   11 Km. Agglomération Reims

COTE D'OR   [21]

  • [26] DIJON  Tramway                                                    (voie 1,435)    20 Km. Agglomération Dijon

DOUBS       [25]

  • [27] BESANCON  Tramway                                           (voie 1,435)    14,5 Km. Agglomération Besançon
  • [28] BESANCON  Ancien Funiculaire de Brégille          (voie 1,05)     423 m.  En étude de réhabilitation

La carte de référence :

Carte_ferroviaire.jpg

En complément :

Dans le jargon utilisé dans le monde "ferrovipathe" ("les amis des chemins de fer"), on désigne les "locomotives-monuments" prônant souvent dans un environnement de verdure, en plein air, sous le nom de "pots de fleurs". Les locos "pots de fleurs" sont différentes  des "locos-expos" qui sont à l'abri dans un musée (Mulhouse Cité du Train). Les locos en service, sous pression sur un chemin de fer touristique par exemple, sont des " locos vivantes".

Nous avons évoqué pour vous les différents points susceptibles d'intéresser les ferroviphiles, les amoureux des trains, sous les formes de lignes touristiques, voies étroites des fortifications Séré de Rivières ou ligne Maginot, les musées, les vélo-rails, mais également les monuments où un engin ferroviaire se trouve exposé au public désigné par les connaisseurs sous l’appellation de "pots de fleurs". Nous nous sommes limités à une large région Nord-Est permettant de susciter des envies de retrouvailles pour ceux qui aiment le train, voire inciter une découverte pour ceux qui ont oublié son existence.

Si notre région lorraine a connu par le passé une industrie ferroviaire importante à Lunéville avec la présence de l'usine des Anciens Etablissements De Dietrich sous l’appellation locale "Les Wagons", qui a produit notamment des voitures pour la Compagnie de L'EST puis pour la SNCF ainsi que pour le métro de Paris, il ne faut pas oublier que le matériel roulant du "Tacot" le chemin de fer de Lunéville à Blâmont et à Badonviller est sorti de l'usine lunévilloise. Reprise par la Société TRAILOR avec des fortunes diverses, l'établissement s'était consacré à la production de remorques routières. Mais maintenant il n'est plus question de visiter "les Wagons" puisque l'usine en tant que telle n’existe plus.

En revanche, si le coeur vous en dit, il est toujours possible aujourd'hui, sous réserve d'une demande préalable, de visiter l'usine ALSTOM de Belfort [90] qui sort des locomotives et des TGV, de même que l'usine ALSTOM de Reichshoffen [67] qui produit des remorques de TGV ainsi que des tramways. 

Voilà de quoi satisfaire ceux qui s'intéressent aux trains et de constater de visu que l'industrie ferroviaire française est bien vivante. Nous sommes là en plein tourisme industriel. 

Parmi les "pots de fleurs", on nous a signalé une locomotive vapeur monument dans le secteur industriel de Hayange [57] ainsi qu'un locotracteur électrique ex CGTVN dans le secteur de Saverne [67]. Peut-être que des internautes ferroviphiles nous en diront plus prochainement.

Autre aspect ferroviaire dans le grand NORD-EST français : 

La presse ferroviaire.

La plupart des revues nationales parlant des trains se situent dans la région parisienne avec La Vie Du Rail, Rail Passion (édité également par La Vie du Rail), la revue Chemins de Fer (AFAC), Chemins de fer Régionaux et Tramways (FACS), mais les revues émanant du reste de la France sont nombreuses. Pour n'en citer que quelques unes : L'Echo du Rail (Editions du Cabri), Voie Etroite (APPEVA), L'Escarbille, Ferrovia Midi, Rail et Industrie, Loco Revue, etc...

Mais dans notre NORD-EST nous avons la revue "Le Train" dont la production de qualité sort des Editions Publitrains situées à BETSCHDORF [67]. Dans l'Alsace toute proche. Il convenait de signaler cette belle revue aux Amoureux des Trains, lesquels peuvent constater que sans avoir à traverser la France, sans avoir à franchir nos frontières, ils peuvent aller voir des trains sur des lignes en activité ou en exposition statique dans notre grand NORD-EST. 

Nous leur souhaitons Bon Voyage, Bonne Visite, Bonne Lecture.

JS  Février/Mars 2013

Mise à jour du 02.03.2013 :

A notre article sur les lignes ferroviaires en activité, musées, monuments, tramways, il convient d'ajouter un complément. Nous alimenterons cette suite au fur et à mesure des renseignements qui nous parviendront. 
Dans le domaine des locomotives monuments, il nous arrive un lot de locotracteurs qui servaient à la traction des péniches sur les chemins de halage, notamment du canal de la Marne au Rhin. La généralité des automoteurs les a condamnés à la retraite. En voici la liste:
  • NANCY         [54]  Locotracteur électrique 2 essieux  -CGTVN-            voie 1 m. APPLEVAGE-ALSTHOM Exposé au musée de l'automobile, Parc de la Forêt de Haye.
  • TOUL           [54]        "           "         "      -CGTVN-               "      APPLEVAGE-ALSTHOM
  • BAR le DUC [55]     "           "         "      -CGTVN-               "      JEUMONT  J30
  • FOUG           [54]        "           "         "      -CGTVN-               "      APPLEVAGE-ALSTHOM
  • VOID            [55]        "           "         "      -CGTVN-               "      APPLEVAGE-ALSTHOM
  • SAVERNE     [67]        "           "         "   -TRACTION de l'EST   -voie 0,60
  • NEUF-BRISACH [68]   "           "         "   -Grand Canal d'Alsace-voie 0,60 
Une mention spéciale pour le Musée du Moulin de la BLIES- Musée des Techniques Faïencières qui présente en loco monument 2 locotracteurs diesel, 2 essieux ( MOYSE ?) voie 1,435 - 1 loco jaune et 1 loco vert N° 5. 
Amis des trains, amis de ce site, n'hésitez pas à nous communiquer vos découvertes et à nous signaler tous les renseignements complémentaires. Notre région Nord-Est se révèle une région ferroviaire par ses lignes en activité, ses musées et ses monuments. Nous en ferons un écho afin de mieux faire connaître cet aspect trop discret à notre avis.

jeudi 3 janvier 2013

Fréménil et les trains

Tire-fonds LBB vs SNCFSi notre village a perdu depuis 1942 son chemin de fer départemental dont la ligne de Lunéville à Blamont et à Badonviller faisait halte à Fréménil, le souvenir des trains est resté dans la mémoire de ceux qui ont connu les locomotives à vapeur Corpet-Louvet tirant leurs convois de voitures à voyageurs, ou de wagons de marchandises. Les automotrices De-Dion JM et OM correspondaient au progrès dans l'esprit des gens de la Compagnie ferroviaire, relayé dans la mémoire des populations desservies par le "TACOT". Mais si les témoins de cette époque sont de moins en moins nombreux aujourd'hui, tous ont transmis à leur façon aux générations suivantes les souvenirs "du temps du TACOT".

