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mardi 23 février 2016

Le blockhaus Ouest

Avant :

Maisons_nouvelles_0715_02.jpg

Après :

Blockhaus.Ouest.2016.jpg

C'était le Mardi 2 Février 2016. Le temps était pluvieux, il y avait du vent, et les deux employés du syndicat de gestion des ouvriers intercommunaux du Pays de la Vezouze ont été dépêchés pour dégager la partie supérieure du blockhaus Ouest envahie par de la terre glaise et une herbe sauvage où dominait les chardons et les orties. Il était grand temps d'éliminer ce décor disgracieux à l'entrée de notre village qui, par ailleurs fait de réels efforts pour devenir plus accueillant par un fleurissement réussi. Espérons que cette première phase de mise en valeur du monument fortifié soit suivie par une autre étape dans le cadre du centenaire de la guerre 14-18 et plus particulièrement du centenaire du blockhaus qui date de 1916.

Le système défensif élaboré par les autorités militaires consistait en la construction de deux ouvrages fortifiés en béton armé situés à l'Est et à l'Ouest du village de FREMENIL. Chacun des ouvrages "abritait deux chambres de mitrailleuses cubiques hautes de cinq à six mètres, larges d'autant, et réunies par une galerie de dix mètres environ de longueur", "les meurtrières sont dirigées vers le Nord du côté de BLEMEREY" ( description d'Edmond DELORME dans LUNEVILLE et son Arrondissement- Tome 2 ). Entre ces deux fortins, la défense était complétée par des tranchées équipées de ronces barbelées établies à la partie Nord du village sur la prairie (quartier de la Banvoire).

Concernant le blockhaus Ouest, la seconde étape de mise en valeur, après le nettoyage effectué de la partie supérieure, pourrait consister en une réalisation d'une surface recouverte de cailloux blancs entre l'ouvrage fortifié et le CD 19A très fréquenté, en donnant une image plus soignée et néanmoins peu onéreuse en investissement.  Le blockhaus Est situé près du cimetière présente un état de délaissement certain imposant un travail plus conséquent.

Après cette évocation historique et ces considérations techniques, à la manière de Georges CHEPFER (1870-1945) chansonnier et humoriste lorrain, laissons place à l’interprétation de la mère de "not' Mimile" pour évoquer cet évènement, à savoir le Centenaire du blockhaus de FREMENIL.

"Tiens toi droit Mimile ! Enlève ton bèret quand ça joue La Marseillaise. C'est-y pas Dieu possib' un jour comme aujourd'hui où c'qu'on célèbre les 100 ans d'la guerre de 14 et les 100 ans d'la construction du blockhaus. Pense à ton pépère qu' était mobilisé et qu'a travaillé avec les aut' poilus pour faire le gros machin-là en béton. Et tout ça à la main Mimile : fallait pas qu'i soient feignants les ouvriers du temps-là. Et faudrait pas l'oublier le blockhaus-là comme celui du cimetière, i s'ont tout fait à la main : pas d'bétonnière, pas d'bulldozer comme i disent maintenant. A c'tour qu'i s'ont enlevé toute la chardonnerie qu'était su la crête, tout comme ton bérêt su l'crâne Mimile, faut pas oublier les alentours nem', pou qu'ça soit présentab' ! Pour sûr qu'i vont s'y att'ler pisque c'est pas tous les jours les 100 ans d'la guerre de 14. I s'ont besoin qu'on les respecte les pauv' poilus qu'ont travaillé dur par tout les temps, en risquant leur vie nuit et jour pour qu'on vive en Paix maintenant. Les oublier, oublier leur ouvrage, c'est d'la pure ingratitude. T'as bien compris Mimile? T'oublieras jamais nem' ! Ah mais... "

Je vous laisse à vos réflexions...

Jean   SPAITE   Mars  2016

Autres articles sur les blockhaus de Fréménil :

samedi 7 novembre 2015

Domjevin : la gare du Tacot... pendant la 1ère guerre mondiale.

C'est grâce aux recherches historiques de Mr René LOUBETTE de Bénaménil que nous pouvons vous présenter une photographie de la gare LBB de Domjevin prise pendant la guerre 14-18. Ce cliché a été réalisé par un photographe militaire le 14 Décembre 1916. Il nous montre la voie principale présentée en diagonale de la photographie avec le branchement de la voie d'évitement sur laquelle stationne un wagon tombereau chargé de bois. On reconnait ensuite le bâtiment de la gare proprement dite avec son édicule WC. Tout au fond, en arrière plan, un rideau de camouflage a été planté, masquant à l'ennemi la vue sur la gare et son trafic militaire. Ce camouflage prend naissance à gauche depuis la route de Fréménil (aujourd'hui CD 19A) et doit couper la voie du Tacot vers Fréménil, puisqu'à cette date le trafic avait été interrompu. Le document présenté permet de mesurer la position délicate de notre village Fréménil avec ses habitants dans le théâtre des opérations militaires. A la droite du cliché, on note la présence du calvaire de Domjevin élevé en 1791 au carrefour des routes de la Baraque (CD 19) et de Bénaménil à Fréménil (CD 19A).

Gare_Tacot_Domjevin_1916.jpg

Si le calvaire pouvait parler, il en raconterait des choses qui se sont déroulées dans ce carrefour stratégique. Il nous parlerait certainement de la construction du Tacot inaugurée en 1911, mais aussi des guerres de 1914-1918 et de 1939-1945 avec la disparition du bâtiment voyageurs de Domjevin en 1944 sous les obus de l'artillerie de l'US ARMY, et plus près de nous la construction du centre de déchets toxiques devenu CHIMIREC-Est.

Afin de ne pas oublier la présence en ce lieu du Tacot Lunéville-Blamont et Badonviller qui a rendu tant de services à la population de la vallée de la Vezouze, nous présentons une reproduction de la carte postale ancienne de la gare de Domjevin. Le cliché date de 1911 peu après l'inauguration de la ligne.

Gare_Tacot_Domjevin_1911.jpg

Jean SPAITE  Novembre 2015

Crédit photographique :

  • Cliché militaire de 1916 - Ministère des armées
  • Carte postale de 1911 : Cliché Octave - Maxéville-Nancy - Edition Paciet


lundi 19 octobre 2015

Fréménil sous la neige... pendant la première guerre mondiale.

Toujours discrets, les chercheurs de l'histoire poursuivent leur travail de Bénédictins. C'est à Mr. René LOUBETTE de Bénaménil que nous devons ces trois photographies concernant notre village. Qu'il en soit particulièrement remercié pour ce travail de recherche.

Ces clichés ont été pris par un soldat stationné dans le secteur, photographe militaire officiel. Bien qu'annoncés à différentes dates, ces trois documents ont été pris en saison hivernale 1917-1918 : La neige était précoce et abondante en ce temps-là puisque relevant du mois d'Octobre 1917 pour deux vues.

"Vue du village prise de la rive gauche de la Vezouze"- Octobre 1917.

