Toponymie et histoire, personnages

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jeudi 14 décembre 2017

Au temps du tacot (LBB)

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Nous avons eu souvent l'occasion sur ce blog de vous parler du Tacot, de sa gare de Fréménil et de ses occupants :

Pour les premiers occupants des lieux, nous avons évoqué Mlle Germaine KREMER, première Chéfesse de gare, avec son tablier blanc sur la carte postale de 1911 de Mr BASTIEN libraire éditeur à Lunéville. Cette identité nous a été donnée par des fréménilois de l'époque qui avaient connu l'inauguration de la ligne de Lunéville à Blâmont et à Badonviller et qui l'avaient emprunté avec bonheur à partir du 26 Juin 1911, date d'ouverture au public.

Une récente incursion dans les archives départementales concernant les recensements des populations nous a permis de compléter la liste des occupants de la gare du Tacot à Fréménil. Voici le fruit de cette démarche officielle : 

1) Recensement 1911 de Fréménil - Réalisé le 15 Mars 1911. A cette date la gare, construite par l'entreprise RIZZI de Bénaménil est considérée comme "maison inhabitée".

2) Recensement 1916- Ce recensement n'aura pas lieu puisque nous sommes en état de guerre depuis Août 1914 jusqu'à Novembre 1918.

3) Recensement 1921- Les occupants de la gare sont : 

  • CRONER Paul , 31 ans, né en 1890 à Cirey sur Vezouze - Cantonnier  LBB
  • CRONER Victorine, 22 ans, née en 1899 à Nancy        - Receveuse   LBB

4) Recensement 1926- Les occupants de la gare sont :

  • BAJOLET Alfred, 29 ans, né en 1897 à Loromontzey              - Cantonnier  LBB
  • COSTEL  Marie (son épouse) 29 ans, née en 1897 à Marainviller - Receveuse   LBB   

5) Recensement 1931- Les occupants de la gare sont :

  • BAJOLET Alfred, 34 ans, né en 1897 à Loromontzey                 - Cantonnier  LBB
  • COSTEL  Germaine (son épouse) 34 ans, née en 1897 à Marainviller - Receveuse   LBB

6) Recensement 1936 - Les occupants de la gare sont les mêmes qu'en 1931 et sont agés de 39 ans.

Nous n'avons pas les renseignements du recensement 1941, les occupants sont alors agés de 44 ans.

Nous rappelons que le chemin de fer LBB a cessé son activité le 1er Septembre 1942 pour le service des voyageurs et le 15 Septembre 1942 pour le service des marchandises.

Le couple Alfred et Germaine BAJOLET est resté par la suite dans la gare comme locataire puisque le bâtiment a été acheté par la commune en 1946 pour la somme de 18.OOO Francs. 

Marie, Germaine BAJOLET née COSTEL est décédée le 25 Juillet 1969 (72 ans)

Alfred, Pierre BAJOLET est décédé le 24 Mars 1975 (78 ans)

Conclusion : 

Avec ce rappel des recensements successifs nous avons évoqué les cheminots en place dans notre village où ils ont écrit à leur façon une page d'Histoire "au Temps du Tacot" ....

Jean  SPAITE   Décembre 2017

dimanche 3 décembre 2017

Notre patois lorrain (20ème partie)

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  • HARQUER           V.    : Marcher péniblement.
  • JANDOLER          V.    : Aller de droite à gauche en marchant ; personne ivre.
  • Ch'sais t'y d'belle moué !  :  Expression lorraine " Est-ce que je sais moi ! "
  • Un FOUTU machin   Adj.  : Une affaire, un projet détestable . Expression dédaigneuse.
  • Du FOURBI         N.M.  : Familièrement une affaire encombrante " Quel fourbi le machin là".
  • Les OREMUS        N.M.  : Les discours.
  • Je n'srome fiante hinlet    :  Expression lorraine " Je ne serais pas confiante ainsi" 
  • DÉMANTIBULER      V.    : Démonter, détruire.
  • Un BEURRA         N.M.  : Un beurra est un bélier . Personnage têtu.
  • ASTOUR                  : Littéralement " A cette heure" , traduisez : Aujourd'hui.
  • Des MANIGANCES          : Manières, procédés douteux.
  • NAN-NAN                 : Un nonchalant , qui fait tout lentement.

Jean  SPAITE   Décembre 2017

vendredi 27 octobre 2017

Notre patois lorrain (19ème partie)

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La dernière fois que nous vous avions parlé du patois, c'était pour vous informer d'une initiative réalisée à l'école de MOIVRONS et portant le titre "Le patois lorrain en 10 leçons" (article du 30/01/2016). Ainsi les petits lorrains d'aujourd'hui ont la possibilité de découvrir le parler des lorrains d'hier ! Beau programme qui mérite d'être continué.  De notre côté, très modestement, nous œuvrons aussi pour faire connaître, redécouvrir peut-être, ces mots, ces expressions qui étaient pratiqués par nos ancêtres et qui font partie de l’Histoire d'une province.

Justement, nous avons "raclé les fonds de tiroirs" (voir ci-après) pour retrouver des mots, des expressions oubliées. Découvrons ensemble :

  • RACLER LES FONDS DE TIROIRS  Expression  : Faire appel à des souvenirs oubliés.
                                                                                 Gros efforts pour sortir ses maigres économies.
  • MEUGNIOU (ou mogniou)   n.m.  : un garçon difficile pour la nourriture
                                             au féminin: une meugniouse (môgniouse)
  • NEREUX   (ou nareux)    n.m. : un néreux est une personne délicate, méfiante sur l'alimentation ou sur la présence de son voisin, qui ne veux pas se salir, dégouté.
                                         au féminin: une néreuse (nareuse)
  • TOMBER EN ARRIERE-DOS    Expression typiquement lorraine : Faire une chute sur le dos.
  • BANWOIH (ou banvoua, banwah) n.m. : le garde champêtre
                                                       étymologiquement : le gardien du ban (ban = propriété seigneuriale ou communale) (ward = du germain , warden : garder)
  • FIARANT                  n.m. : personne fière, orgueilleuse, dédaigneuse
                                             ou personne qui sent mauvais.
                                   au féminin une fiarante.
  • FLAGADA                 adj. : état d'une personne faible, fatiguée.
  • Le BAMBOUR           n.m. : mot affectueux des mamans pour désigner le ventre de leur bébé.
  • La MEUROTTE          n.f.  : mélange de préparation pour les beignets
                                            ou sauce vinaigrette pour la salade.
  • La MIGAINE             n.f.  : mélange d’œuf et de crème répandu sur les quiches.
  • FIEUR'H                  adj.  : fier, aigre, acide.
  • CHMECKER (ou chméquer)   verbe  : sentir mauvais.
  • CHMOQUER             verbe : chercher avec insistance, comme un chien qui renifle une piste.
  • FEUGNIER               verbe : fouiller dans les affaires
                                  expression "Qu'est-ce qu'il vient feugnier ici celui-là"
  • CAILLER                  verbe  : geler
                                  expression "ça caille ici!" (il fait froid)
  • CHLASS                  n.m.   : un couteau.
  • CLANCHER              verbe  : ouvrir une porte " on clanche la porte"
                                  expression typiquement lorraine
  • HARQUINAH'           n.m. : personnage qui grimpe partout, sans prudence, faisant fi de la sécurité, imprudent.
  • GÂG                     prononcer gah-gah adj. : à l'abandon
                                 expression:" La maison était tout au gâgâ" portes ouvertes, toute abandonnée.
                                 à ne pas confondre avec GAGA : qui a perdu la raison.
  • MOUTIAH               n.m.  : mélange alimentaire peu agréable dans sa présentation,peu appétissant, pouvant provoquer des coliques.
  • GURGUEMUSE      n.f.     > mélange alimentaire plus agréable, plus appétissant que le précédent mais pouvant aussi provoquer des coliques.