La belle manifestation  en 2011 du Centenaire de l'LBB à Bénaménil, Lunéville, Blamont, Badonviller accompagnée par la publication du livre remarquable de Marc GABRIEL "L'épopée du LBB" ont fait revivre un temps où notre vallée de la Vezouze mais aussi la vallée de la Blette bénéficiaient du service d'un petit train apprécié de tous.

Si les gens de notre village avaient vu avec envie l'arrivée de la ligne de chemin de fer de Paris à Strasbourg en 1852, puis la ligne ABC l'Avricourt Blamont Cirey en 1870, mais aussi la ligne Baccarat Badonviller en 1882, ils constataient avec amertume que bien qu'entourés par ces différentes lignes, eux , "les Piquants", ils attendaient toujours un train près de chez eux !

Si toutes ces lignes étaient à voie normale (1m435), en 1902 ils sont témoins de l'ouverture du Lunéville Einville, ce dernier en voie de 1m. Pas loin d'ici, en 1907, c'est au tour de la vallée de Celles de bénéficier d'une ligne à voie métrique de Raon l'Etape à Raon sur Plaine. Alors, pourquoi pas eux ?

Aussi, quand en 1909, après maintes tractations administratives, les travaux du Tacot sont entrepris, les populations riveraines, clientèle potentielle, sont largement enchantées. Les gens de chez nous vont surveiller avec sympathie le déroulement des travaux. Et le personnel du LBB arrive. Pour nous, la maison de la halte de Fréménil, construite par l'Entreprise RIZZI de Bénaménil, sera occupée par Mlle Germaine KREMER, la première Cheffesse de gare du lieu.

Le 29 Juin 1911 c'est la fête, l'inauguration par un Lorrain Mr Albert LEBRUN, alors Ministre des Colonies et qui deviendra en 1932 Président de la République. C'est l'occasion de fleurir et décorer comme il se doit le petit bâtiment des voyageurs. Branches de sapin, fleurs en tout genres, plus des paillettes, des perles et des chenilles provenant de la Maison Christian ADAM Entrepreneur local de broderies perlées et Maire  du village. Cette décoration fait l'admiration de tous.  

Mais en 1914, l'horizon s'assombrit et la première guerre mondiale qui va durer quatre ans va voir l'installation de chemins de fer militaires à voie étroite : 0m60.  C'est en 1916 que "le Petit Tacot de la forêt de Mondon" va venir jusqu'à nous. Partant de Ménil-Flin, sur la ligne Lunéville St Dié, il traverse en direction du Nord la forêt de Mondon et, à hauteur de la gare LBB de Domjevin, il se sépare en deux branches :

  • Une Nord vers Domjevin et la zone de la Bonne Fontaine à proximité des lignes du front, ainsi que vers l’hôpital souterrain de Domjevin, direction La Croix du Centre vers Manonviller. 
  • l'autre branche, Est, nous intéresse puisqu'elle est dirigée vers notre village. Elle dessert la carrière du Faubourg où est construit le blockhaus Ouest, descend  derrière les maisons pour atteindre les bords de la Verdurette  à la Banvoire, elle traverse le petit ruisseau à la hauteur des Dombois sur un pont très sommaire, longe toujours le ruisseau et, à la hauteur du chemin du cimetière, tourne à gauche vers le Nord, non sans avoir créé un embranchement à la droite desservant la grosse carrière où est également construit le blockhaus Est dit "du Cimetiére".
La voie de 0m60 continue vers le Nord en traversant la Prairie en direction de Blémerey en empruntant un nouveau pont franchissant la rivière Vezouze. Ce pont consiste en la pose de deux fers I en guise de tablier s'appuyant sur un massif bétonné construit sur chacune des rives du cour-d'eau. La voie Decauville est fixée à même sur les poutrelles faisant office de tablier.   La voie ferrée se poursuit jusqu'à Reillon, à proximité des lignes du front. Dans son trajet final, pour échapper aux regards de l'ennemi tout proche, elle passe dans un tunnel, en réalité une tranchée couverte d'une longueur de 300m.

Cette partie de ligne en direction de Blémerey et Reillon consistera en une artère de transport fort importante pour ravitailler en vivres , en munitions et en évacuation des blessés vers l'arrière, en l’occurrence Fréménil, pendant toute la durée des hostilités. La paix revenue, elle reprendra du service avec l'Entreprise FRANCE-LANORD et BICHATON de Nancy qui exploitera la carrière de sable et gravier, participant ainsi à la reconstruction des villages détruits de Blémerey et Reillon.

Notre village de FREMENIL a donc vécu, que ce soit en période de paix comme en période de guerre, dans un environnement ferroviaire qui l'a marqué. Il ne faut pas s'étonner si, au fil du temps, de nombreux habitants ou descendants de ceux-ci, firent carrière dans les chemins de fer : Cie des chemins de fer de l'EST, SNCF ou LBB.

Pendant la période de guerre, les villages de la rive droite de la Vezouze ayant été évacués, puisque se trouvant dans la zone immédiate des combats, notre village lui, continuait ses activités et la jeunesse continuait d'aller à l'école.  Si l'instituteur Mr BALLAND avait été mobilisé dès le mois d’Août 1914, il avait été remplacé par le Sergent LECLERC instituteur militaire. Et en dehors des cours, "le petit Tacot" constituait pour les élèves une attraction de choix. On regardait avec curiosité les petites locomotives tractant les convois de wagonnets. Quand la voie était libre de toute circulation, les jeunes n'hésitaient pas à occuper le terrain pour faire une balade en wagonnet isolé dans la partie en pente entre le Faubourg et la Banvoire. Un jour de 1917, l'attraction ferroviaire s'est transformée en drame puisque le jeune Robert HENRY, âgé de cinq ans, a chuté du wagonnet et a été tué. Il repose dans notre cimetière communal.  

Nous sommes en 2013, loin déjà de la période d'activité du "Tacot LBB" et du "petit Tacot de la forêt de Mondon". Que reste-t-il aujourd'hui de cette époque ? Comme rappelé ci-avant, le nombre de témoins va en diminuant sérieusement. Il reste quelques "souvenirs matériels".