Nous voyons le quartier de la Banvoire sous la neige. Relevons qu'au premier plan on remarque des piquets avec barbelés. La neige nous masque l’existence de tranchées et la Verdurette qui coule au pied de la pente. Notons que sur le groupe de maisons à gauche de l'image, le premier bâtiment a de nos jours disparu. Sur le groupe de maisons à droite on voit les portes de granges avec leur linteau cintré en anse de panier. En arrière plan en haut de la rue (baptisée Rue de la Prairie aujourd'hui) nous avons l'église coiffée de son clocher.

Nous proposons une photographie du même lieu prise en Octobre 2015. Cette vue d'actualité nous permet de voir l'évolution de ce quartier avec bientôt un siècle de distance. Pour les cartophiles, on peut comparer également ce document de 1917 avec une carte postale ancienne prise en 1909 par E. BASTIEN libraire éditeur à Lunéville, qui est limité à la partie construite de cette rue.

Fremenil_vue_de_la_rive_gauche_de_la_Vezouse_-_1917.jpgFremenil_vue_de_la_rive_gauche_de_la_Vezouse_-_2015.jpg


"Vue prise de l'église vers la Vezouze"- Janvier 1918.


Nous sommes toujours dans le quartier de la Banvoire (actuellement Rue de la Prairie) sous la neige. Nous tournons le dos à l'église et nous regardons vers la prairie de la Vezouze. Notons de nombreux personnages, majoritairement militaires, ainsi que des chariots de l'armée.

Pour montrer l'évolution avec un siècle de distance, voici une vue prise en Octobre 2015. Nous constatons des changements dans les maisons à gauche ainsi que dans les véhicules en stationnement.
Toujours dans le domaine des cartophiles, comparons le document de 1918 avec la carte postale ancienne prise en 1904 par E.BASTIEN libraire éditeur à Lunéville.

Vue_prise_de_l_eglise_vers_la_Vezouze_-_1918.jpgVue_prise_de_l_eglise_vers_la_Vezouze_-_2015.jpg


"Rue principale (route d'Ogéviller)- Octobre 1917.

Nous sommes dans le quartier du Camp dans un décor neigeux abondant. La maison à gauche (actuellement N° 5 Grande Rue) appartient à l'époque à Albert MANONVILLER. Le chariot lorrain "a couché dehors". N'oublions pas que nous sommes en guerre et qu'il y a des chevaux de l'armée dans la grange, et qu'une majorité des volets sont fermés pour garder la chaleur pour les habitants, tant la famille que les soldats logés. Admirons le magnifique sapin du jardin de " Mademoiselle MENGIN " qui est équipé d'une plateforme d'observation avec vue sur Blémerey et le front des opérations.   Notons l’appellation "Route d'Ogéviller" existant en 1917 et qui devrait logiquement revivre aujourd'hui.

La photographie prise en Octobre 2015 nous montre ce quartier du "Camp" dans son actualité. Là aussi il y a quelques changements mais , dans son ensemble " la Rue d'Ogéviller" a gardé son aspect.
Et pour les cartophiles, comparons le document d'Octobre 1917 avec la carte postale ancienne prise en 1911 dénommée elle aussi " Rue d'Ogéviller" par OCTAVE, Maxéville-Nancy- BENOIT éditeur.

Rue_principale_-_route_d_Ogeviller_-_1917.jpgRue_principale_-_route_d_Ogeviller_-_2015.jpg


Voici donc trois vues de Fréménil prises pendant l'hiver 1917-1918.  C'était la guerre et il y avait de la neige en abondance.  La rue principale (aujourd'hui Grande Rue) était dégagée: passage de chasse-neige hippomobile ? 
Nous vous laissons à vos réflexions sur....le temps qui passe.

NOTA: Les cartophiles pourront rechercher dans leurs albums de collection les cartes postales anciennes rappelées avec références.

Jean  SPAITE    Octobre 2015

samedi 20 juin 2015

La Résistance à Fréménil

FFI.png OUI, pendant la deuxième guerre mondiale, dans notre petit village, il y a eu un groupe de résistants qui relevait du Secteur 416.  Il est temps de le rappeler.  Ce groupe était composé de :

  •  Julien   MALGRAS responsable du groupe
  • Paulette BENOIT  qui assurait la réception et la transmission des plis et des messages
  • Pierre   ADAM
  • René     HENRY
  • Nicolas  DENIS
  • André    CARMENTRE
  • Gaston   CARMENTRE
  • Docteur Laurian I.SEGALL, contact avec les membres de l'organisation de résistance, diffusion des nouvelles et recueil des renseignements du secteur opérationnel.

Les années passent, et même si des cérémonies relatives à la fin des hostilités, de la libération du pays ont eu lieu, il faut constater que rien n'a été fait concernant le souvenir du groupe local de résistants. Afin de rafraîchir les mémoires, rappelons un épisode de cette époque (1)

Le 27 Août 1944, un bombardier US, type forteresse volante, passant au-dessus d'OGEVILLER avec un moteur en flamme, s'écrase à la lisière de la forêt de MONDON. L'équipage a eu le temps de sauter en parachute. Recueillis par des résistants (Secteur 416), les survivants sont dirigés vers une filière d'évacuation. Un membre de l'équipage, blessé aux jambes, est dans un premier temps caché chez Julien MALGRAS à FREMENIL, puis transporté par Gaston CARMENTRE sur une charrette de foin tiré par un mulet jusqu'à BENAMENIL où il sera soigné par le Docteur SEGALL, lui-même résistant. Julien MALGRAS, les jours suivants, utilisera le même stratagème de cachette dans une voiture de foin pour ramener le blessé dans le grenier de sa ferme. L'aviateur blessé transitera dans une autre cachette, le tas de paille du grenier de René HENRY, autre résistant de FREMENIL, avant d'être évacué quelques jours plus tard vers la Liberté par une filière.

Les témoins de ce récit sont : Gaston CARMENTRE de MANONVILLER, Julien MALGRAS   de FREMENIL

L'évocation de cet épisode fait partie de l'histoire de la résistance locale.  OUI, ces soldats de l'ombre méritent d'être sauvés de l'oubli. Ne pourrait-on pas envisager la réalisation d'une plaque souvenir rappellant leurs noms, comme c'est le cas dans d'autres communes ?  Formulons le souhait d'une prochaine concrétisation.

Jean SPAITE     Juin 2015

(1) Voir aussi notre article de 2009 sur "La résistance à FREMENIL" ainsi que, plus récemment "En mémoire des résistants de Fréménil"

Lien : Fondation de la Résistance

samedi 20 décembre 2014

Les tacots de la guerre 14-18

On en parle si peu qu'il nous semble légitime de rappeler leur rôle précieux et efficace : Les petits trains à voie de 0,60 de la guerre 14-18, appelés également les "Decauville" ou les "Tacots".