Jean SPAITE     Octobre 2017

jeudi 16 mars 2017

Photo de la 2éme DB de Leclerc, prise à Fréménil

Nous vous avons récemment présenté une photographie de notre village vieille de plus d'un siècle ( article du 25/02/2017: Vieille photo de la maison de Camille MANONVILLER ). Poursuivons notre quête dans l'Histoire.
CharShermannFremenil441107.jpg
Nos recherches dans le temps passé nous amènent à vous présenter une belle photo prise au cours de la deuxième guerre mondiale dans notre village.  Nous sommes le Mardi 7 Novembre 1944 dans le quartier du Faubourg. Le photographe militaire, le Lieutenant Michel de MISCAULT, doit se positionner à proximité du N° 33 de la Grande Rue (là où habite actuellement Mr et Mme Philippe DOIZENET). Il tourne le dos à BENAMENIL et regarde vers le centre du village où l'on reconnaît le clocher de l'église St Pierre qui dépasse de l'ensemble des toitures. Un char SHERMAN est bien visible sur la droite, près du N° 31 (là où habite actuellement Mr et Mme Patrick LOUIS-CASTET). Sur la partie gauche de la Grande Rue, un autre char SHERMAN est stationné entre les N° 34 et 36.

Que nous apprend ce document historique ?

  • Depuis le Mardi 3 Octobre 1944, la population de FREMENIL a été évacuée, chassée de son village par ordre des Allemands. Les pauvres "Piquants" sont partis du côté de BLAMONT et de CIREY sur Vezouze, laissant la place à la WEHRMACHT qui résiste face à nos Libérateurs. Les habitants ne pourront retrouver leur village enfin libéré mais meurtri, pillé, que le Vendredi 24 Novembre 1944.
  • Mardi 31 Octobre 1944 la 2ème DB libère BACCARAT.
  • Mercredi 1er Novembre 1944, prise de PETTONVILLE puis d'HERBEVILLER.
  • Vendredi 3 Novembre, le 4éme escadron de la 2ème DB se porte à l'Ouest de FREMENIL.
  • Mardi 7 Novembre l'escadron est cantonné dans la partie Ouest du village, donc le quartier du Faubourg. A cette même date, de l'autre côté de la Vezouze, le village de DOMJEVIN est tenu par les Américains, cependant que toujours chez nous à FREMENIL il tombait une ou deux fois par jour quelques obus allemands surtout sur la place de l'église. On peut situer les impacts de ces bombardements sur les maisons de la Grande Rue N° 28 (maison Camille MANONVILLER-aujourd'hui Marcel HENRY) et N° 20 (maison HUMBERT puis Henri VOUAUX - aujourd'hui Yan LECLERC).

Le lendemain Mercredi 8 Novembre vers 11 H 30, trois ou quatre obus ennemis tombent encore sur la place de l'église causant la mort du sous-lieutenant VAUTRIN. On peut penser que ce sont ces bombardements successifs qui ont occasionné la destruction par les déflagrations de tous les vitraux de l'église St Pierre. Et en ces journées de Novembre 1944, les soldats de l'armée LECLERC notent le débordement de la Vezouze dans la prairie, phénomène que nous connaissons encore de nos jours.

Et la marche victorieuse s'est poursuivie en direction de STRASBOURG libérée effectivement le Jeudi 23 Novembre 1944.  C'était HIER....


Une nouvelle fois, la découverte d'une photographie nous a permis de faire un voyage dans le passé et a mieux connaître l'histoire de notre village.


Jean  SPAITE     Mars 2017

Crédit photographique : Cette photo est issue d'un récit illustré de la campagne 44 du Lieutenant Michel de MISCAULT (12e RCA / 4e escadron / 3e peloton de la 2e DB) publié sur le site 2db.forumactif.com 

Nous n'avons retenu que la photo concernant Fréménil mais je vous encourage vivement à consulter ce passionnant journal de marche qui vous conduira de Bournemouth, en Angleterre le 24/7/1944 jusqu'en Allemagne (Schondorf-am-Amersee) le 10 mai 1945. Le Colonel Michel de Miscault s'est éteint le 11 mai 2015.

Soeur Marie Saint François, fidèle à son église

Soeur_Benoit_01.jpg Les anciens du village l'ont connue sous le nom de Madeleine BENOIT. Elle a passé toute son enfance à FREMENIL. Elle aimait beaucoup son village et particulièrement son église où elle avait eu la révélation de sa vocation religieuse. Oui, elle le savait, elle serait "Chère Sœur".

Elle quitte son village en 1951 à l'âge de 39 ans pour entrer au couvent de la Visitation à NANCY situé à la Cure d'Air Saint Antoine qui domine toute l'agglomération avec une vue magnifique sur les tours de la basilique de Saint Nicolas du Port et, à l'horizon, la ligne bleue des Vosges. Dans son livre de prières elle a précieusement rangé quelques photos de l'église de son enfance. Que de fois elle les a regardé, et elle a prié pour son village, pour son église.

En 1989 le couvent de la Visitation de NANCY quitte la Cure d'Air Saint Antoine pour se regrouper avec les Sœurs de la Visitation Sainte Marie dont le monastère se trouve au bord du lac Léman à THONON les Bains (74200 Haute Savoie). Soeur Marie Saint François au fil des ans va poursuivre sa vie religieuse faite de prière et de travail. Malgré la distance elle n'oublie pas sa Lorraine natale et retrouve avec émotion les photos de son église de FREMENIL.

C'est en 1995 qu'elle décède à l'âge de 89 ans. Elle est inhumée avec ses consœurs au cimetière du couvent.

Nous avons le privilège de conserver les photographies si souvent contemplées par Madeleine BENOIT, Sœur Marie Saint François de la Visitation, toujours en pensée avec son village, avec son église. C'est une bénédiction de vous faire partager ces documents souvenirs exceptionnels.

EgliseFremenilSoeurMarie01.jpgEgliseFremenilSoeurMarie02.jpgEgliseFremenilSoeurMarie03.jpg

EgliseFremenilSoeurMarie04.jpg

Ayons une pensée émue pour cette figure chrétienne, originaire de chez nous.

      PRIERE :

      Puisque le monde d'ici bas ne bouge pas
      concernant les travaux de rénovation de notre église,
      adressons-nous au-delà.
      Demandons humblement à "la petite Chère Sœur de chez nous",
      elle qui aimait tant la petite église de notre village,
      d'intervenir pour qu'ENFIN soit réalisée
      la remise en état du lieu.

      Pour mémoire, rappelons que cela concerne la toiture,
      les murs extérieurs et intérieurs, les trous et fissures au plafond,
      les réparations de la chaire à prêcher XVIIIe siècle ainsi
      que le tableau de St Pierre classés MH,
      le hall d'entrée sous le clocher,
      sans compter les multiples dégradations du local d'étage au dessus de la sacristie,
      la réfection des enduits extérieurs du clocher
      comme du reste de l'édifice communal.
      D'avance MERCI,
      AMEN.

 NOTA :
  1) Remercions Mme Annie HANRIAT (née BENOIT) de Pont à Mousson qui a eu la gentillesse de nous procurer les documents photos illustrant cet article.
 
  2) Voir également sur notre site les articles suivants:


Jean Spaite - Mars 2017

samedi 25 février 2017

Vieille photo de la Maison de Camille MANONVILLER

C'est une vieille photographie jaunie par les ans et sa présentation "sépia" est oubliée de nos jours.

Elle se situe Grande Rue au N° 28, son propriétaire actuel est Marcel HENRY dont le grand-père Camille MANONVILLER était propriétaire de la maison en 1900, époque où a été pris le cliché.

Maison_Manonviller_1900.jpg
Si l'on examine les trois personnes figurant sur le document, on découvre au premier plan :
  • Germaine MANONVILLER (1894-1936) âgée de 6 ans. Elle sera la première épouse de René HENRY (1893-1975) cultivateur, et elle sera la mère de Marcel HENRY qui habite toujours à FREMENIL en ce XXIème siècle.
Au second plan on trouve de gauche à droite :
  • Maria HEFTER (1880-1950) âgée de 20 ans à l'époque. Elle est la fille cadette d'Adolphe HEFTER cafetier-aubergiste-boulanger habitant la maison voisine, à droite de la photo (au N° 26 de la Grande Rue). Maria HEFTER sera l'épouse d'Henri BENOIT (1886-1960) qui exploitera le-dit café par la suite.
  • Mathilde GADEL (1867-1910) âgée de 33 ans à l'époque et épouse de Camille MANONVILLER (1864-1945). Elle est la mère de Germaine MANONVILLER présente au premier plan et donc la grand-mère de Marcel HENRY.
Maison_Manonviller_2017.jpg
On pourra comparer le document du début du siècle dernier avec la photo récente représentant la même maison marquée par les ans et actuellement inhabitée. On notera que l'arc en anse de panier de la porte de la grange a disparu remplacé par un linteau horizontal. A gauche, l'échappée vers le quartier de "la Banvoire" est toujours marquée par l'avancée d'un ancien four. Sur le cliché de 1900 en arrière plan on aperçoit la silhouette d'un arbre dépourvu de son feuillage, qui est planté entre les maisons. Sur la photo récente cette plantation a disparu.