  • L'ancienne gare de Fréménil a été rachetée par la Commune en 1946 pour le prix de 18.000F. C'est Joseph TOUBHANS Maire qui a signé cet achat et a permis de maintenir sur place les deux cheminots retraités : Mme Germaine BAJOLET née COTEL, ancienne Cheffesse LBB, et Mr Alfred BAJOLET son époux, ancien cantonnier équipe voie LBB. Après leurs décès, ce sont succédés des locataires, puis en 1985  la commune a décidé la vente du bâtiment. La gare a connu deux propriétaires successifs qui ont chacun apporté des modifications. L'aspect extérieur de la construction initiale est profondément changé. Mais pour les habitants de Fréménil, elle reste toujours "la gare". 
  • Après la cessation d'activité du Tacot en 1942, les Allemands ont fait main-basse sur les rails et les traverses ; pour ces dernières les meilleures susceptibles d'être réutilisées sur le mur de l'Atlantique ou sur les voies ferrées de l'Est de l'Europe, en Pologne notamment. Les moins mauvaises ont été cédées aux paysans locaux comme piquets de parc. Et pendant de longues années on pouvait reconnaître les anciennes traverses du Tacot à la présence des trous de perçage pour la fixation des rails. Les années ont passés, les traverses d'antan ne sont plus !
  • Sur l'itinéraire du" petit tacot de la forêt de Mondon", on retrouve par endroit trace de la plateforme dans les bois ainsi qu'aux abords de la Vezouze malgré l'absence du tablier. Mais le temps qui passe et les remembrements divers effacent les traces du petit train.
  • Dans certaines maisons du lieu, il reste quelques tire-fonds du tacot et même des morceaux de rails utilisés comme poutre; ceux-là même qui ont été coulés et laminés à l'aciérie de NEUVES-MAISONS en 1910 et portant la marque CCNM (Chatillon-Commentry-Neuves.Maisons).
  • En levant les yeux, on peut remarquer au N°2 de la Grande Rue (propriété Claude M.) un linteau de porte de grange constitué par un bois d'appareil de voie (que les non-cheminots traduiront par "traverse d'aiguillage") posée de chant laissant apparaître, bien visibles, les trous de perçage pour les tire-fonds de fixation. Cette belle traverse de 3m.70 de longueur provient ,elle, du grand chemin de fer à voie normale, mais qui a trouvé ici une utilisation pérenne.
Linteau de porte avec traverse de chemin de fer

Nous voyons que FREMENIL a été marqué par SES TRAINS. Gardons en mémoire son passé des TACOTS. Parmi ses habitants actuels , il y a encore des cheminots. Mais ce sont des cheminots du grand train SNCF.

J.S.   Janvier 2013

mercredi 2 mai 2012

Le Rail au Service de l'OTAN (2e partie)

Dans un billet précédent, nous vous faisions part de la publication de la 1° partie du dossier "Le Rail au Service de l'OTAN", dans le N° 248 de la revue VOIE ETROITE.


Aujourd'hui nous vous annonçons la publication de la 2° partie de ce dossier, dans le N° 249 de la revue VOIE ETROITE.
Vous pouvez commander ces revues au prix de 6,95 € franco l'unité à APPEVA, BP 70106, 80001 AMIENS Cedex 1, en indiquant vos noms, prénoms, adresse, code postal-ville, accompagné d'un chéque correspondant à votre commande, à l'ordre de APPEVA.
Bonne lecture.

samedi 4 février 2012

Le rail au service de l'OTAN

C'était au siècle dernier...

Les initiés l'attendaient. Les amis de l'histoire, de même que les amis des chemins de fer, posaient la même question d'une manière récurrente : "Alors, quand est-ce que paraîtra l'article sur l'OTAN ?"  La réponse est toute récente: Dans son N° 248 de Février-Mars 2012, la revue "VOIE ETROITE" publie en pages 32-33 la première partie du dossier "Le Rail au service de l'OTAN" rédigé par votre serviteur.

Pendant 16 ans, de 1951 à 1967, la France a fait partie intégrante de l'OTAN. Les bases aériennes et les camps y ont utilisé des personnels civils. En Meuthe et Moselle il y a eu 3.500 emplois dont certaines personnes de nos villages. Ces bases aériennes et ces camps sont équipés d'embranchements ferroviaires permettant un trafic important par le rail. Il était souhaitable de ne pas oublier ces pages d'histoire lorraine.

Vous pouvez commander le N° 248 de VOIE ETROITE (prix 6,95 Euros franco) à APPEVA, BP 70106, 80001 Amiens Cedex 1, en indiquant vos noms, prénoms, adresse (code postal-ville accompagné d'un chèque de 6,95 Euros à l'ordre de APPEVA.  Vous en saurez plus en vous rendant sur le site de la revue

Bonne lecture.

mercredi 18 janvier 2012

Nancy : une photo, une page d'histoire (Tramway, Pont Saint Jean, 1958)

Nous avons déjà eu l'occasion de parler de transports sur notre site : le Tacot LBB, les bus TED etc... Ces billets avaient retenu l'attention des amis de l'histoire locale, régionale, mais aussi des amis des transports. Aujourd'hui, et pour inaugurer la catégorie Miscellannée, nous allons parler des tramways de Nancy en décrivant une photographie prise il y a 54 ans.

C'était au siècle dernier....

Pont Saint Jean Tramway 1958

Cette photographie nous montre en sujet central une motrice de la ligne n°5 "Île de Corse - Blandan", attelée avec une remorque fermée. Nous sommes en 1958 et en fin d'année, le 2 Décembre 1958, le vrai tramway de Nancy roulant sur rails, sera définitivement sacrifié à "l'autel -du-tout-par-la-route". Nancy connaissait le tramway électrique depuis 1898, soit depuis 60 ans, après avoir connu le tramway hippomobile 24 ans plus tôt.

Le pont Saint Jean permet le franchissement des voies ferrées de la gare de Nancy-Ville. La circulation routière sur le passage supérieur n'est pas excessive avec deux couloirs de circulation ainsi que la présence de deux voies ferrées du tramway noyées dans la chaussée.

Nous notons à l'extrême droite de la photo, la présence d'un bus US pour la desserte du camp américain de la Forêt de Haye (NANCY-ORDNANCE Dépôt). Ce service s'éteindra en Mars 1967 avec la fermeture des Camps et des Bases aériennes US, suite à la sortie de la France de l'OTAN décidée par le Général De Gaulle.