Fort heureusement , l'Est Républicain du 10 Novembre 2014 dans sa rubrique Dombasle sur Meurthe nous fait l'apport d'un écho du mini-réseau ferroviaire voie de 0,60 qui s'est implanté sur son territoire communal transportant matériel et munitions pour approvisionner les forces militaires françaises sur le front du Grand Couronné. A l'époque l'usine PERBAL, spécialisée dans la construction d'appareils de levage, fut convertie en usine de fabrication d'obus. Le petit tacot assurait efficacement le transport de ces munitions. L'article de l'Est Républicain est illustré d'une photo d'une locomotive "Péchot-Bourdon" 020+020 telle que celles qui ont circulé dans notre région, sans oublier les "Decauville" 030T sur le chemin de fer de la forêt de Mondon sur le parcours Ménil-Flin / Domjevin et Fréménil / Blémerey / Reillon. (voir notre article).

Tacot_Dombasle.jpg

Au cours de cette terrible première guerre mondiale, il n'y a pas eu que les taxis de la Marne pour assurer les transports militaires. Les petits trains, tout comme les grands des Compagnies de l'époque, ont pris une part importante à cet effort de guerre à leur manière.

Il est temps de s'en souvenir en rendant hommage à tous les cheminots-soldats de même qu'aux cheminots en activité mobilisés pour assurer les convois militaires bien souvent sous le feu de l'ennemi.

Jean SPAITE Décembre 2014

Crédit Photographique : L'Est Républicain du 10/11/2014

dimanche 26 octobre 2014

Cérémonie-Anniversaire des 70 ans de la libération de Fréménil et Centenaire de la Guerre de 14

CeremonieLiberationFremenil_03.jpgCeremonieLiberationFremenil_01.jpg
Ainsi, après la réalisation toute récente des travaux devant le cimetière,une  cérémonie de commémoration historique, tant des 70 ans de la libération de Féménil que du Centenaire de la guerre de 14, s'est déroulée devant le monument aux morts de la commune le 19 Octobre 2014 à 10 Heures. C'est Mr Roland BOULANGER, responsable des cérémonies patriotiques du Lunévillois qui retraça l'historique de cette période, en présence de Mr Patrick LOUIS- CASTET maire de la commune, des représentants des anciens combattants, de Mr Claude CHARBONOT délégué du Souvenir Français sur le Lunévillois et de Mr Louis STEFF président des porte-drapeaux..
L'exécution des sonneries militaires traditionnelles, le salut des drapeaux arborés fidèlement par six porte-drapeaux du secteur pendant la montée des couleurs, ont permis d'offrir une certaine solennité à cette cérémonie afin de ne pas oublier les hommes et les femmes qui se sont sacrifiés et sont morts pour notre liberté. Nous notons la belle présence en uniforme de quatre pompiers casqués auprès du monument aux morts, cependant que cinq véhicules US, command car et jeep rappelaient le rôle emminent de l'armée américaine dans la libération de notre petit village le  19 Octobre 1944. Ce jour-là, les maisons étaient  vides, livrées au pillage, puisque la population avait été chassée par les allemands vers Blamont et Cirey le 3 Octobre 1944.

CeremonieLiberationFremenil_02.jpg
Pour marquer le centenaire de la guerre de 1914, plusieures personnes se sont présentées en costume de l'époque apportant ainsi une note inattendue mais de bonne venue. La cérémonie de ce dimanche 19 Octobre 2014 à 70 ans de distance est une réussite qui restera dans les mémoires.
Que ce soit aussi aujourd'hui l'occasion d'évoquer le groupe de résistance de Fréménil dont Huit combattants de l'ombre : Pierre ADAM, Paulette BENOIT, Julien MALGRAS, René HENRY,Nicolas DENIS,André CARMENTRE et Gaston CARMENTRE (1), mériteraient enfin la pose d'une plaque en leur souvenir.

(1)  Voir le livre " La Résistance à Fréménil"   Jean SPAITE  2009

dimanche 12 octobre 2014

Un nouveau livre sur la guerre 14-18

couv1_luneville.pngMarc GABRIEL poursuit son travail d'historien.

Dans un nouveau registre consacré à la "Mémoire du Lunévillois", notre spécialiste de la première guerre mondiale nous présente un nouvel ouvrage ayant pour titre : "Lunéville occupée ! 22 Aout- 12 Septembre 1914". Voici l'introduction qu'en fait l'auteur sur son site :

Lunéville, proche de la frontière, située à la sortie de la vallée de la Vezouze, a souvent été occupée par des troupes étrangères.
En 1870, les Allemands sont restés 3 ans et plus de 4 ans lors de la seconde guerre mondiale. Pendant la Grande Guerre, ils ne sont restés « que » trois semaines, mais la ville a été durement éprouvée : contribution de guerre, vols, prise d’otages et nombreux dégâts matériels dus aux exactions ennemies, mais aussi aux tirs des canons de 75 français lors de la libération de la ville. Grâce à des journaux de guerre inédits et à de nombreux documents iconographiques, ce livret permet une bonne approche de ces évènements.

Au format A5, l'ouvrage comporte 40 pages avec illustration en couleur dans le texte. Il est vendu au prix de 10,00 Euros.  Vous pouvez le retirer directement :

  • chez NMG Editions Tél. 06.51.23.10.95 - 49 Rue de Cronstadt 54000 NANCY
  • chez Bernard GABRIEL - 14 Rue Emile Mathieu 54300 MANONVILLER
  • à la librairie QUANTIN - Place du Chateau 54300 LUNEVILLE

Pour une éventuelle livraison à domicile : frais de port 2,45 Euros en lettre verte ou 2,10 Euros en écopli. Livraison sans frais sur NANCY (et CUGN).

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à visiter le site de NMG Editions où vous  retrouverez également les ouvrages précédents de l'auteur :

  • La grande guerre à l'ombre du fort de Manonviller-350 pages : 20,00 Euros
  • Manonviller- 310 pages : 15,00 Euros
  • L'épopée du LBB- 230 pages : 15,00 Euros
  • Le petit train de Lunéville à Einville et Jolivet- 230 pages : 15,00 Euros

Voilà de quoi enrichir votre bibliothèque sur l'histoire régionale. Bonne lecture.

Jean SPAITE  Octobre 2014

jeudi 2 octobre 2014

Guerre 14-18. "Morts pour la France" à Fréménil. (3)

Nous nous proposons de faire aujourd'hui le recensement des soldats de Fréménil morts pour la France pendant la guerre 14-18. Il y a les natifs du pays qui figurent au monument aux morts, ainsi que les soldats tués sur notre commune qui sont inhumés tant au cimetière de notre village que dans les nécropoles militaires de notre environnement.

Dans un billet récent , nous avions rappelé le nom d'un soldat tué à Fréménil le 24/09/1914 à l'âge de 30 ans. Il s'agissait de Camille,Théophile AUBERT, caporal au 342e RI. Il repose au carré militaire du cimetière de Domjevin, tombe N° 63.