Un siècle après, la vieille photo de la maison de Camille MANONVILLER nous a permis de faire un voyage dans le passé.

Jean  SPAITE   Février  2017

Sources photographiques :
  • La photo contemporaine est issue de notre fonds personnel
  • La photo du début du siècle dernier provient du site Blamont.info qui propose une passionnante série de cartes postales anciennes, notamment sur Fréménil (voir le site)

mardi 3 janvier 2017

Affiches et sens civique

garde_champetre.jpgQui se souvient des élections législatives de Mai 1906 ? Comme c'est loin !...

Pourtant les affiches officielles annonçaient entre autres les candidatures pour notre département de trois futurs députés :

  • Albert LEBRUN, natif de MERCY le Haut, qui deviendra par la suite Président de la République,
  • Louis MARIN, né à FAULX, et
  • Raoul MEQUILLET, ce dernier bien connu dans le Lunévillois.

Conformément au règlement en usage, l'affichage des candidats était visible sur la porte de "la salle des pompes" et avait été réalisé par le "banwah" (1) de l'époque "le Charles Auguste GERARDIN" qui devait avoir 46 ans en ce temps-là. On l'imagine avec de grandes "bacchantes" (2) œuvrant avec application pour coller à grand renfort de coups de pinceau la grande feuille de papier officielle sur la porte du local communal. Fier de son travail accompli, il pouvait passer à autre chose, et on peut toujours l'imaginer "trôlant" (3) dans les rues du village, mais jetant un regard de contrôle chaque fois qu'il passait devant les affiches "de nos" députés ! Ah, mais, on avait un sens civique très développé en ce temps-là !...La loi, c'était la loi, et "not' garde-champêtre" était le digne représentant de la LOI !

A cette époque, ma maman était petite fille, elle allait sur ses sept ans bientôt, et elle allait à l'école. Bon élève, elle aimait bien également jouer avec ses camarades. Là aussi, on peut l'imaginer sautant à la corde, jouant à la marelle ou au chat perché. Toutes sortes de jeux correspondant à son âge.

Depuis plusieurs jours les affiches des candidats députés étaient aux prises avec des électeurs désabusés qui, en passant, hochait la tête en maugréant : "Ah, tous les mêmes, ça ne changera pas le monde dans lequel on vit, Allei!"  Et ce n'était pas tout, les affiches de papier étaient aux prises aux attaques de la pluie et du beau temps et l'une d'elle avouait un sérieux décollage avec la porte en bois.

Allez savoir ce qui se passe dans la tête des enfants : la petite fille si sage d'ordinaire a eu la curieuse idée de décoller un peu plus la feuille de papier sans arriver toutefois au décollage total car la partie supérieure résistait imperturbablement, sans doute grâce au bon travail du garde-champêtre bon colleur d'affiche.  Et quand on parle du loup... on en voit la queue.

"Oh là-là! Qu'est-ce qu'elle fait la gamine-là ? Mais c'est défendu ! Te vas avoir un procès-verbal pour avoir décollé les affiches des élections ! Non,mais des fois ! Allez, viens avec moi, on va voir ton père Albert ! Te vas voir quand je vais lui raconter ça, ça va être ta fête !"  Et la pauvre gamine, emmenée manu-militari jusqu'à la ferme de son papa Albert, obligée en larmes d'avouer publiquement son forfait a eu droit à une punition (mais sans amande sous forme de PV !).

Cette histoire "d'affiche des élections" est restée toute sa vie gravée dans sa mémoire.

Nous sommes au XXI éme siècle, où malheureusement des jeunes, mais aussi des moins jeunes, font plus qu'arracher des affiches officielles. Quelle décadence ! Il serait grand temps que l'on ait un "respect du garde-champêtre", du représentant de la loi et surtout que l'on fasse autre chose que casser, détruire, brûler.  Il faut revenir à un véritable sens civique pour jouir d'un monde meilleur pour tous. 

Jean  SPAITE     Janvier 2017


NOTES: 
(1) Banwah  -> le garde-champêtre.
(2) Bacchantes -> moustaches retombantes.
(3) Trôlant -> aller et venir, parcourant.

jeudi 1 décembre 2016

Saint Nicolas

SaintNicolasImageEpinal.jpgLe 6 Décembre de chaque année, nous fêtons la St Nicolas, le Saint Patron des Lorrains.
Nous avons en mémoire la comptine enfantine chantée bruyamment par les filles :

Saint Nicolas mon bon patron
Apporte-nous des macarons
Des dentelles pour les demoiselles
Des coups d'bâton pour les garçons !


Certes des dentelles pour les coquettes, mais aussi des mirabelles pour les gourmandes !
Et les garçons avaient toujours droit aux coups de bâton, les vilains, les pas gentils !!
Au fil des ans, ils deviennent grands les garçons, ils deviennent gentils et les filles alors les aiment, les garçons. O miracle de St Nicolas, le patron des fiancés !!!

Beaucoup plus sérieux, sacré, est le cantique chanté en la basilique de St Nicolas de Port en l'honneur du Bon St Nicolas le jour de sa fête. Vous pourrez vivre en direct si vous assistez à la procession avec le millier de Lorrains qui s'y sont rassemblés. A chaque reprise du refrain du cantique vous lèverez votre cierge, vous porterez vers le Ciel la flamme à la gloire du Saint Patron des Lorrains en chantant en chœur " St Nicolas ton crédit d'âge en âge..." A ce moment vous vous sentirez vraiment LORRAIN. 
ProcessionSaintNicolas.jpg

Le célèbre cantique est riche de 30 couplets.

Nous vous proposons les paroles du refrain qui, j'en suis sûr, vous fera revivre vos émotions de Lorrain, et (seulement ) trois couplets.

Bonne Fête de Saint Nicolas à tous.

Jean Spaite - Décembre 2016

Cantique de SAINT NICOLAS.
 
Refrain:
          St Nicolas ton crédit d'âge en âge
          A fait pleuvoir tes bienfaits souverains
          Viens couvre encore de ton doux patronage
          Tes vieux amis les enfants des lorrains.

Couplets:
      
          De tes bienfaits célébrons la mémoire
          Nous voulons tous à jamais te bénir
          Ce sanctuaire est empreint de ta gloire
          Il en redit l'immortel souvenir.


          O Saint Patron en tous lieux on t’honore
          Tu sais du Ciel apaiser le courroux
          Sur l'océan le matelot t'implore
          Et le captif te supplie à genoux.

          Viens nous bénir de ta main paternelle
          Garde en nos cœurs le dépôt de la foi
          Pour mériter la couronne éternelle
          O Saint Patron nous espérons en Toi.

Et pour ceux qui veulent voir et entendre cet hymne à Saint-Nicolas, voici un lien youtube (Mais vous en trouverez plein d'autres)

Crédit photographique :

La photo de la procession de Saint Nicolas provient du site La Lorraine d'Hier et d'Aujourd'hui

La gravure de Saint Nicolas est une Image d'Epinal

vendredi 23 septembre 2016

Deuxième Guerre Mondiale (Période 1939-1943 à Fréménil)

Maison_Manonviller_120703.jpg

Présentation

Sur un cahier d'école aux pages jaunies je retrouve des notes écrites par ma grand-mère Mme Alice MANONVILLER (1874-1961) qui habitait 5 Grande Rue à FREMENIL. Il s'agit de pages d'histoire de la deuxième guerre mondiale qui rappellent des évènements, mais aussi des noms de personnages, de soldats venus faire la guerre depuis l'autre bout de la France jusqu'à notre Lorraine. On y parle de tout, même du mauvais temps avec la neige dans nos hivers si durs de ces années de guerre. Laissons place au récit.

Période 1939-1943

1939

  • 28 Décembre 1939.- C'est le 52ème Régiment d'Artillerie Lourde de PERIGUEUX (Dordogne) qui est en stationnement ici. J'ai sur le grenier 17 Hommes et 8 chevaux. Noms des militaires: Brigadiers PAROT et GALATEAU. CHANTEAU, LABROS, DEMARTY, AMELIN, MARTIGNE, ROUQUET, REVERDY, BOYER, OLIAS, ANGO, DECOUTS Louis, BONNAIN, ROBERT, DELAINGEAS, DESOGES. Départ le 2 Février 1940.