Nous sommes encore à l'époque de la vapeur, la ligne Paris-Strasbourg ne sera électrifiée qu'en 1960, le train d'essais circulant le 14 Décembre 1960 sur le parcours Lérouville, Nancy, Lunéville. La mise au gabarit EL sera l'occasion de surélever le pont St Jean à partir de fin 1958, suivit de la dépose de la marquise abritant les quais et les voies. Ce travail de dépose de l'imposante halle métallique durera d'Avril à Juillet 1960. Notons que les grilles latérales de protection de 2m. de hauteur sont prévues à disparaître. Soulignons que le pont St Jean subira une seconde intervention en 1999 lors de l'élargissement de l'ouvrage pour la mise en circulation du TVR ligne T1 "Vandoeuvre CHU Brabois-Essey Mouzinpré", inauguré en Décembre 2000 par Mme Bernadette Chirac.

On notera à gauche de la photographie,l'ancienne signalisation qui cédera la place aux modernes PSL panneaux de signalisation lumineuse.

A droite de la marquise, nous avons l'aile EST du BV bâtiment voyageurs de la gare de Nancy-Ville. Pour offrir un service digne de l'électrification, l'ensemble de l'édifice gare sera l'objet de travaux de modernisation de 1958 à Décembre 1960.

En arrière plan, en position centrale, nous avons le bel immeuble "Hôtel Thiers" situé sur la place de la gare (place Thiers) qui sera démoli pour faire place en 1975 à une tour de grande hauteur (100 m.) abritant actuellement l'Hôtel "Park-inn" ainsi que des locaux à usage de bureaux.

Conclusion :
1958-2012 : 54 ans d'écart. Que de changements.
Précisons que la photo (cliché Jean Spaite) a été prise depuis le premier étage de la Section 32 VB-Nancy. Ce dernier bâtiment SNCF a été détruit pour faire place au building Kennedy.

Jean Spaite, Janvier 2012

lundi 26 décembre 2011

Préface de l'ouvrage "L'épopée du LBB"

C'est un internaute qui vient souvent sur notre site pour prendre des nouvelles.0
C'est aussi un ferrophile. Cet ami des chemins de fer a acheté le livre de Marc GABRIEL dès sa parution.
Et cet ami m'a dit: "Tu devrais publier ta préface sur ton site. Non seulement ça intéresserait beaucoup de gens, mais cela permettrait à ceux qui voudraient en apprendre plus sur l'histoire du Tacot de se procurer ensuite l'ouvrage : "L'épopée du LBB".
Après réflexion, j'ai approuvé mon ami.

Alors, voici la préface du livre de Marc GABRIEL :

Préface

C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai répondu favorablement à la demande de monsieur Marc Gabriel de préfacer son ouvrage commémoratif des cent ans du tacot Lunéville-Blâmont-Badonviller.

J'ai toujours été passionné par le transport ferroviaire, ce qui d'ailleurs a orienté ma carrière. Très jeune, j'étais impressionné par la locomotive qui, par le miracle élémentaire de l'eau transformée en vapeur sous l'effet de la chaleur, devenait un engin moteur capable de tirer un convoi sur deux files de rails. Les grosses locomotives de la compagnie de l'Est motivaient un certain respect de ma part par leur taille, leur bruit et leur vitesse. Beaucoup plus familières étaient les locomotives du Tacot plus abordables dans leurs dimensions et leurs modestes vitesses.

En 1852, les habitants de nos villages étaient au courant de l'arrivée de la ligne du chemin de fer de Paris à Strasbourg. Ils pouvaient, en se rendant à Lunéville avec leur chariot lorrain ou leur char à banc, aller jusqu'à Nancy et même jusqu'à Paris par le train. Le "progrès" était en marche. Avec envie, ils avaient vu l'ouverture de la ligne Lunéville à Saint-Dié en 1864. Et même l'Avricourt-Blâmont-Cirey (l'ABC) en 1870, puis la ligne Baccarat-Badonviller en 1882. A cette époque sur les lignes importantes, on ne négligeait pas les petites gares vouées au trafic omnibus. Alors, ils espéraient qu'un jour, eux aussi, ils auraient leur train; même un petit train, marque tangible du progrès! Pas loin d'ici, le petit tacot Lunéville-Einville avait vu le jour en 1902, et la vallée de Celles toute proche a eu son train en 1907. Alors, pourquoi pas eux,ici, les gens du Blâmontois et du Badonvillois?

C'est le 29 Juin 1911 que le chemin de fer de Lunéville à Blâmont et à Badonviller est ouvert au public. Cette ouverture a été précédé d'une inauguration en grande pompe, présidée par Monsieur J. Augagneur ministre des Travaux Publics, et Monsieur A. Lebrun alors ministre des Colonies, Député de la Meurthe et Moselle à Briey, futur Président de la République. Pour avoir recueilli des témoignages de personnes de Fréménil, mon village, le souvenir de ce premier jour était resté vivace. La petite gare toute neuve, située à 200 m. du village, (construite par Mr.Rizzi, entrepreneur à Bénaménil) s'était trouvée décorée de branches de sapin, de fleurs, de guirlandes, de drapeaux tricolores,et, en écho de la broderie perlée pratiquée au village, d'une multitude de perles, de paillettes, de chenilles du plus heureux effet. Chaque commune avait rivalisé de talent pour décorer sa gare.

Pour marquer durablement l'arrivée du TACOT dans nos vallées de la Vezouze et de la Blette, la Compagnie LBB (Chemins de fer Départementaux de l'Aube,Réseau de Meurthe et Moselle) avait fait une "journée portes ouvertes" assortie d'un voyage gratuit sur l'ensemble du réseau. Ma grand-mère avait été ravie de faire gratuitement un voyage aller-retour jusqu'à Blâmont. Cette opération publicitaire très réussie inaugurait un attachement durable de la population appelée à devenir une fidèle clientèle. Pour bien montrer la différence entre le grand train de la Compagnie de l'Est et le petit chemin de fer départemental LBB, ce dernier est baptisé familièrement: "Le TACOT"... C'est notre Tacot.

 Très vite, la Compagnie des Chemins de fer de l'Aube, exploitant de la ligne de Lunéville à Blâmont et à Badonviller, initie des trains spéciaux:

  • Pour la visite de Perre-Percée depuis Badonviller.
  • Pour le pélerinage de Notre Dame de la Bonne-Fontaine à Domjevin.
  • Pour la foire de Lunéville avec les enfants des écoles du Blâmontois et du Badonvillois, un train impressionnant de neuf voitures de voyageurs ainsi que 3 wagons couverts et un fourgon.

Le Tacot fait ainsi la preuve d'un dynamisme étonnant.