Notre premier billet rappelait également les noms des 8 enfants de Fréménil morts pour la France qui figurent au monument aux morts de notre commune :

  • Jean-Louis                   BENOIT   mort en 1914
  • Charles, Julien              GERBE      "     1914 (30 ans)
  • Paul, Joseph, Eugêne         BALLAND    "     1914 (28  " )
  • Eugêne, Léon                 ANTOINE    "     1914 (34  " )
  • Paul, Arthur                 HENRY      "     1915 (28  " )
  • Louis, Charles, Edmont       BENOIT     "     1916 (33  " )
  • Jean-Baptiste, Hubert, Henri BENOIT     "     1914 (29  " )
  • Joseph                       CHATON     "     1916 (43  " )

Nous avons également mentionné les 4 noms des soldats de la guerre 14-18 qui reposent dans les tombes du cimetière :

  • Pierre, Eugêne               BENOIT   mort en 1916 (30 ans)
  • Pierre                       MEILLAT    "     1918 (40  " )
  • Emile                        JOUBERT    "     1915 (23  " )
  • Vital                        TROMBERT   "     1915 (26  " )

Nous avons relevé aussi le nom de Pierre PINGUET, sapeur-mineur 4é Régiment de Génie, tué à Fréménil le 05/12/1915 à l'âge de 29 ans. Il était né le 13/04/1886 à BLON ( Haute Vienne).

Nos dernières recherches nous ont amené a mettre un nom sur 4 soldats tués à Fréménil, appartenant au 335e RI et qui reposent à la nécropole nationale de Reillon après avoir été inhumés initialement au cimetière de Fréménil. Il s'agit de :

  • PELIPPEAU Jean, 335e RI, mort pour la France à Fréménil le 08/07/1915. Lieu de sépulture REILLON, tombe individuelle N° 876.
  • GAUDIN Joseph, 335e RI, mort pour la France à Fréménil. Lieu de sépulture REILLON, tombe individuelle N° 817.
  • PELLIER Pierre, Joseph, né le 17/12/1887 à VERIN ( Loire), mort pour la France à Fréménil le 08/07/1915 (28 ans), soldat de 2e classe-335e RI- classe 1907, bureau de recrutement ANGERS- matricule 613. Lieu de sépulture REILLON, tombe individuelle N° 874.
  • CHESNAUX Gustave, 335e RI, mort pour la France à Fréménil. Lieu de sépulture REILLON, tombe individuelle N° 815.

Apparemment, ces 4 soldats relevant du recrutement d'ANGERS, étaient originaires de cette belle et douce région. Il est possible que d'autres soldats aient été inhumés initialement au cimetière de Fréménil et aient été transférés ensuite dans leurs familles à la demande de ces dernières. Tous renseignements complémentaires (dates de naissance et de décés, régiments) seront bienvenus.

Reillon_141002.jpg

En visitant ces nécropoles militaires, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée émue pour ces soldats morts au combat, fauchés dans leur jeunesse, ils avaient de 23 ans à 40 ans ! Je n'oublierai jamais le terrible bilan de la première guerre mondiale qui se traduit rien que pour la France par 7,9 millions de Français mobilisés, 1,4 millions de morts ou disparus et 4,3 millions de blessés.  Concernant le bilan à l'échelle mondiale, il s'élève au chiffre hallucinant de 9 millions de morts , 8 millions d'invalides....

Cela mérite une sérieuse réflexion et un légitime respect...

Jean SPAITE   Septembre 2014

mardi 19 août 2014

Guerre 14-18. "Morts pour la France" à Fréménil. (2)

Monument_Poilus_Cimetiere_Domjevin.jpgEn ces temps de commémoration du centenaire du premier conflit mondial, nous poursuivons nos recherches historiques. Nous avons déjà publié un article sur ce sujet le 2 Juin 2014. Nous venons de découvrir que, tout près de nous, dans le carré militaire du cimetière communal de Domjevin, repose un soldat de cette guerre 14-18 qui a été tué à Fréménil dont voici la fiche de renseignements :

Légende : Le monument des Poilus, et le carré militaire du cimetière de Domjevin (Cliché l'Est Républicain)


AUBERT Camille, Théophile

  • Caporal au 342éme Régiment d'Infanterie
  • Matricule 408 - Recrutement d'Epinal
  • Né le 25/05/ 1884 à Igney  88, Vosges
  • Tué à l'ennemi-Mort pour la France le 24/09/1914 à Fréménil 54, Meurthe et Moselle [30 ans]
  • Inhumation à Domjevin 54, Meurthe et Moselle, cimetière communal- carré militaire
  • Il était fils de Joseph, Emile AUBERT et de Catherine Célestine DROUAIN

Un de nos lecteurs peut-être, nous fera savoir si Camille AUBERT était marié et avait une descendance. Ayons une pieuse pensée pour ce jeune soldat vosgien mort à 30 ans en notre village tout au début de la déclaration de la guerre. 

Jean SPAITE    Août 2014

lundi 2 juin 2014

Guerre 14-18. "Morts pour la France" à Fréménil.

MonumentPoilu.jpgEn ces temps de commémoration du centenaire du premier conflit mondial, nous rappelons que, déjà en 2008, nous nous sommes fait un devoir de mémoire pour évoquer sous le titre "11 Novembre 1918- 11 Novembre 2008 : 90 ans déjà" le souvenir de ces braves soldats tombés sur notre sol de France.

Notre monument aux morts comporte huit noms de ces morts pour la France :

  • BENOIT   Jean-Louis                  mort en 1914
  • GERBE    Charles, Julien               "     1914   (30 ans)
  • BALLAND  Paul, Joseph, Eugène   "     1914   (28  " )
  • ANTOINE  Eugène, Léon               "     1914   (34  " )
  • HENRY    Paul, Arthur                   "     1915   (28  " )
  • BENOIT   Louis, Charles, Edmont  "     1916   (33  " )
  • BENOIT   Jean-Baptiste, Hubert, Henri  "     1914   (29  " )
  • CHATON   Joseph                         "     1916   (43  " )

Précisons que Paul BALLAND était le jeune instituteur de l'école de Fréménil depuis 1912.

Dans notre cimetière reposent dans des tombes de famille des soldats de la guerre 14-18 :

  • BENOIT   Pierre-Eugène            mort en 1916   (30 ans)
  • MEILLAT  Pierre                                "     1918   (40  " )

Deux autres tombes ont accueilli les corps de :

  • JOUBERT  Emile             tué à Fréménil en 1915   (23 ans)
  • TROMBERT Vital            tué à Reillon          1915   (26  " )

Les familles de ces deux soldats avaient choisi de laisser reposer leurs fils en terre fréméniloise où ils étaient stationnés et accueillis chaleureusement, et leur avaient érigé pour chacun un monument funéraire. Les années passant et en dépit d'un entretien discret, les tombes de ces soldats accusaient un mauvais état. En 2002, l'Association "Le Souvenir Français" a remplacé les monuments en souffrance par deux tombes normalisées "Mort pour la France" dont l'aspect est irréprochable.