1940

  • 4 Février 1940.- 221ème Régiment d'Artillerie Lourde de PERIGUEUX (Dordogne). Je n'ai personne d'hommes ni chevaux. Départ le 12 Mars 1940.
  • 16 Juin 1940.- Logé 1 officier polonais 1 nuit. Parti le 18 Juin 1940.
  • 18 Juin 1940.- Nous avons passé la nuit à la cave et presque la journée. FREMENIL n'a pas eu de dégât. Quelques obus dans la campagne.
  • 19 Juin 1940.- Les allemands entrent à FREMENIL. Je loge 1 capitaine et 8 hommes sur le grenier.
  • 22 Juin 1940.- Les allemands quittent FREMENIL.
  • 24 Juin 1940.- Il en arrive 150 hommes . C'est des autrichiens. Un orage épouvantable, le tonnerre est tombé chez DIDELOT (1 Grande Rue).
  • 25 Juin 1940.- Il pleut. Les allemands sonnent les cloches, c'est pour l'armistice disent-ils.
  • 26 Juin 1940.- On a frappé à son de caisse (tambour) la poste reprend à partir du 27 Juin.
  • 28 Juin 1940.- Toujours les mêmes troupes autrichiennes. On apprend que la Russie est en guerre avec l'Allemagne et que leurs troupes sont à 50 Km. de BERLIN, et aussi que la Turquie a déclaré la guerre à l'Allemagne.
  • 1er Juillet 1940.- Des troupes sans interruption s'en vont vers DOMJEVIN, des tanks, des mitrailleuses, on dit qu'ils s'en vont.
  • 2 Juillet 1940.- Des tanks passent sur la route (RN4 Paris-Strasbourg) et vont vers DOMJEVIN.
  • 3 Juillet 1940.- L'électricité est rétablie, la lumière marche.
  • 6 Juillet 1940.- L'eau remarche aussi, on vient de venir voir s'il n'y avait rien à réparer dans les lampes, moteurs.
  • 7 Juillet 1940.- On dit de VEHO : Un officier polonais resté caché tire sur un officier allemand et le blesse gravement, on ne le trouve pas de suite, le maire et 9 hommes sont enfermés et seront mis à mort si on ne trouve pas (le coupable). Le lendemain on dit que l'officier polonais a été fusillé.
  • 8 Juillet 1940.- Il y a beaucoup de troupes allemandes de passage. J'ai un capitaine à la chambre, des chevaux à la grange et des hommes plein le grenier. Ils vont vers SARREBRUG (Sarrebourg? Sarrebruck?).
  • 9 Juillet 1940.- A 5 heures du matin départ de ces troupes, il reste encore les autrichiens.
  • 10 Juillet 1940.- Il m'arrive une lettre de Marcelle par une dame BANI (?) de DOMEVRE. BAJOLET vient de me dire que le tacot va marcher (le chemin de fer LBB).
  • 11 Juillet 1940.- De nouvelles troupes de passage mais pas dans notre quartier.
  • 12 Juillet 1940.- Je reçois une lettre de NANCY. Toute la famille est rentrée le 8 Juillet par le 1er train passant à MARTIGNY( Martigny les Bains -Vosges) 
  • 17 Juillet 1940.- Le tacot remarche comme avant.
  • 21 Juillet 1940.- Les autrichiens sont partis, le village est calme.
  • 3 Août 1940.- Il y a 10 prisonniers qui viennent travailler chez les cultivateurs (prisonniers français ? polonais ?)
  • 6 Décembre 190.- Logé 6 hommes au grenier- 2 sous-officiers à la chambre devant.
  • 7 Décembre 1940.- Ils sont partis à 8 heures du matin.

1941

  • 2 Janvier 1941.- La neige tombe sans arrêt depuis hier, à midi il y en a plus d'un mètre par place.
  • 8 Janvier 1941.- Depuis le 2 Janvier, plus de courrier, il y a trop de neige, le tacot ne marche plus. Aujourd'hui 8 Janvier le facteur passe à 6 heures du soir.

1942

  • 13 Février 1942.- Pas de courrier, il y a 1 mètre de neige par place.
  • 14 Février 1942.- Pas de tacot, ni de courrier, 2 mètres de neige par place.
  • 16 Février 1942.- Les dépêches arrivent aujourd'hui, on va les chercher à BLAMONT.
  • 31 Août 1942.- Dernier trajet du tacot supprimé pour les voyageurs. Jusqu'au 15 Septembre pour les marchandises.
  • 1er Septembre 1942.- Les Rapides de Lorraine remplacent le tacot. Ils passent à FREMENIL, arrêt chez Mr BENOIT (le café du village).

1943

  • 9 Avril 1943.- C'est tout blanc de neige le matin.

Conclusion

Ce retour dans le passé, même si la chronologie n'est pas continue, nous donne une image des évènements peu ou mal connus. On voit que l'armée, amie ou ennemie, logeait chez l'habitant, dans les pièces habitables mais aussi dans les greniers. Et dans nos hivers lorrains, à cette époque, on se retrouve dans un paysage tout blanc, avec 2 mètres de neige par endroit !!!

Rappelons qu'en 2009 nous avons publié un ouvrage "La résistance à FREMENIL" donnant un éclairage sur cette histoire de la 2ème guerre mondiale. En 1994 c'est "L'évacuation 1944" que nous avons publié en nous rapportant aux notes prisent par Alice MANONVILLER sur la période 1944-1945. Pour mémoire sur le site fremenil.com : "Un peu d'histoire à partir d'une carte postale de FREMENIL"  nous permet d'évoquer la 1ère guerre mondiale 14-18 à FREMENIL. 

Rendons hommage à Alice MANONVILLER pour son travail d'écriture qui nous permet de mieux apprécier nos heures de PAIX actuelles, mais également montrer l'intérêt d'une relation des évènements que nous vivons au jour le jour au cours d'une existence. Peut-être que des familles de la région de PERIGUEUX vont découvrir le nom d'un de leurs aïeux ayant séjourné à FREMENIL pendant l'hiver 1939-1940.

Bonne lecture à tous.

Jean SPAITE   Septembre 2016.

lundi 15 août 2016

Tombé du ciel et sauvé par la Résistance...

A propos d'un récit sur la chute d'un avion allié le 27 Août 1944 dans le secteur de BENAMENIL, les recherches des historiens permettent de progresser pour une meilleure connaissance de ce crash.

Rappelons que dès 1997, sous le titre "Tombés du ciel" nous avions fait paraître un article dans la Revue Lorraine Populaire (RLP N°134-Février 1997) concernant les aéronefs tombés dans le Sud Lunévillois. Plus précisément en page 281-Repère 11- nous citions l'avion allié tombé le 27 Août 1944 dans le secteur de BENAMENIL.

En 2009 nous avons publié un ouvrage "La Résistance à FREMENIL" évoquant cette chute d'avion et le sauvetage d'un membre de l'équipage par le groupe de résistance de FREMENIL (voir notre article).

En complément de cet acte de sauvetage, nous avions fait un écho "En mémoire des Résistants de FREMENIL" faisant appel a un besoin légitime d'une plaque-souvenir pour marquer cet événement. La réalisation de cette plaque-souvenir a été effective le 11 Novembre 2015 au cours de la cérémonie anniversaire du 11 Novembre 1918.

Toujours sur notre site, le samedi 20 Juin 2015, nous avions rappelé la composition du groupe local de Résistants, le sauvetage d'un membre de l'équipage de l'avion du 27 Août 1944 (date initialement mentionnée), et l'évocation que ce fait des soldats de l'ombre méritait d'être sauvé de l'oubli.

Dans le monde discret des chercheurs de cette histoire des chutes d'avions de la deuxième guerre mondiale, les spécialistes avancent sérieusement. Sous réserve de renseignements toujours plus précis concernant ce crash, nous pouvons donner une image de cette tragédie. Longtemps annoncé comme étant une Forteresse volante US l'aéronef est en fait un avion anglais de la RAF.

Avro_Lancaster.jpg
Il s'agit d'un avion AVRO type LANCASTER MkI du N°61 Squ. Avion Bombardier de nuit britannique (Royal Air Force) quadrimoteur.