La population desservie par le LBB allait connaître les locomotives à vapeur CORPET-LOUVET type 130T et leur sifflet caractéristique (Tchoût..), puis les "motrices" vertes de Dion type JM, suivies en 1937 d'un moderne autorail crème et rouge, lui aussi de Dion type OM dernier cri du progrès d'alors. Ce modèle d'autorail portant l'immatriculation LBB5 a été un modèle unique dans la gamme des autorails de Dion-Bouton. Quel dommage qu'il ait disparu. N'oublions pas les voitures voyageurs sur boggies avec des plateformes d'extrémité offrant une vue panoramique appréciée et construites à Lunéville à la Société LORRAINE de DIETRICH. Le Tacot faisait ainsi partie du patrimoine régional.

A propos de patrimoine régional, il faut souligner que le Tacot roulait sur des rails provenant de l'usine de Neuves-Maisons portant le sigle "CCNM 1910", soit Chatillon-Commentry-Neuves-Maisons, 1910 étant l'année de fabrication. Ces rails d'un poids de 20 kg au mètre portés par des traverses reposaient sur du ballast en cailloux roulés provenant des carrières locales (Marainviller, Fréménil notamment). Cet emploi de ballast en éléments arrondis conjointement avec un bourrage manuel insuffisant a été une cause de la mauvaise tenue de l'ensemble de la plate-forme par suite d'un manque de cohésion. Il eut été préférable d'adopter du trap de Raon-L'Etape, mais plus cher! Quelle différence avec l'équipement ferroviaire actuel où le ballast formé d'éléments anguleux est bourré sous les traverses par des engins
mécaniques efficaces et rapides d'exécution.

Je me souviens avoir emprunté le train et ses voitures à plates-formes d'extrémités. La "tournée de voie" sur la voiture de queue donnait une vision panoramique de la région avec une vue exceptionnelle des deux files de rails qui se perdaient sur l'horizon. Beaucoup plus ferroviaire était le voyage sur la plateforme de la première voiture derrière la locomotive. Là, on était en prise directe sur le travail de l'équipe de conduite, mais avec un risque certain de recevoir des escarbilles dans les yeux! Plus confortable était le voyage par autorail. Une partie vitrée séparait les voyageurs du conducteur mais permettait d'admirer le paysage qui était avalé par le de Dion! Le conducteur, nimbé de son rôle éminent, acceptait volontiers de renseigner les curieux dont je faisais partie. C'est ainsi que j'ai appris que la vitesse limite maximum acceptée par le de Dion type OM était soixante km/h. N'oublions pas que le Tacot n'était pas le "Mistral" et qu'il assurait un service omnibus. D'ailleurs cette vitesse maximum n'a jamais été atteinte par les de Dion JM et moins encore par les locomotives à vapeur Corpet-Louvet. Que de fois je reste songeur en conduisant ma voiture aujourd'hui sur la RN4 (devenue D400) parallèle à l'ancienne plate-forme du Tacot:60 km/h vitesse limite!...

La venue du Tacot s'est traduite par un respect de l'horaire tout comme l'avait fait son grand-frère de la Compagnie de l'Est. Dans les premières années,la régularité faisait l'étonnement des populations riveraines. Les villageois vivaient au rythme des trains. Puis peu à peu, surtout en sa fin de vie, on pardonna au brave Tacot ses manquements traduisant les pannes, les ralentissements dus à la voie en mauvais état. Les années passant, les difficultés devinrent plus nombreuses occasionnant immanquablement un respect aléatoire de l'horaire.

Dès sa construction, le Tacot est équipé du cantonnement téléphonique ; le parcours urbain de Lunéville-local à Lunéville-Est étant soumis au cantonnement par bâton pilote. En ville, les locomotives comme les autorails n'avaient pas le droit d'utiliser leur sifflet ou leur klaxon. C'est donc à l'aide d'une cloche que les carrefours de la ville étaient traversés.

Tout au long de la ligne avaient poussé, droits comme des asperges, les poteaux de la ligne téléphonique du Tacot. Les PTT de la République ont allégrement occupé les supports, desservant ainsi par leurs lignes aériennes les différents villages du parcours.

Le train du soir qui ramenait ses voyageurs vers Lunéville avait aussi le service du courrier. Un postier officiel descendait à chaque arrêt et relevait le courrier de la boîte aux lettres accrochée au mur de la gare. Ainsi on était sûr que le courrier partait le soir même, était trié à Lunéville pour atteindre son destinataire par les soins des ambulants.

Le brave TACOT, apprécié de tous, allait traverser les guerres, la grande 14-18 où il va être amputé de la partie Domèvre-Blâmont aux mains de l'ennemi,puis la guerre d'un nouveau genre: celle de la route dans la période 1930. L'autobus vint le concurrencer, écrémant son trafic voyageurs en passant dans les mêmes horaires que le TACOT et lui prenant ses clients au coeur des villages. La fréquentation en baisse se traduisant aussi par des économies d'entretien, tant pour la voie que pour le matériel roulant. Puis vint la seconde guerre mondiale au cours de laquelle le brave TACOT, dans des conditions difficiles, donna le meilleur de lui-même au service d'une clientèle avide de s'approvisionner en vivres à la campagne en cette période de restrictions. Les comptes de la Compagnie étant dans le rouge depuis un grand moment, la sentence du Département fut sans appel : La Mort pour le TACOT...remplacé par des autobus à gazogène, tout aussi demandeurs de subventions, d'aides pour continuer le service. Le Progrès n'est pas toujours là où on croit !

Le temps du Tacot est passé, malheureusement. On se prend à regretter une résurrection de ce chemin de fer secondaire qui aurait pu jouer son rôle sous une forme moderne. Nous ne sommes pas en Suisse hélas... Cà et là on retrouve encore des vestiges du Tacot. Les gares, dont certaines sont conservées dans une présentation conforme à l'original. Thiébauménil en est un bel exemple. On devine la plate-forme en beaucoup d'endroits, mais souvent elle a été absorbée par les remembrements des terrains. Des ponceaux, des aqueducs sont encore là. Entre Chanteheux et Croismare, la plate-forme ferroviaire a été convertie en route départementale et on peut apprécier de rouler avec sa voiture comme le Tacot d'autrefois empruntait ce parcours.

A présent, laissons Marc Gabriel nous parler de ce brave Tacot que nous avons connu et pour ceux qui le découvrent, reconnaître que nos aînés ont donné à notre région un outil remarquable trop tôt disparu.

Jean Spaite                                                 Fréménil le 25 février 2011



Nous avons déjà parlé de cet ouvrage sur notre site dans les billets suivants :

Si vous souhaitez en apprendre plus, vous pouvez acquérir ce livre sur le site "NMG Editions"

Enfin, voici une confidence: Marc GABRIEL travaille maintenant sur l'histoire du LUNEVILLE-EINVILLE qui paraîtra mi-2012. Que de souvenirs en perspective !