Précisons que :

  • Emile JOUBERT  2e classe, 10e Batterie, 8e Régiment d'Artillerie, était originaire de PARIS.
  • Vital TROMBERT   sergent, 230e Régiment d'Infanterie, était originaire d'EVIAN.  

Trop nombreux furent-ils les braves poilus stationnés à Fréménil et qui sont montés à l'attaque sur le front à Blémerey, à Vého, à Leintrey ou à Reillon, et qui ont trouvé la mort face à l'ennemi. Leurs pauvres corps reposent maintenant au cimetière militaire de Reillon.

Au cours de ce premier conflit mondial, notre village a subi des bombardements d'artillerie ennemie. Si les destructions ont été moindres que dans les villages de Domjevin ou de Blémerey par exemple, ces chutes d'obus explosant en provocant des éclats extrêmement dangereux, ont occasionné des victimes mortelles. Parmi celles-ci, relevons le nom de Pierre PINGUET, sapeur mineur au 4e Régiment de Génie, Cie 13/04 Dre, tué par un éclat d'obus à Fréménil le 5 Décembre 1915 alors qu'il se trouvait derrière l'église ( témoignages de Madeleine HOURDIAU et de Mathilde FLAVENOT née MALGRAS ). Il était né le 13 Avril 1886 à BLON (Hte Vienne). Il était en cantonnement dans notre village. Après avoir été enterré au cimetière communal, il a été transféré ensuite et se trouve depuis 1935-1936 au cimetière de Reillon.  Notons que notre cimetière comportait sept tombes de soldats tués à Fréménil pendant la guerre 14-18, faisant l'objet d'un profond respect patriotique de la part des habitants. Les-dites tombes ont été relevées (vers 1935-1936) et les corps ont été enterrés définitivement comme il est dit ci-avant au cimetière militaire de Reillon.

Ayons une pensée émue pour ces victimes de la première guerre mondiale. Ne les oublions pas.


Jean SPAITE - Mai 2014

Reillon.jpg

Crédit photographique :

lundi 12 mai 2014

Blockhaus à l'abandon

Blockhaus Fréménil, selon DelormeTout le monde le sait : Actuellement, nous sommes en pleine commémoration du centenaire de la guerre 1914-1918.

Ce premier conflit mondial a vu converger sur la frontière Nord-Est de notre pays les soldats mobilisés venus des quatre coins de la France et beaucoup ont donné leur vie pour que nous puissions vivre en paix. Il est tout à fait légitime de ne pas laisser cette douloureuse période sombrer dans l'oubli. Avec leur courage, avec leur sang, nos poilus, qui sont nos ancêtres, ont marqué notre terre lorraine de leur empreinte. Beaucoup reposent dans nos cimetières avec la mention "mort pour la France". De par nos communes, on rappelle leur histoire glorieuse : ici une fortification, des monuments, là des casques, des fusils et des balles, et puis des récits, des livres, des conférences, des photographies, des lettres aussi.

Cette vague d'émotion ne devrait pas laisser insensible notre propre commune qui possède en son lieu deux vestiges de la guerre 14-18; à savoir, les blockhaus Ouest et Est de part et d'autre de notre petit village. Ces monuments militaires méritent une mise en valeur alors qu'ils offrent pour le moment une figure d'abandon. Ces postes fortifiés de mitrailleuses constituaient une garde défensive du village complétée par ailleurs par un réseau de tranchées. En ces temps de danger, proche des premières lignes du front, le village abritait, outre la population restée en place, un nombre important de soldats prêts à monter au combat, mais aussi un poste de secours avec infirmerie accueillant des blessés.

Il y avait une communion entre ces acteurs de la guerre : ces troupes armées et les habitants du village dont les maisons lorraines constituaient leur abri. La paix revenue, les échanges de correspondances, les visites respectives, ont témoignés de l'importance des moments tragiques vécus ensemble dans notre petite commune.

Il restait en souvenir ces vestiges fortifiés qu'étaient les blockhaus bâtis dans bien des efforts par ces soldats avec le sable et le gravier du territoire local. Avec le temps, au fil des années, le fier souvenir témoin du passé s'est traduit par un abandon. Le blockhaus Ouest cohabité par des veaux et des arbres qui viennent mourir sur ses flans. Son frère fortifié à l'Est déjà marqué par une position inclinée, sombre dans l'indifférence sous une abondante végétation faite de ronces, d'orties, d'aubépine.

Quel spectacle affligeant en cette époque de célébrations du centenaire de la guerre 14-18 où, par d'éloquents discours, on rappelle la mémoire de tous ces braves ancêtres qui se sont battus pour défendre leur patrie, et que l'on oublie ces monuments fortifiés, témoins de leur dur travail, laissés à l'abandon.

Vaches_et_Blockhaus.jpg


Il est grand temps que les édiles locales, les responsables du département et de la région se décident pour réparer cette attitude ingrate. Le réveil doit être sans délai. Nous attendons des actes au nom de nos chers soldats de 14.

Jean SPAITE    Mai 2014

Vous pouvez retrouver sur notre site quelques articles en rapport avec la première guerre mondiale :

mardi 4 février 2014

Le rail au service de l'OTAN (3ème partie - Compléments)

Nous avions signalé à nos amis internautes intéressés par l'histoire militaire, les transports et plus particulièrement les transports sur rails, la parution d'un dossier historique : "Le Rail au Service de l'OTAN" dans la belle revue VOIE ETROITE n° 248-Février-Mars 2012, et  n° 249- Avril-Mai 2012.

La même revue VOIE ETROITE dans son récent n° 260- Février-Mars 2014, fait paraître un complément (pages 33, 34, 35) à ce dossier initial.

On y trouvera des cartes et plans des Camps et Bases US en Lorraine :

  • Toul Croix de Metz -     Toul Enginering Dépôt - TED
  • Toul Rosières Air Base - TRAB
  • Nancy Forêt de Haye -    Nancy Ordnance Dépôt  - NOD
  • Nancy Ochey -            BA 133
  • Chambley Bussières -     Chambley Air Base     - CAB
  • Saint Baussant  -        Dépôt de carburant

On découvrira également des photographies d'engins ferroviaires ayant circulé sur les rails de l'OTAN. Tous les documents de ce nouveau dossier historique devraient satisfaire la curiosité des amoureux des trains. A tous, bonne lecture.

Vous pouvez commander cette revue au prix de 7,35 Euros franco l'unité à APPEVA, BP 70106- 80001 AMIENS Cédex 1


Jean Spaite - Février 2014

dimanche 15 décembre 2013

La Guerre 1914-1918 et les trains

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L'évocation de la première guerre mondiale est devenue un thème commun en cette période du 100ème anniversaire du conflit. Ce rappel historique doit se révéler durable et permettre une remise en mémoire des événements et des hommes de cette époque.