Sa mission : Bombardement de RÜSSELHEIM (Allemagne)

Décollage le 25/08/1944 à 20h32- Base LUDFORD MAGNA Lincolnhir UK (Angleterre)

N° de l'avion : NN 705 SR-O Type LANCASTER MkI

N° de l'escadrille : N° 101 Squadron

L'équipage était composé de 9 membres :

  • Chef de bord- Pilote       : FO.  STELL Malcom Joseph        31 ans (RN ZAF) Royal Newealand Air Force
  • 2° Pilote - Mécanicien     : FO.  ROSS  William              23 ans (RC AF)  Royal Canadian Air Force
  • Navigateur                 : Sgt. BRIERS John William        36 ans (VR)     Volontaire Réserve
  • Navigateur- Bombardier     : F.Sgt. SCHOFIELD Eric           33 ans (VR)            "
  • Bombardier-Opérateur Radio : F.Sgt. REID John Mac Donald     20 ans (VR)            "
  • Mitrailleur                : Sgt. ROWLEY Joseph Peter        22 ans (VR)            "
  • Mitrailleur                : Sgt. BRACEGIRDLE Julian Charles 26 ans (VR)            "
  • Mitrailleur                : Sgt. TWELL Harry                32 ans
  • Mitrailleur                : Sgt. MORE  Thomas                ?

Notons que l'équipage normal d'un LANCASTER MkI se compose de 7 membres. Il y avait donc 2 personnes supplémentaires pour cette mission.

Si l'on se réfère au récit de Gaston CARMENTRE résistant qui a opéré au sauvetage d'un membre de l'équipage, le LANCASTER revenant de sa mission de bombardement en Allemagne avait survolé OGEVILLER avec un moteur en feu. Poursuivant sa course à basse altitude au dessus de la forêt de MONDON, le Sergent Thomas MORE Mitrailleur en aurait profité pour sauter en parachute et atterrissant brutalement à la lisière du bois sur la commune de BENAMENIL. Le groupe de résistants avec notamment Julien MALGRAS a opéré rapidement au sauvetage de l'aviateur blessé aux jambes en le cachant chez lui à FREMENIL. Gaston CARMENTRE nous rappelle dans son récit (voir "La Résistance à FREMENIL" 2009 page 21) l'épisode du transport du blessé caché dans une charrette de foin jusqu'à BENAMENIL auprès du Docteur SEGALL lui-même résistant, ainsi que le retour à FREMENIL en utilisant le même stratagème. Nous savons que le Sergent Thomas MORE (matricule 978 951) après guérison a pu retrouver la liberté grâce à la filière d'évacuation des Résistants.

Qu'était-il advenu de l'avion et des 8 membres de l'équipage restant ?

Vraisemblablement il a du voler péniblement avec son moteur en feu dans l'espoir incertain d'un retour à sa base.

On n'a pas retrouvé le lieu exact de chute du LANCASTER. Peut-on le situer dans la région Sud de NANCY ou de TOUL ? Ce qui est certain, c'est que les 8 membres de l'équipage sont décédés et reposent désormais au cimetière britannique de CHOLOY-MENILLOT (54). Soulignons la jeunesse de l'équipage de ce LANCASTER qui a donné sa vie pour que nous vivions aujourd'hui en PAIX. Ne les oublions pas. Gardons également le souvenir des résistants de FREMENIL, acteurs efficaces du sauvetage du Mitrailleur Thomas MORE, qui ne doivent pas, eux aussi , tomber dans l'oubli.

Tombes_Equipage_Lancaster_NN_705_SR-O.jpg
Pour compléter nos recherches nous nous sommes rendu au cimetière militaire de CHOLOY-MENILLOT (CD118 Toul-Foug) dans la nécropole britannique-néozelandaise où nous avons retrouvé les tombes des huit aviateurs de la RAF qui reposent en ce lieu. Ils sont unis désormais sur une même ligne de repos [1D] reconstituant pour toujours l'équipage du LANCASTER MkI de l'escadrille 101 Squ. qui s'est écrasé le 26 Août 1944.

  • Tombe 1D1- Sergent TWELL Harry                   32 ans Mitrailleur (Anglais)          Matricule 515 294
  • Tombe 1D2- Sergent BRACEGIRDLE  Julian Charles   26 ans Mitrailleur                          "   2209182
  • Tombe 1D3- Officier Aviateur STEEL Malcom Joseph 31 ans Pilote Chef de bord                  "   424 533
    (Royal Newzealand Air Force)
  • Tombe 1D4- Sergent Aviateur SCHOFIELD Eric       33 ans Navigateur Bombardier (Anglais)      "   1506088
  • Tombe 1D5- Sergent ROWLEY Joseph Peter           22 ans Mitrailleur (Anglais)                "   1579631
  • Tombe 1D6- Officier Aviateur ROSS William        23 ans 2e Pilote Mécanicien                 "   J/26796
    (Royal Canadian Air Force)
  • Tombe 1D7- Sergent BRIERS John William           36 ans Navigateur (Anglais)                 "   1815067
  • Tombe 1D8- Sergent Aviateur REID John Mac Donald 20 ans Bombardier Opérateur Radio (Anglais) "   1318282

Le plus jeune avait 20 ans, le plus agé 36 ans...

Ils ont donné leur vie pour libérer le pays dans lequel nous pouvons vivre en PAIX. Ne les oublions pas.

Tombe_H.T.Well.jpgTombe_J.C.Bracegirdle.jpgTombe_E.Schofield.jpgTombe_M.J.Steel.jpgTombe_J.M.Reid.jpgTombe_J.W.Briers.jpgTombe_W.Ross.jpgTombe_J.P.Rowley.jpg
Restent donc les questions suivantes :

  • Quel est le lieu exact de la chute du LANCASTER du 101 Squadron ?
  • Qu'est devenu le Sergent Thomas MORE (matricule 978951) après son sauvetage par le groupe de résistants de FREMENIL ?

En ce qui concerne le lieu du crash du LANCASTER de la RAF nous lançons un APPEL à toute commune du Sud du département 54 qui a été le théâtre de cet accident pour nous signaler l’événement. Peut-être que les huit aviateurs décédés ont été inhumés provisoirement en local (cimetière communal par exemple) avant de reposer définitivement au cimetière militaire de CHOLOY-MENILLOT ce qui pourrait figurer dans les archives communales de 1944.

Espérons en savoir plus par la suite grâce à nos chercheurs de l'Histoire.

Pour l'heure, nous devons la progression des recherches historiques concernant cet épisode de la Seconde Guerre Mondiale à :

  • Michel   AUBURTIN   de FAMECK (57)
  • Alain    CARMENTRE  de MANONVILLER (54)
  • Jérome   LECLERC    de VEZELISE (54)
  • René     LOUBETTE   de BENAMENIL (54)
  • Edouard  RENIERE    de BRUXELLES (Belgique)

Rappelons également les noms des membres du groupe de Résistants de FREMENIL (Secteur 416) qui ont tous aujourd'hui disparus :

  • Julien   MALGRAS         (1905-1995) Responsable du groupe.
  • Paulette BENOIT          (1916-1971)
  • René     HENRY           (1893-1975)
  • Nicolas  DENIS           (1891-1958)
  • Pierre   ADAM            (1921-1944)
  • André    CARMENTRE       (1924-1984)
  • Gaston   CARMENTRE       (1925-1998)
  • Docteur Laurian I.SEGALL (1900-1991)

N'oublions pas ces fidèles Soldats de l'ombre.

Jean SPAITE   Août  2016

Sources :

  • Avro_Lancaster_B_I_PA474 par Kogo — Travail personnel, GFDL, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=473193
  • Photos du cimetière RAF de Choloy-Menillot : Collection personnelle

Cimetière RAF de Choloy-Ménillot :
Nous avons eu quelques difficultés à trouver la nécropole de la RAF de Choloy Ménillot. Pour vous éviter ces déboires, vous pouvez cliquer sur l'image ci-dessous pour obtenir une carte Google Maps avec les coordonnées du cimetière.

Coordonnees_Google_Map_Cimetiere_RAF_Choloy_Menillot.jpg


Here follows a Google-Translation of this article for our fellow-english readers (Sorry for the approximations) :

About a story about a plane crash ally August 27, 1944 in BENAMENIL sector, historians research permits progress towards a better understanding of this crash.

Recall that in 1997, under the title "Lost in Transit" we published an article in the Revue Populaire Lorraine (RPL No. 134, February 1997) about an aircraft fell in the South Lunévillois. Specifically on page 281-mark 11- we quoted allied aircraft dropped 27 August 1944 in the BENAMENIL sector.