J S    Janvier 2012

dimanche 12 juin 2011

Exposition "Les 100 ans du LBB" à Bénaménil

Le samedi 28 et le dimanche 29 Mai, la salle polyvalente de Bénaménil et le gymnase du collége, tous deux proches de l'ancienne gare du LBB ont accueilli une conférence faite par Mr Marc GABRIEL et une exposition importante sur l'histoire de l'ancien chemin de fer de Lunéville à Blâmont et à Badonviller. A travers 85 posters de grande qualité comprenant des photographies, des plans et de nombreux commentaires, les visiteurs ont pu découvrir les gares, les locomotives Corpet-Louvet, les automotrices De Dion-Bouton qui ont fait partie de la vie des villages desservis. De 1911 à 1942 le petit train des vallées de la Vezouze et de la Blette a circulé sur les 30 Km 280 de Lunéville-Est à Blâmont et sur l'embranchement de 14 Km 165 desservant Badonviller à partir de la gare de bifurcation d'Herbéviller. En 1921, l'exploitation s'étend même au chemin de fer de Lunéville à Einville qui avait été ouvert en 1902.

Le service voyageurs du LBB a cessé le 1er Septembre 1942 suivit du service marchandises le 15 Septembre 1942 et la dépose de la ligne a eu lieu du 16 Septembre à fin Novembre 1942.

Les organisateurs de cette manifestation ont réunis de précieux vestiges ferroviaires : des boutons d'uniformes, des rails et tirefonds d'époque, des affiches horaires, et même un authentique poële à charbon qui chauffait les salles d'attente des gares. En ce temps-là on savait accueillir les voyageurs à l'abri de la pluie, du vent et chauffés en hiver. Quelle leçon pour nos temps  modernes !   Un artiste peintre de Bénaménil a présenté des tableaux de bonne facture offrant des aspects de la gare locale dans une ambiance vapeur.

Placé sous les auspices de la commune de Bénaménil, du Conseil Général de Meurthe et Moselle, de la Communauté de Communes du Lunévillois, du Collège Départemental René Gaillard de Bénaménil et du Crédit Agricole de Lorraine, ce "Centenaire du Tacot" suivant l'appellation familière des contemporains du LBB a draîné une foule énorme qui, pour certains, retrouvaient avec émotion des souvenirs connus, alors que pour d'autres parmi les plus jeunes, il s'agissait d'une révélation. Réflexion entendue : Quel dommage que ce petit train n'existe plus aujourd'hui...

Afin de faire mieux connaître le petit train LBB, les organisateurs de l'exposition envisagent un déplacement des tableaux dans plusieurs communes de la région qui ont déjà manifesté le désir d'accueillir cette rétrospective.

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J.S Juin 2011

Pour en savoir plus et commander le livre de Marc Gabriel, vous pouvez visiter son site : NMG Editions

samedi 19 mars 2011

Une exposition et un livre

Les 100 ans du Tacot - LBB Lunéville-Blâmont-Badonviller - 1911-2011

Gare Bénaménil Tacot LBB

A l'initiative de la commune de Bénaménil, située à 13 km à l'Est de Lunéville (54) et à 5 km de Fréménil, une exposition se déroulera les 28 et 29 mai 2011 avec une importante documentation sur le centenaire de la mise en service du Tacot LBB, le petit train des vallées de la Vezouze et de la Blette.


Cette manifestation se tiendra à Bénaménil (54) à la salle polyvalente, voisine de l'ancienne gare LBB parfaitement conservée.
Programme :

  • Samedi 28 mai   14h30 Conférence par Mr. Marc GABRIEL
  •                           16h00  Inauguration
  •                           19h00  Fermeture de l'exposition
  • Dimanche 29 mai    14h00-19h00    Exposition

Le livre de Monsieur Marc GABRIEL « L'épopée du LBB », préfacé par Monsieur Jean SPAITE (Parution fin avril 2011) sera en vente directement lors de ces journées au prix de 15 € l'unité.
Vente par correspondance : http://nmgeditions.free.fr
Ou directement à :   
NMG éditions
49, Rue de Cronstadt
54000 NANCY
(15 € + 5 € de port – Lettre max. = 20 €)
               

lundi 17 janvier 2011

Un transport à votre service : TED

Les nouveaux habitants de la commune, qu'ils soient actuels ou futurs, s'informent à juste titre d'un moyen de transport régulier desservant Fréménil.

Ils sont bien conscients de la liberté qu'offre un moyen de transport individuel, que ce soit la voiture, la moto, le scooter, la mobylette ou la brave bicyclette qui, elle, constitue bien sûr un transport peu couteux. Oui mais voilà, dans le premier plateau de la balance il y a le véhicule et sa liberté indéniable. Mais dans l'autre plateau, il y a des tas de facteurs qui entrent en compte pour déterminer l'équilibre et son verdict de libre choix:

  • le prix d'achat du véhicule 
  • l'entretien du-dit véhicule et sa consommation de carburant, de pneumatiques...
  • l'assurance
  • n'oublions pas les risques d'accidents, les intempéries, la pluie, la neige...
  • Et puis il y a la fatigue, la maladie, avec les années qui passent, on peut avoir des problèmes de vision, ou bien un bras cassé qui empêche de conduire!!

Allez savoir ce qui nous attend ?

Ted

La réflexion s'oriente alors vers l'autobus qui dessert notre village. Sa raison sociale est "TED", c'est à dire "Transport En Département". L'organisateur en est le Conseil Général de Meurthe et Moselle, et le transporteur est "LAUNOY-Tourisme" de Rambervillers, en liaison avec 2 autres transporteurs: Dupasquier et Hervé Coutarel.  On reconnait facilement les bus de couleur blanche avec le logo "TED" rouge sur les flancs de la carrosserie. Nous sommes desservis par la ligne "R 710 LUNEVILLE- OGEVILLER- BADONVILLER- CIREY- PETITMONT". Cette indication apparait clairement sur la girouette animée, écran rectangulaire lumineux surmontant le pare-brise du véhicule.  Pour notre village, le point d'arrêt du bus où se trouve un abri est situé rue de la prairie, à deux pas de l'église, vous ne pouvez pas vous tromper, si vous le cherchez, vous le trouverez facilement! La plupart des usagers se rendent à Lunéville.