L'annonce d'une manifestation historique a retenu notre attention. Intitulée "Approche(s) de la Grande Guerre", il ‎s'agit d'une journée d'études fixée le samedi 23 Novembre 2013 et organisée par le Comité d'Histoire Régionale à l'Hôtel de la Région Lorraine, Place Gabriel Hocquard 57000 METZ.  La publicité parue dans le journal régional est illustrée au premier plan par une douille d'obus travaillée avec talent par un des poilus de ce dramatique conflit. Mais l'illustration de fond, tout comme la mise en exergue, a pour sujet le chemin de fer. Nous avons, avec beaucoup de précision, une vue d'un train en voie de 0,60m Decauville avec une célèbre locomotive Péchot-Bourdon à la silhouette caractèristique avec sa cabine unique au milieu abritant une chaudière à double foyer central et ses deux cheminées originales. En décor de fond est présentée une diagonale montrant une rame de wagons couverts circulant sur voie normale 1,435m et emmenant des soldats US coiffés de leurs chapeaux à larges bords très particuliers.

Il nous a paru intéressant, nous qui souvent rappelons les trains qui ont circulé dans notre secteur, de montrer cette annonce illustrée, traduisant l'appel au souvenir de ce conflit sous un aspect ferroviaire.

Le souvenir des trains militaires de la guerre 14-18 nous incite à rappeler des articles propres à notre région :

  • Le livre "L'épopée du LBB" par Marc GABRIEL (NMG éditions Nancy 2011) retraçant l'historique de ce chemin de fer à voie métrique, mais également son exploitation pendant le premier conflit mondial par les militaires de la 10° Section des chemins de fer de Campagne. La belle exposition qui y a fait suite les 28 et 29 Mai 2011 à Bénaménil montrait de nombreux documents historiques.
  • La revue "Voie Etroite" (Revue de l'APPEVA) N° 238-Juin-Juillet 2010 (pages 22 à 25) sous le titre "Le petit Tacot de la Forêt de Mondon et de la région Fréménil-Domjevin" nous invite à retrouver ce chemin de fer, voie de 0,60m., en grande partie forestier.
  • Avec son nouveau livre "La Grande Guerre à l'ombre du fort de Manonviller", Marc Gabriel (NMG éditions 2013), poursuit l'histoire de notre région pendant la première guerre , n'oubliant pas ces petits trains Decauville en voie de 0,60m. qui desservaient au plus près des lignes du front. Cette étude très fouillée est illustrée de photographies de la contruction de ces petites lignes par la main d'oeuvre militaire.
  • Mentionnons en annexe de cet ouvrage remarquable une carte d'état major qui n'est autre que le "canevas de tir Vezouze" du 19 Octobre 1918 avec le tracé des voies de 0,60m. ainsi que les positions des tranchées. Documents précieux pour les chercheurs de l'histoire du conflit. Une exposition dans la salle communale de Domjevin, précédée d'une conférence le 9 Novembre 2013 a permis à la population locale et des villages environnants de prendre acte des souvenirs de cette guerre mais aussi de découvrir le rôle éminent des petits trains Decauville dans les transports de vivres et de munitions des combattants sans oublier l'évacuation des blessés.
  • Ce précieux travail historique nous a valu de nouveaux contacts : Tel Mr. Richard TUPIN qui nous a proposé deux photos prises dans la zone Blémerey-Reillon avec vue sur des voies Decauville. Grand merci à ce connaisseur compétent. Souhaitons que cet exemple soit imité par d'autres collectionneurs historiens.
  • Un autre document de référence est la thèse de Véronique GOLOUBINOFF, chargée d'études documentaires ECPAD (Editions ECPAD 2011) sous le titre "Les petits trains de la grande guerre" qui nous retrace la voie de 0'60m. militaire en 1914-1918.  Parmi les nombreuses illustrations d'époque on y retrouve des prises de vues ferroviaires :
    • En forêt de Parroy, wagon citerne au poste de ravitaillement d'eau (1916)
    • en forêt de Mondon, montrant des soldats italiens posant une voie de 0,60m.(1918)
    • à Domjevin avec l'entrée de l'hôpital souterrain desservi par une voie de 0,60m.(1916)
    • de même qu'en forêt de Mondon l'exploitation des bois prêts à partir pour la scierie(1916)
    • ainsi qu'une carte accompagnant l'article Voie Etroite N°238 Juin-Juillet 2010 (déjà cité en (2))
  • Citons l'auteur: "La voie de 0,60m. connait son apogée au cours de la 1ère guerre mondiale avec, à la fin du conflit, 3.800 Km. de voies sur lesquels circulent 740 locomotives tractant plus de 600 wagons e diverse nature".
  • Longtemps oubliés de la "grande histoire" de la grande guerre, les petits trains de la grande guerre ont tenu un rôle important dans le déroulement des hostilités. Qu'ils soient en voie de 0,60 ou en voie métrique, les petits trains ont été mobilisés au service de la patrie. Si beaucoup de ces acteurs ferroviaires ont disparu, il nous faut signaler une renaissance dans le département de la Meuse en la "personne" de la locomotive "La Suzanne" qui va bientôt pouvoir circuler sur un petit parcours du Chemin de fer historique de la Voie Sacrée. Cette ligne a permis un approvisionnement du front au même titre que l'épisode connu "des taxis de la Marne" mais en y ajoutant en plus le transport des munitions, du ravitaillement en vivres et surtout le retour des blessés. Initialement cette voie ferrée d'1m. allait de Bar-le-Duc à Verdun. Grâce au travail des bénévoles de l'association elle va renaître de Bar-le-Duc à la ferme Saint Christophe (4,2 Km.). La Suzanne est une locomotive Corpet-Louvet de 1890, Type 031T, restaurée complétement, classée monument historique, et capable de circuler à pleine vapeur sur la voie nouvelle qui lui est réservée.


Nous souhaitons que ces quelques lignes en rapport avec les petits trains de la première guerre mondiale constituent un rappel historique entrant dans la mémoire des  événements de cette époque. Les soldats-cheminots des petits trains ont droit à un hommage respectueux: Ils ont accompli leur mission avec bravoure. Ils ne doivent pas être oubliés.

Jean SPAITE      Décembre 2013

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Embranchement voie Decauville à Blémerey, ravitaillement d'une batterie.
Collection Richard TUPIN

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Voie Decauville Blémerey-Reillon - Collection Richard TUPIN

Centenaire de la Guerre 1914-1918

14-18: La lorraine au rendez-vous


Tel est le titre en première page de l'Est Républicain du Vendredi 8 Novembre 2013 marquant "l'ordre de mobilisation" donné par le Président de la République pour la réussite des commémorations de la première guerre mondiale.

De son côté Marc GABRIEL, après avoir fait une conférence-exposition au château de Lunéville le 19 Octobre, renouvelle son exercice à Domjevin le 9 Novembre pour évoquer la grande guerre dans le lunévillois à l'ombre du fort de Manonviller. Cette conférence très ciblée, impliquant les villages relevant de cette période conflictuelle, s'est poursuivie par des expositions localisées à Domjevin bien sûr, mais également à Laneuveville aux Bois, Leintrey, Bénaménil, et de nouveau à Lunéville.