In 2009 we published a book "The Resistance Fréménil" suggesting that an aircraft crash and rescue a crew member by Fréménil resistance group (see article).

In addition to this act of rescue, we made an echo "in memory of the Resistance fighters Fréménil" employing a legitimate need for a plate souvenir to mark the event. The completion of this plate souvenir was effective November 11, 2015 during the anniversary ceremony of November 11, 1918.

Always on our site, Saturday, June 20, 2015, we recalled the composition of the local Resistance group, the rescue of a crew member of the aircraft of 27 August 1944 (date previously mentioned), and evocation it makes the shadow of soldiers needed to be rescued from oblivion.

In the discrete world of researchers of this story falls aircraft of World War II, experts argue seriously. Subject to ever more specific information about this crash, we can give a picture of the tragedy. Long billed as a US Flying Fortress aircraft is actually an English aircraft of the RAF.

This is a kind AVRO LANCASTER MkI the No. 61 Squ. British Night Bombardier aircraft (Royal Air Force) four-engine.

His mission: Bombing of Rüsselsheim (Germany)

The takeoff 08/25/1944 at 20h32- Base LUDFORD MAGNA Lincolnhir UK (England)

No. plane: NN SR-705 Type O LANCASTER MkI

No. Squadron: No. 101 Squadron

The crew was composed of 9 members:

    Board- Chief Pilot: FO. STEEL Malcom Joseph 31 (RN ZAF) Newealand Royal Air Force
    Flying Officer - Pilot : FO. ROSS William 23 (RC AF) Royal Canadian Air Force
    Flight Engineer : Sgt. BRIERS John William 36 (VR) Volunteer Reserve
    Navigator - Air Bomber F.Sgt. Eric SCHOFIELD 33 (VR) "
    Air Bomber - Radio Operator : F.Sgt. REID John MacDonald 20 (RV) "
    Wireless Operator - Gunner Sgt. ROWLEY Peter Joseph 22 (VR) "
    Air Gunner Sgt. BRACEGIRDLE Julian Charles 26 years (VR) "
    Air Gunner Sgt. H.T WELL Harry 32
    Gunner Sgt. MORE Thomas


Note that the normal crew of a MkI LANCASTER consists of 7 members. So there were 2 more people for this mission.

If one refers to the story of Gaston CARMENTRE resistant which operated the rescue of a crew member, the LANCASTER returning from his mission of bombing Germany had flown OGEVILLER with an engine on fire. Continuing its low-altitude race above the forest MONDON, Sergeant Thomas MORE gunner would have the opportunity to parachute and landing abruptly on the edge of the wood in the municipality of BENAMENIL. The resistance group including Julien Malgras quickly made to rescue the airman wounded in the legs by hiding him home to Fréménil. Gaston CARMENTRE reminds us in his story (see "The resistance Fréménil '2009 page 21) episode of transporting injured hidden in a hay cart to BENAMENIL from Dr. SEGALL itself resistant, as well as return to Fréménil using the same ploy. We know that Sergeant Thomas MORE (registration number 978951) after healing could find freedom through the evacuation chain of Resistance.

What happened to the plane and 8 crew members remaining?

Presumably he has difficulty flying with its engine on fire in the uncertain hope of a return to its base.

We have not found the exact place of falling LANCASTER. Can we locate it in the South region NANCY or Toul? What is certain is that the 8 crew members died and now based at the British Cemetery CHOLOY-MENILLOT (54). Emphasize youth crew this LANCASTER who gave his life that we might live today PEACE. Do not forget them. also keep the memory of resistant Fréménil, effective actors of rescue Gunner Thomas MORE, which should not, too, fall into oblivion.

To supplement our research we realized the military cemetery of CHOLOY-MENILLOT (CD118-Foug Toul) in the British-New Zealand's necropolis where we found the graves of eight RAF airmen buried in this cemetery. They are united now in one line off [1D] reconstituting forever LANCASTER MkI the crew of the squadron 101 Squ. that crashed Aug. 26, 1944.

    1D1- Twell Tomb Sergeant Harry Gunner 32 (English) Unique Number 515294
    Tomb 1D2- BRACEGIRDLE Sergeant Julian Charles 26 years Gunner "2209182
    Tomb 1D3- Pilot Officer Malcom Joseph STEEL 31 years Driver Skipper "424533
    (Newzealand Royal Air Force)
    Tomb 1D4- Sergeant Airman Eric SCHOFIELD 33 Bombardier Navigator (English) "1506088
    ROWLEY falls 1D5- Sergeant Joseph Peter Gunner 22 (English) "1579631
    Tomb 1D6- Pilot Officer William ROSS 23 Mechanic 2nd Driver "J / 26796
    (Royal Canadian Air Force)
    Tomb 1D7- BRIERS Sergeant John William 36 years Navigator (English) "1815067
    Tomb 1D8- Sergeant Airman REID John MacDonald 20 Bombardier Operator Radio (English) "1318282

The youngest was 20, most aged 36 years ...

They gave their lives to liberate the country where we can live in PEACE. Do not forget them.

This leaves the following questions:

    What is the exact location of the fall of LANCASTER 101 Squadron?
    What happened to Sergeant Thomas MORE (registration number 978951) after his rescue by the resistant Fréménil group?

Regarding the crash of the RAF LANCASTER we launch an APPEAL to all South municipality of the department 54 which was the scene of the accident to report us the event. Maybe the eight deceased airmen were buried temporarily in local (municipal cemetery for example) before finally rest at the military cemetery of CHOLOY-MENILLOT which could be included in the municipal archives in 1944.

Hopefully more later thanks to our researchers in history.

For now, we have the progress of historical research on this episode of the Second World War:

    Michel AUBURTIN of FAMECK (57)
    Alain CARMENTRE of MANONVILLER (54)
    Jerome Leclerc of VEZELISE (54)
    René Loubette of BENAMENIL (54)
    Edouard Renière BRUSSELS (Belgium)

Also remember the names of members of the Resistance Fréménil group (Sector 416) have all disappeared today:

    Julien MALGRAS (1905-1995) Group responsible.
    Paulette BENOIT (1916-1971)
    René HENRY (1893-1975)
    Nicolas DENIS (1891-1958)
    Pierre ADAM (1921-1944)
    CARMENTRE André (1924-1984)
    CARMENTRE Gaston (1925-1998)
    Dr. Laurian I.SEGALL (1900-1991)

Do not forget these faithful shadow soldiers.

Jean Spaite August 2016

sources:

    Avro_Lancaster_B_I_PA474 by Kogo - Own work, GFDL, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=473193
    Photos cemetery RAF Choloy-Menillot: Personal Collection

RAF Choloy-Ménillot:
We had some difficulty finding the necropolis of RAF Choloy Ménillot. To avoid these disappointments, you can click on the image below to get a Google map with the coordinates of the cemetery.

vendredi 22 avril 2016

Des pèlerinages...

Jakobs_Brueder-1568.pngOn se souvient qu'après la seconde guerre mondiale, la paix revenue, un groupe de Fréméniloises avait fait le pèlerinage à pied depuis notre village jusqu'à Notre Dame de Bonsecours à NANCY
Il y a quelques années, la presse régionale nous avait présenté Monsieur Claude ROBERT maire de la commune de VANDIERES (54121) qui avait réalisé la longue route du pèlerinage de Saint Jacques de COMPOSTELLE (Espagne) depuis la Lorraine.

Dans un monde où les Pèlerinages apparaissent souvent comme des exceptions, nous vous informons des événements suivants qui peuvent intéresser des marcheurs ( et aussi des croyants ) dans une ambiance de fraternité qui vous laissera un souvenir marquant.