Certains poussent leur voyage jusqu'à Nancy. Dans ce cas, il y a possibilité de prendre le train "TER"( Train Express Régional) à la gare SNCF de Lunéville voisine immédiate de la gare routière. Les nombreux trains SNCF à votre disposition sont pour la plupart directs, sans arrêt donc avec un temps de parcours réduit.  Pour votre service, consulter la fiche horaire SNCF "TER METROLOR N°12, ligne NANCY-LUNEVILLE".  Nous vous signalons que vous pouvez aussi, pour cette relation, emprunter la ligne "TED" LUNEVILLE-DOMBASLE-NANCY R 650. Cette relation autobus est omnibus, avec arrêts sur tout son parcours; donc avec une durée de trajet relativement longue. Elle est exploitée par le transporteur "TRANSDEV. LORRAINE" de Gondreville.  Précisons que le TER SNCF dessert Nancy à la gare de Nancy-Ville, Place Thiers, Place de la République et Nancy-St Léon. Nous sommes donc au centre ville.  Le TED R 650 arrive à la gare routière de Nancy, voisine immédiate de la gare SNCF, Place de la République.

Dans un but pratique, voici les horaires simplifiés : Ligne TED R 710 (horaires du 1er Septembre 2010)

______________________________________________
|
| Pour le trajet ALLER : FREMENIL-LUNEVILLE
|
| * Semaine _______     du Lundi au Samedi
|   FREMENIL   D. |  7.21  |  8.41  |  13.31  |
|   LUNEVILLE  A. |  7.50  |  9.15  |  14.05  |
|  Gare routiére
[
|  * _____________   Dimanche et jour ferié
[    FREMENIL   D. |  18.06  |
|    LUNEVILLE  A. |  18.35  |
|   Gare routière
|_____________________________________________
___________________________________________________
|
|  Pour le trajet RETOUR : LUNEVILLE-FREMENIL
|
|  * Semaine________     du Lundi au Samedi
|    LUNEVILLE   D.  |  11.10  |  17.10  |  18.40  |
|   Gare routiére    |         |         |         |
|    FREMENIL    A.  |  11.42  |  17.39  |  19.12  |
|
|  * ________________   Dimanche et jour ferié
|`   LUNEVILLE   D.  |  11.10  |
|   Gare routiére    |         |
|    FREMENIL    A.  |  11.39  |
|___________________________________________________

Nous constatons qu'en fait, depuis Fréménil, en semaine, il y a 3 aller-retour pour se rendre et revenir de Lunéville.

Vous pouvez faire un AR à Lunéville dans la matinée en semaine.

Exemple: ALLER |  FREMENIL   D.  7.21
               |  LUNEVILLE  A.  7.50
        RETOUR |  LUNEVILLE  D.  11.10 |  FREMENIL   A.  11.42

Ainsi, en une matinée, vous pouvez faire facilement un AR à Lunéville en semaine.

Vous pouvez prolonger votre séjour à Lunéville et rentrer à Fréménil 

soit à 17.39 (D. LUNEVILLE 17.10)
soit à 19.12 (D.     "     18.40)

De même pour un aprés-midi en semaine vous pouvez faire un AR à Lunéville depuis Fréménil :  

ALLER  |  FREMENIL   D. 13.31
|  LUNEVILLE  A. 14.05
RETOUR |  LUNEVILLE  D. 17.10   ou   | 18.40
|  FREMENIL   A. 17.39        | 19.12

Vous voyez bien que, même sans voiture, vous n'êtes pas perdu comme sur une île déserte ! Reconnaissons que les dimanches et fêtes, le service autobus TED est plutôt réduit. Pour ces journées des Dimanches et Fêtes, nous pourrons accueillir nos amis venant pour déjeuner en arrivant à 11.39 à Fréménil. Ils en repartiront le soir au bus de 18.06. Et puis, en semaine, si vous aimez la jeunesse, vous avez la possibilité d'emprunter les circuits scolaires dans la limite des places disponibles, pour les personnes qui ont dépassé l'âge de l'école ou du collège! Cela peut être bruyant, mais peut néanmoins vous rendre service. Pour Fréménil, voir la fiche TED S 746 avec les horaires (disponible en mairie, auprès du conducteur du bus, ou à la Maison du Département à Lunéville 28 Rue de la République).  Répétons le encore, notre village a le privilège de bénéficier d'un service d'autobus "TED",ce qui fait l'envie des villages qui eux ne sont pas desservis ainsi. Vivre à la campagne sans voiture, c'est possible !

En ce qui concerne les tarifs:

  • Bus "TED"  =Renseignez-vous auprès du conducteur du car qui, outre le prix modeste d'un trajet, vous proposera des tarifs d'abonnement intéressants.
Pour les fiches horaires (TED R 710) voir
  • la mairie de Fréménil
  • les conducteurs des cars
  • la maison du département 28 Rue de la République à Lunéville (Tel.03.83.77.70.20)
  • le bureau "TED" gare routiére de Nancy (Tel.03.83.36.41.14)*
  • Le Conseil Général 54, 48 Rue Blandan à Nancy (Tel.03.83.94.54.54) 

Pour les TER SNCF : Vente des billets, renseignements, tarifs, abonnements, fiches horaires (TER fiche horaire 12 NANCY-LUNEVILLE) voir:

  • gares SNCF de Lunéville (Tel. 36.35)
  • et de Nancy     (Tel. 36.35)

Le saviez-vous ?

  • Pour 1 trajet occasionnel "TED", quelle qu'en soit la distance, vous bénéficiez d'un prix unique: 1,70 Euro. Profitez-en. Paiement auprès du conducteur du car. Préparez votre monnaie! Voyageur régulier ou en famille, profitez de la carte "TED Voyageur".
  • Depuis la gare SNCF de Lunéville, pour vous rendre à Nancy par le train, vous disposez de 39 correspondances SNCF en semaine et 24 les dimanches et fériés. Pour le retour de Nancy vers Lunéville, vous avez à votre disposition 48 correspondances SNCF en semaine et 23 les dimanches et fériés.
  • N'oubliez pas que pour vous rendre à Paris, vous avez le TGV qui vous attends, prêt au départ !  Horaires et tarifs à la gare SNCF.
  • Lunéville met à votre disposition son service de bus urbains. Cette desserte de la cité cavaliére, connue jusqu'alors sous l'appellation "Le BUS", vient à dater du 3 Janvier 2011 de changer de nom en devenant désormais "LUNEO", et de se moderniser avec à la clé de nouveaux itinéraires.  L'exploitation en est assurée par la Société VEOLIA qui propose 3 lignes de bus pour la desserte de l'agglomération, plus une navette électrique,donc non polluante, pour le service cadencé en centre-ville. A titre indicatif: pour un trajet occasionnel "LUNEO", prix unique 1 Euro et 0,50 Euro pour les personnes de plus de 60 ans. Paiement auprès du conducteur du bus "LUNEO". Préparez votre monnaie.                      
  • La gare SNCF de LUNEVILLE devenant dorénavant le centre multimodal des transports: 
  • grandes lignes SNCF
  • régionaux TER METROLOR
  • départementaux TED
  • urbains  LUNEO

C'est à cette adresse unique que vous trouverez tous les renseignements, les tarifs, les horaires, les ventes de titres de transport, et abonnements. 