Les témoins directs de ces événements sont malheureusement disparus. Il nous reste des témoignages précieux sous la forme écrite ou photographique. Dans notre vallée de la Vezouze, nous avons des cimetières où reposent les acteurs des combats mais également des constructions fortifiées bâties par nos chers poilus. Plus précisément notre commune possède deux blockhaus déjà décrits dans nos dossiers (Requiem pour un blockhaus, Monuments) qui méritent d'être mis en valeur à l'occasion du centenaire du premier conflit mondial.


Dans le cadre de "l'ordre de mobilisation " décrété par le Président de la République, nous souhaitons que les responsables officiels, tant régionaux que locaux, prennent les décisions utiles pour mettre en valeur ces deux témoignages en dur, fruit du travail opiniâtre des soldats de notre armée en position à Fréménil.

Nous espérons que cet appel légitime soit entendu des autorités, marquant ainsi le centenaire de la guerre 14-18 dans le respect de la mémoire de nos ancêtres acteurs bien malgré eux de ces heures tragiques. Ne rien faire, serait un affront envers ceux qui se sont sacrifiés pour que nous vivions en liberté dans notre belle patrie.

Jean   SPAITE    Décembre 2013

lundi 14 octobre 2013

La guerre 14-18 et... Fréménil

La lecture du livre de Marc GABRIEL "La grande guerre à l'ombre du fort de Manonviller" nous apporte des renseignements utiles concernant notre commune.

Dans la liste des PRISONNIERS des villages environnants le fort de Manonviller (Annexe 1- page 326), on trouve pour Fréménil :

  • ADAM Christian , 6° RAP, camp de Landshut fin 1916      (1887- 1956)
  • ADAM Louis     , 6° RAP, camp de Landshut fin 1916      (    -     )
  • VOINOT Joseph  , 6° RAP, camp de Landshut fin 1916      (1893- 1942)

Précisons que 6° RAP est le 6° Régiment d'Artillerie à Pied et que le camp de Landshut est situé en Bavière, au Nord-Est de Munich sur l'Isar. Ce camp est un camp principal de prisonniers (camp de triage: Durchgangs-Lager). L'arrivée des prisonniers qui a lieu le 28 Juillet 1916 donne de l'animation dans la ville (page 294) où la population allemande se trouve le long du chemin qui mène au camp. Les prisonniers qui sont enfermés dans le camp de Landshut relèvent notamment des communes de Bénaménil, Domjevin, Fréménil, Laneuveville aux Bois, Laronxe, Manonviller, Reillon, Thiébauménil.

Landshut_Camp_de_Prisonniers.jpg

Dans la liste des OTAGES (Annexe 2-page 327) on trouve pour Fréménil :

  • ADAM Félix   ,maire          (1861- 1938)

Tous les otages sont emprisonnés au fort "Von der Thann" à Ingolstadt, situé au Nord de Munich ; ils proviennent des villages de Bénaménil, Domjevin, Emberménil, Fréménil, Laneuveville aux Bois, Leintrey, Manonviller, Vého.  On notera leurs différentes fonctions de maire, instituteur ou curé. Le choix de l'ennemi dans les prises d'otages était d'avoir une représentativité des fonctionnaires civils et religieux des communes concernées.

Le livre de Marc GABRIEL nous apporte des précisions concernant cet aspect méconnu de la guerre 14-18. Qu'il en soit remercié.

Jean SPAITE   Octobre 2013  

Crédit photo : Carte postale ancienne

lundi 7 octobre 2013

Un nouveau livre "La grande guerre à l'ombre du fort de MANONVILLER" par Marc Gabriel

Livre Fort de ManonvillerAprès avoir présenté son dernier ouvrage au "Livre sur la place" à Nancy, Marc GABRIEL nous offre un rappel historique sur le premier conflit mondial. "La grande guerre à l'ombre du fort de MANONVILLER" nous situe le lieu du Lunévillois où vont se dérouler les événements importants des hostilités.

D’Août 1914 à Novembre 1918, une région souvent citée dans les communiqués officiels mais cependant oubliée par l'histoire.

La région du Lunévillois située autour du fort de Manonviller figure rarement dans les livres d'histoire. Pourtant ce fort a joué un rôle important dans l'issue de la bataille de lorraine, qui a permis la victoire de la Marne.

Plus que les combats, ce livre évoque la vie des hommes (militaires et civils) et des villages impliqués, dans cette zone frontalière où, après la chute du fort et la victoire de Lorraine, le front se stabilise pendant quatre années. On y retrouve des noms que la France entière apprend à connaître dans les communiqués de guerre: le Rémabois et le bois Zeppelin, Leintrey, Reillon, Blémerey, Vého, Emberménil, Domjevin, Laneuveville-aux-Bois, Manonviller, Thiébauménil, Bénaménil, Laronxe et St-Clément. 

"La grande guerre à l'ombre du fort de MANONVILLER" de Marc GABRIEL a le mérite de nous apporter une abondante documentation sur des événements d'histoire qui ont marqué durablement notre Lorraine et qu'il est utile de rappeler, car les historiens se montrent discrets à son sujet au profit d'autres lieux des combats. Le centenaire de ce conflit mondial nous apporte l'occasion d'une information historique précieuse sur ce front de Lorraine méconnu.

Un ouvrage de 250 pages avec photos et cartes.

Vous pouvez vous faire une idée de la qualité de cet ouvrage en lisant quelques chapitres ici.

NMG Editions. 49 Rue de Cronstadt 54000 NANCY

25 Euros pour France métropolitaine.

Vous pouvez commander ce livre en ligne à l'adresse suivante : http://nmgeditions.free.fr/

dimanche 4 août 2013

Décoration d'un Fréménilois

Yvon Ramos décoration

Plus connu pour son dévouement, par les nombreux services qu'il rend autour de lui, notamment dans le domaine de la soudure dont il se révèle un artisan de talent, Yvon RAMOS adjoint au maire de Fréménil par ailleurs porte-drapeau officiel, a reçu le 14 Juin dernier des mains du Chef de bataillon Roland BOULANGER, l'insigne national des porte-drapeaux pour ses cinq années d'exercice.

C'est devant les trente porte-drapeaux de l'amicale réunis auprès du monument aux morts des Bosquets à Lunéville, à l'occasion de la journée commémorative des "morts pour la France en Indochine" qu'Yvon RAMOS a reçu les félicitations d'Alexis ANDRES sous-préfet de Lunéville et de Jacques LAMBLIN député-maire.

Toutes nos félicitations à notre sympathique et dévoué fréménilois.

J. S.     Juillet 2013

Crédit photographique : Cliché L'Est Républicain

mardi 4 juin 2013

N'oublions pas les démineurs

Récemment, l'EST Républicain du 26/4/2013 publiait un article sur Michèle CHAMBRION, 44 ans, qui fait partie des quatre femmes françaises qui exercent la profession de démineur. Actuellement, ils sont 314 démineurs en France a faire ce métier hors du commun.