  • 8 Mai 2016  -  38ème pélerinage de DOMREMY à VAUCOULEURS.
    Départ 8 H.30 devant l'église de DOMREMY.
    Bivouac la veille sur le plateau de Beauregard à MAXEY s/ Meuse.
    Organisation : Association "Pélerins de Lorraine".
  • 13,14 et 15 Mai 2016 - 32 ans de marche sur les routes du Pélerinage de chrétienté de PARIS à CHARTRES
    Organisation : Le Chapitre de Saint Sigisbert.
  • 15 Mai 2016          - Petit Pélerinage de LANEUVELOTTE à Saint NICOLAS de PORT pour la Saint Nicolas d'été.
    Départ 9 H. 30 au TREMBLOIS.
    Organisation : Jean-Marie CUNY Le Tremblois 54280 LANEUVELOTTE
    Contact : [email protected]

Voilà donc une invitation à prendre la route en marchant en compagnonnage.  Comme le disait au siècle passé Madeleine HOURDIAU la mémoire du village :  "Allez-y z'afants, allez-y don' tant qu'vous pouvez marcher, nem don ! "

Complément :Au moment d'éditer ce texte sur les Pèlerinages, on m'informe de ne pas oublier le Petit Pèlerinage de SIONVILLER à Notre Dame de la Bonne Fontaine à DOMJEVIN pour le 15 Aout. Discret, modeste, mais un exemple dans sa fidélité, il regroupe une dizaine de pèlerins qui, depuis de nombreuses années, marchent sur une distance de 19 Km. en parcourant un décor champêtre, évitant le plus possible les routes à grande circulation.
                        Renseignements : Gérard DARNOIS Auberge La Lorraine Buissonnière 5 Route de Croismare 54300 SIONVILLER
Le groupe de pèlerins de SIONVILLER ne demande qu'a s'étoffer pour parcourir ce cheminement marial qui mérite d'être connu.

BON PELERINAGE à TOUS.

Jean SPAITE      Avril 2016    

Crédit photographique : Wikimedia

lundi 15 février 2016

Fréménil, au temps des soles...

vannier02.jpg

L'Est Républicain du 27 Décembre 2015 a publié un article ayant pour titre "L'osier se récolte en décembre". Le texte a pour cadre la commune de DOMBROT sur VAIR dans la plaine des Vosges à 11,5 Km. de VITTEL et CONTREXEVILLE où exerce un des derniers osiériculteurs de France , Monsieur Régis COLIN. Saviez-vous qu'ils ne sont plus qu'une vingtaine d'osiériculteurs à exercer leur métier en France.

Cette activité n'est pas sans nous rappeler l'époque de l'osier et de la fabrication des paniers qui régnait dans notre vallée de la Vezouze et même au-delà.

vannier01.jpg

Oui, au mois de Décembre par des températures souvent peu clémentes, ils allaient "couper des soles" dans leur "sauci" (1) qu'ils avaient entretenus avec soin dans les mois précédents, nos paysans de notre village. "Au temps des soles" on utilisait le "serpillon" (2) et il fallait se courber pour tailler l'osier occasionnant des courbatures pour les opérateurs et opératrices, car les épouses avaient droit à cette corvée.

L'article concernant Mr. Régis COLIN nous le montre en pleine récolte de l'osier mais à l'aide d'un motoculteur : On n'arrête pas le progrès, nous sommes au XXIème siècle !

Que de souvenirs nous reviennent en mémoire : le bottelage des tiges d'osier, le triage en fonction de la longueur, la mise à l'eau des bottes dans des rigoles pour conserver la souplesse des soles, puis au printemps le pelage et le séchage pour avoir de la belle sole blanche; et enfin la mise en œuvre par le travail de vannerie pour obtenir des paniers aux formes multiples. C'est ainsi que nos ancêtres confectionnaient des volettes pour présenter les tartes et autres pâtisseries, jusqu'aux malles de voyage ou autres valises : du plus petit article au plus volumineux.  Qui ne se souvient de l'habillage en osier des bonbonnes de verre chargées de recevoir "la mirabelle" distillée à l'automne. Peut-être avez-vous encore un de ces merveilleux berceaux en osier qui a abrité le sommeil de vos bébés chéris. Toujours très prisé par les heureux propriétaires d'une cheminée où l'on peut contempler les flammes, le panier de buches reste un accessoire très pratique et toujours demandé.

vannier03.jpg

vannier04.jpg

Mais au cours de la deuxième moitié du XXème siècle, la concurrence asiatique a provoqué une chute importante de la production nationale de vannerie.  On se souvient également que notre région lorraine a comporté de 1954 à 1963 une école de vannerie située à OGEVILLER notre voisine. Mais il existe toujours depuis plus d'un siècle l’École Nationale de Vannerie et d’osiériculture à FAYS-BILLOT (Haute Marne) qui accueille de nombreux élèves.

Si, après cette lecture évoquant "le temps des soles" et "le monde des paniers", vous éprouvez le besoin de confectionner vous aussi ces beaux articles de vannerie, nous vous proposons trois livres au choix :

  • Techniques de vannerie,      par Sue GABRIEL et Sally GUYMER
    Eyrolles éditeur           → 26,00 Euros
  • Guide de la vannerie,        par Marie PIERONI
    Fleurus éditeur            → 14,95 Euros
  • Manuel pratique de vannerie, par Paul HASLUCK
    Editions Emotion primitive → 22,00 Euros
Et si le cœur vous en dit, pour retrouver "le monde des paniers", projetez un petit voyage dans les Vosges aux environs de VITTEL et visitez le magasin de Monsieur Régis COLIN , Vannier-Osiériculteur
                       220 Rue de la Goutelaine
                       88170  DOMBROT sur VAIR


Notes : (1) SAUCI     →  Terrain de culture des "soles", de l'osier.
            (2) SERPILLON →  Outil de coupe manuel avec une lame en forme de croissant particulièrement coupante.



Jean SPAITE     Février 2016

Crédit photographique :
  • Image 1 - Osériculture Régis Colin - Cliché Vosges Matin
  • Image 2 - Site Blâmont-Info
  • Image 3 et 4 - Clichés personnels de l'auteur

samedi 6 février 2016

Décès d'Yvette Daloz, notre ancienne institutrice

Instituteur_1943.Yvette.Dalloz.jpgNous venons d'apprendre le décès d'Yvette DALOZ le lundi 25 Janvier 2016 dans sa 92ème année, à la maison de retraite Saint Charles de Vézelise. Elle était née le 27 Juillet 1923 à Haguenau où son père, qui était militaire, était responsable de l’hôpital militaire du lieu.

Dans la liste des instituteurs de Fréménil, nous la trouvons en 1942 où elle assure son premier poste d'enseignante à l'âge de 19 ans. La jeune institutrice de ces années de guerre se révèle tout de suite d'une compétence remarquable qui augure une longue carrière dans l'éducation nationale. Elle s'adapte dès le départ aux problèmes particuliers de l'école mixte en milieu rural. Elle complète les traditionnels cours de français, de calcul, d'histoire et géographie, qu'elle présente sous un jour nouveau mieux saisi par ses élèves, sans oublier de les initier au théâtre. Elle réalise en effet une présentation publique où les élèves-acteurs, en touchant un art pour eux inconnu jusqu'alors, leur apporte aussi une certaine assurance dans leur personnalité.

Yvette DALOZ quitte à regret son poste de Fréménil, ses élèves et ses habitants pour intégrer les services du rectorat. Elle gravira les échelons d'une carrière administrative récompensée par les palmes académiques et le titre de commandeur dans l'Ordre National du Mérite. C'est en 1988 qu'elle prend sa retraite restant à Nancy où elle se dévoue à l'Université du Temps libre- Université de la Culture Permanente de Nancy.

Instituteur_2015.Yvette.Dalloz.jpgElle se retrouve dans le petit village de Vaudèmont auprès de sa maman jusqu'au décès de celle-ci. Son séjour à la campagne du Saintois lui permet de s'occuper de jardinage et de confectionner des confitures. Suite à des ennuis de santé, elle est contrainte en Septembre 2015 à intégrer la maison de retraite Saint Charles de Vézelise où elle s'éteint le lundi 25 Janvier 2016. Ses obsèques ont été célébrées le Vendredi 29 Janvier en l'église Saint Gengoult de Vaudémont. Elle repose dans le caveau familial du cimetière local.

Nos condoléances et notre souvenir ému à une personne qui a marqué son passage dans notre village.

Voir aussi sur notre site : "Maires, instituteurs, curés".

Jean SPAITE      Février 2016

Crédit photographique :

Image de 1943 - Collection personnelle de l'auteur
Image récente : Est Républicain du Samedi 30/1/2016  Edition Nancy - Vaudémont, Banlieue Sud

samedi 30 janvier 2016

Notre patois lorrain (18ème partie)

Patois_Lorrain.gif

Avec le titre "Enseignement - Le patois lorrain en 10 leçons à Moivrons", l'Est Républicain du 20 Janvier 2016 - Édition de Nancy-page 02, nous présente un article intéressant.