Le mot de la fin

Bus TedNous vous souhaitons BON VOYAGE et BON SÉJOUR à FREMENIL.

J.S.  Janvier 2011


Liens pour ce billet :

Le site de TED 54

La fiche horaire de la ligne R710

Le site TER Lorraine

lundi 21 juin 2010

Le Petit Tacot de la forêt de Mondon

Nous avons vu que notre village a été desservi de 1911 à 1942 par une ligne de chemin de fer voie métrique, le LBB (Lunéville à Blâmont et à Badonviller)
exploitée par les Chemins de fer Départementaux de l'Aube, réseau de Meurthe et Moselle, communément appelée "Le TACOT".

Au cours de la première guerre mondiale un autre petit chemin de fer militaire a vu le jour.

Partant de Ménil-Flin où se trouvait une voie d'échange avec la ligne Lunéville-Saint Dié, "Le PETIT TACOT" à voie de 0m,60 type DECAUVILLE, traversait la Forêt de Mondon puis desservait Domjevin d'une part, et Fréménil d'autre part avec la montée sur le front à Blémerey et Reillon.

Les petites locomotives à vapeur assuraient vaillamment l'approvisionnement des troupes en vivres et en munitions pendant toute la durée du conflit sur ce front de Lorraine, stabilisé de 1914 à 1918.
La paix retrouvée, "le PETIT TACOT" comme l'avaient baptisé les gens d'ici, a servi à la reconstruction des villages sinistrés en convoyant les sables et graviers provenant des carrières de Fréménil (au moins jusqu'en 1925-1930).

La Revue VOIE ETROITE n° 328 de Juin-Juillet 2010 nous rappelle cette page d'histoire militaire et ferroviaire. Pour ceux que cette évocation intéresse, ils peuvent se procurer le numéro de la revue en question à :


             APPEVA-VOIE ETROITE
             BP 70106-80001 AMIENS Cedex 1

             Tel./Fax 03.22.44.04.99
             E-Mail APPEVA
             [email protected]

             Prix unitaire : 6,95 Euros + 0,90 Euro de port.

A tous, bonne lecture et bonne découverte de notre pays fréménilois.     

vendredi 4 décembre 2009

La voie ferrée au service de l'artillerie... ennemie

Aprés la défaite de 1870, la France est amputée de l'Alsace-Lorraine qui se trouve annexée à l'empire allemand. La France ne vit que dans la pensée de la revanche et se dote sur la frontiére d'une succession de fortifications due au général Séré de RIVIERE, le VAUBAN moderne, face à l'ennemi de l'Est.

Le fort de MANONVILLER fait partie de cette ligne fortifiée.
Edifié à partir de 1879, il sera conforté et modernisé jusqu'en 1914 en fonction des progrés réalisés dans le domaine des projectiles explosifs auxquels il doit résister. Baptisé " FORT HAXO ", il est un fort d'arrêt, en liaison avec le fort de PONT-St-VINCENT (40 Km). Sa garnison est forte de 900 hommes sous les ordres du Commandant ROCOLLE. Son armement est composé de piéces de 155 avec tourelles, 150, 80 et 22 mm. ainsi que de mitrailleuses.

        C'ETAIT  IL  Y  A 90  ANS...

Le 3 Aout 1914, la guerre est déclarée à l'Allemagne.
Aprés une percée jusqu'à MORHANGE du 14 Aout au 20 Aout, l'armée française recule rapidement. Le fort de MANONVILLER doit
barrer la route à l'envahisseur.

Le 23 Aout, l'armée allemande se regroupe hors de portée des piéces d'artillerie française et entame un feu roulant sur le fort qui riposte de tous ses feux. Les piéces allemandes de 305, 210 et 150 sont disposées à LEINTREY, GODREXON, CHAZELLES, SAINT MARTIN et BURIVILLE. Des éléments plus légers d'artillerie se trouvent en position plus avancée à VEHO,  BLEMEREY et DOMJEVIN.

Mais le 26 Aout, le fort de MANONVILLER est sous le feu redoutable de piéces d'artillerie situées à 14 Km. qui expédient des obus d'un calibre de 420 mm, pesant 950 Kg chacun et chargés de TNT aux effets dévastateurs.  Cette avalanche d'obus va durer du 23 Aout au 27 Aout. Pendant 52 heures, le fort va recevoir 17OOO projectiles dont 159 obus de 420 mm qui vont faire des dégats considérables sur son infrastructure, sur son armement et sur ses combattants. De nombreux morts, 130 à 150 cas d'asphyxie, le fort d'arrêt est contraint à la reddition le jeudi 27 Aout 1914 à 15h30.

Que s'était-il passé pour arriver à un tel résultat?

Lors de l'avance française vers MORHANGE, suivie de la retraite, les officiers du génie français avaient bien constaté l'existence d'un épi de voie ferrée, long de 1200 m à 2 voies, sur la commune de DEUSTCH-AVRICOURT, près de la côte 290, embranché sur la ligne AVRICOURT-BENESTROFF. Considérée comme une voie d'embarquement négligeable, cette installation n'a pas justifié la destruction, sous la forme d'un dynamitage facile a réaliser à ce moment. En fait, il s'agissait de la construction de deux voies destinéesà recevoir deux piéces d'artillerie lourde sur voie ferrée allemandes (ALVF) qui ont été opérationnelles dès le 26 Aout à 4h40 du matin, expédiant alors des obus de 420 mm toutes les cinq minutes, opération déterminante dans la fin du fort.

Le fort de MANONVILLER s'est néanmoins montré efficace en retardant l'avance ennemie qui a été stoppée ensuite lors de l'épisode de "La Trouée de CHARMES".

La destruction de la base d'opération de l'artillerie lourde sur voie ferrée de DEUSTCH-AVRICOURT (aujourd'hui NOUVEL-AVRICOURT, 57) aurait peut-être changé le cours des événements sur le front de Lorraine.

Comme quoi, UNE VOIE FERREE EST TOUJOURS IMPORTANTE.

Ayons une pensée pour ceux qui ont laissé leurs vies au cours de cette terrible Premiére Guerre Mondiale...

Jean SPAITE

Article paru dans "La Revue Lorraine Populaire" N° 179 - Aout 2004


NOTA:  Voir également sur le site "fréménil.com" l'article sur "Madeleine HOUDIAU" qui évoque ces journées dramatiques du bombardement allemand du fort de MANONVILLER. Il s'agit là d'un témoignage exceptionnel sur ces évênements.


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