Un métier à risques mais combien utile dans nos régions qui recèlent pour de longues années encore des milliers d'obus, mines, bombes, grenades, autant de menaces pour les vivants que nous sommes, face à ces vestiges de guerre particulièrement dangereux.

Ce récent article sur la profession de démineur, nous remet en mémoire un authentique héros de la Résistance : Henri GILLE de TOUL qui, à la Libération, s'est consacré pendant des années à la tâche délicate mais combien nécessaire d'assurer le déminage des arrondissements de notre département. Il a déminé près de 100.000 engins de guerre.  Rien que dans le Lunévillois il a détruit :

  • 22.800 mines
  • 11.500 obus
  • 4.590 grenades
  • 236 bombes

Henri GILLE a exercé son travail de démineur dans notre commune où de nombreuses mines avaient fait des victimes : ( voir article : Morts pour la France [1939-1945])

  • Fernand THIERY  48 ans ,et son fils
  • André   THIERY  17 ans
  • Charles HEFTER  75 ans 
  • Camille OTTON   63 ans

L'article de l'EST Républicain du 27/12/1976 nous rapporte que Henri GILLE, 81 ans à l'époque, "porte toujours les douloureux stigmates d'une explosion qui le défigura et qui entraîna une trépanation". L'ancien démineur déclarait "Et j'ai encore des éclats dans le crâne!".

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N'OUBLIONS PAS LES DEMINEURS qui, au péril de leurs vies, ont permis de sauver des milliers de vies humaines. Le remarquable monument des Démineurs au Ballon d'Alsace se dresse vers le ciel en témoignage de leurs missions périlleuses.

Monument_des_demineurs Wikimedia

Jean SPAITE   Juin 2013

Crédits photographiques :

Henri GILLES (Cliché Est Républicain 1976)
Monument des démineurs (Wikimedia)



vendredi 31 mai 2013

Souvenirs de 14-18 : 100 ans, un Anniversaire

SOUVENIRS DE 14-18 :  "100 ans, UN ANNIVERSAIRE"
Un témoignage de reconnaissance pour les poilus de 14

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jeudi 9 mai 2013

Souvenir de 14-18 : Le Fort du TILLOT dans la Place forte de TOUL

Fort Tillot - Lettre PepereJ'ai retrouvé, tout à fait par hasard, une lettre de mon grand-père Albert MANONVILLER quand il était mobilisé pendant la première guerre mondiale. Cette lettre est datée de Mai 1915 et à cette époque mon grand-père avait 45 ans. Beaucoup plus tard, en évoquant ces événements, ma grand-mère m'avait toujours dit qu'il faisait partie des "vieux soldats" à la limite de l'âge de mobilisation. Toujours est-il qu'il était affecté au 6ème Régiment d'Artillerie à pied- 4ème Batterie bis, et qu'il servait au Fort du TILLOT. J'ai longtemps situé ce fort sur la commune de "Le THILLOT" dans le département des Vosges entre REMIREMONT et BUSSANG. Cette commune vosgienne est située au pied du Ballon d'Alsace et est fière de ses anciennes "Hautes Mines de Cuivre". Mais ce n'est pas de ce "Thillot" là qu'il s'agit.

J'ai découvert que le fort du TILLOT où mon grand-père Albert avait servi faisait partie des ouvrages fortifiés de la place forte de TOUL, implanté entre CHAUDENEY sur Moselle et DOMGERMAIN. En notre XXI° siècle, l'autoroute A 31/ E21 Nancy-Dijon passe dans son environnement.

La place forte de TOUL fait partie du système fortifié "Séré de Rivières" consistant en une succession de forts et d'ouvrages complémentaires réalisés sur nos frontières entre 1874 et 1918. Pour TOUL, la ville est ceinturée d'une enceinte fortifiée constituant le noyau central, mais tout autour de ce noyau on retrouve des forts traduisant un système de défense très élaboré, soit 12 forts. Nous trouvons les forts de :

  1. GONDREVILLE
  2. VILLEY le Sec
  3. CHANOT 
  4. TILLOT
  5. de BLENOD
  6. DOMGERMAIN
  7. ECROUVES
  8. Saint MICHEL
  9. BRULEY
  10. LUCEY
  11. TRONDES
  12. VIEUX CANTON

Ces forts étaient complétés par une multitude d'ouvrages abritant des batteries balayant tous les horizons. Pour notre région Nord-Est, nous rappelons les autres places fortes de VERDUN, EPINAL, BELFORT. 

La place de TOUL, outre ses 12 forts, comprenait 16 ouvrages, 3 redoutes, 76 batteries d'artillerie armées d'environ 400 canons. Cet inventaire est impressionnant. Ces fortifications, mises en oeuvre après la guerre de 1870 qui a vu l'amputation de l'Alsace-Lorraine de notre territoire national, représentent un investissement considérable mais jugé nécessaire pour faire face à la menace permanente à l'Est de notre frontière. Redoutant le contournement des places fortes, les autorités militaires décident la réalisation d'ouvrages intermédiaires complémentaires, comme le fort de MANONVILLER, fort d'arrêt moderne assurant la protection de la trouée de CHARMES.

Revenons au fort du TILLOT.

Fort Tillot - Plan de situation

Il a été construit de Décembre 1874 à 1879. Il était prévu pour un effectif de 419 Hommes. Il était équipé de 2 tourelles de 75, d'1 tourelle de mitrailleuse et de 3 observatoires cuirassés. Il avait également 1 magasin à poudre, une boulangerie, 4 puits et 1 citerne. Le fort était connecté au réseau ferré (voie de 0,60) qui desservait toute la plateforme stratégique touloise.

La lettre de mon grand-père était écrite au crayon car l'écriture à l'encre n'était pas toujours possible en ces temps de guerre, et les stylos devaient être rares! Le papier utilisé émanait de la "Coopérative des Sous-officiers, Brigadiers et Canonniers de la Ferme de la Haye St Jacques, du Fort du TILLOT et de la Ferme du Chazot"; ce qui nous situe l'emplacement géographique du fort et de ses annexes. D'autre part nous voyons que le magasin d'intendance, dénommé souvent "le foyer", assurait la vente du papier à lettres à "en-tête".

Mon grand-père Albert s'inquiétait du devenir de sa chère épouse Alice et de ses deux filles qui assuraient ensemble la continuité de la marche de l'exploitation agricole. Et puis , il y a cette guerre qui dure et dont on ne voit pas le bout !...

Il y aura bientôt un siècle après cette missive; que d’événements imprévus à cette époque. Le plus important qu'il nous faut retenir : c'est l'entente franco-allemande enfin réalisée durablement.

La paix que nous vivons maintenant doit être appréciée à sa juste valeur. Ne l'oublions jamais...

Jean SPAITE     Mai 2013

Crédit photographique : le dessin du 'camp retranché de Toul' provient de l'excellent site sur les fortifications à l'adresse suivante http://sabreteam.free.fr/prefortif.htm

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