A l'initiative de Mmes Isabelle DEFAUX institutrice en retraite habitant Nomeny, et de l'institutrice titulaire de l'école de Moivrons Elisabeth SENECAUX, les 19 élèves de la classe CP-CE1 ont fait connaissance avec le vocabulaire de notre patois lorrain qui mérite de ne pas être oublié. Bel exercice de mémoire de ces mots qui font partie de notre patrimoine culturel qui a permis de découvrir "la bocotte"(la chèvre), "la zaubette"(la fille), "la bedotte"(le nombril), et tant d'autres mots appris par les jeunes écoliers avec le sourire et le bonheur de mettre au jour un parler du siècle précédent.

Félicitations à ces petits lorrains pour leur apprentissage du patois de chez nous et nos compliments chaleureux au dévoué personnel enseignant pour leur initiative qui pourrait être imitée avec succès . Car notre patois lorrain qui chante notre province ne doit pas mourir.


Jean  SPAITE     Janvier 2016 

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Crédit photographique : Est Républicain 20/01/2016 Edition de Nancy Page 2

samedi 16 janvier 2016

Jean La Ferraille

Qui se souvient de lui ?

Je l'ai vu parcourir les rues des villages de la vallée de la Vezouze. On l'entendait de loin : il agitait une grosse cloche en clamant son enseigne, presqu'en chantant sa raison commerciale :

   " Peaux d'lapin, peaux,
   " Chiffons , ferraille,
   " Y a rien à vendre ?

Marchand_de_peaux_de_lapins.jpg

Je l'ai vu sur sa charrette, tirée par un bourricot, puis les affaires aidant et suivant le progrès, il est passé à la camionnette. Mais toujours en proclamant bien haut son refrain et en sonnant longuement la cloche. Il faisait une halte pour prendre livraison d'une peau de lapin bien sèche tendue par une baguette d'osier ou un gros fil de fer dessinant une hyperbole, explorant le sac de chiffons en l'estimant avec un peson (1), chargeant chutes de ferraille et vieux chaudrons, même les vieilles bouteilles vides, il en faisait son affaire. Après une estimation rapide, il réglait en espèces son achat du jour. Puis il reprenait son pèlerinage sonore, ponctué par la cloche, et repartait vers d'autres lieux.
De son vrai nom : Jean  JUNGEL ,il habitait à DOMEVRE où il avait son tas de ferraille et son entrepôt de peaux de lapin et de nombreux objets des plus divers. Le Jean la Ferraille faisait partie du siècle dernier dans nos campagnes, à une époque où l'on récupérait un maximum, une forme d'économie oubliée dans la période qui a suivit : "La Société de Consommation", où l'on a vu des tas d'objets, notamment électroménager, programmés à l'obsolescence au bout de peu de temps. Nos ancêtres s'en sont retournés dans leur tombe !!...

NOTA:  (1) PESON : Balance simplifiée composée d'un ressort et munie d'un crochet, pour mesurer le poids d'un objet.      

Jean SPAITE    Janvier 2016

Crédit photographique : L'image illustrant cet article provient du site cparama.com et montre une charrette de marchand de peaux de lapins tirée par un chien.

Sur ta Lorraine

Sur_Ta_Lorraine.jpgNous avons fait paraître récemment un article sur "Notre Dame de Bonsecours à travers la Lorraine en 1944". Nous mentionnions notamment que les pèlerins participant à ce parcours de village en village chantaient un cantique typiquement lorrain ayant pour titre " Sur ta Lorraine" . Après des recherches, nous avons la chance de vous présenter la partition de ce cantique créé en 1935 par Monseigneur Maurice KALTNECKER (1884-1959) pour la musique et l'Abbé Paul FILIPPI (1884-1969) pour les paroles. Cette présentation répond à la demande des personnes qui ont connu cet événement, lequel rappelle de nombreux souvenirs, mais également à des membres des nouvelles générations qui découvrent cette manifestation dont l'esprit religieux étonne dans notre monde d'aujourd'hui.

Jean SPAITE  Janvier 2016.

mercredi 16 décembre 2015

NOTRE DAME DE BONSECOURS à travers la Lorraine en 1944.

Nous sommes en Mai 1944 pendant la deuxième guerre mondiale .
L'évêché de Nancy a préparé un pèlerinage de la statue de N.D. de Bonsecours cheminant à travers la Lorraine, allant de village en village pour implorer la PAIX. On peut s'étonner qu'en pleine période d'occupation, les allemands aient accordé l'autorisation à une telle procession aux autorités religieuses présidées alors par Monseigneur Marcel FLEURY. Partie de Nancy le 29 Avril 1944, la statue de la Sainte Vierge devait être de retour le 3 Juin 1944.

NDB_Statue.jpg


Bien des soldats "vert de gris" ont regardé étonnés et goguenards ces françaises et ces français qui priaient pour la fin de la guerre. Certains occupants en silence se joignaient en pensée avec les pèlerins, car cette guerre qui n'en finissait pas était lourde à porter même pour "les vainqueurs " du moment. On nous a rapporté que certains militaires occupants, présageant une tournure moins favorable des événements, auraient avoué :" Cette fois-ci on est foutu, ils promènent leur sorcière !!" . Le débarquement des alliés du 6 Juin 1944 aura fourni la réponse. 

Nous avons reconstitué les étapes de ce pèlerinage marial oublié depuis plus de 70 ans, dans nos villages du lunévillois et du blamontois. Le principe était pour chaque étape de faire une arrivée de jour dans la paroisse désignée, d'assurer une veillée de prières la nuit, et de repartir le lendemain pour la paroisse voisine. Voici l'itinéraire dans notre secteur avec les dates des étapes paroissiales :

                   .....O    THIEBAUMENIL
                        :
                        O    MANONVILLER   24 Mai 1944
                        :
                        O    BENAMENIL     25    "    
                        :
                        O    OGEVILLER     26    "
                        :
                        O    FREMENIL      27    "
                        :
                        O    DOMJEVIN      28    "
                        :
                        O    VEHO          29    "
                        :
                        .....

NDB_Etapes.jpg

Le cortège entre les villages était souvent constitué d'un chariot lorrain sur lequel était déposé le brancard-support de la statue de N.D. de Bonsecours, décorée de fleurs et de feuillage. Ce chariot était tiré par des chevaux montés par leurs cavaliers. L'ensemble était précédé d'une lourde croix de bois portée par des hommes figurant des pénitents. On retrouvait le clergé paroissial accompagné par les enfants de choeur, les membres des congrégations religieuses avec leurs bannières et la foule des hommes et des femmes de nos villages chantant des cantiques (1) puis récitant le chapelet. Arrivée dans le village, la statue était portée à bras d'hommes sur son brancard puis installée au choeur de l'église pour des moments de prières dirigés et commentés par le curé de la paroisse et les oblats de Sion accompagnants du pèlerinage. Une veillée de prières avait lieu toute la nuit jusqu'au lendemain où la statue de la Vierge gagnait la paroisse voisine, l'échange se faisant à mi-chemin des villages. Le transport n'était pas toujours effectué par chariot tiré par des chevaux. C'était donc à bras d'hommes que la statue retrouvait son église-étape.

Ce pèlerinage de N.D. de Bonsecours a marqué les populations des villages-étapes, croyants et même incroyants. On a vu par là la force d'une communauté chrétienne implorant l'intercession de la Vierge pour la fin de la guerre par la libération du pays et le départ de l'occupant.

Aujourd'hui, en nos temps troublés, il nous semble bon de se souvenir du pèlerinage mariale du siècle précédent, même si le matérialisme contemporain marque les esprits au dépend du spirituel.

Le pèlerinage de N.D. de Bonsecours en 1944, c'est une page d'histoire lorraine qu'il ne faut pas oublier.

Remercions les personnes qui, par leurs écrits ou par leurs photos, ont contribué à la réalisation de cet article souvenir. Notamment :  Mme  Jeanne MAIRE née LIVET de LENONCOURT, MMrs René   LOUBETTE    de BENAMENIL et     Lucien MANONVILLER de DOMJEVIN

A voir également sur le site notre article "Un pèlerinage, un merci..".

Nota : (1)  Parmi les cantiques entonnés à pleine voix :
             " Sur ta Lorraine
             " sur tes lorrains
             " ô douce Reine
             " étend les mains.

             dont le caractère religieux était intimement lié au côté patriotique: la libération de notre pays.


Jean  SPAITE    Décembre 2015

P.S. Si vous relevez des lacunes dans les dates des étapes, merci d'avance de nous les signaler.

Reportage photographique :

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[1] - 25 Mai 1944.  Sur la route de Manonviller à la RN4 (D161A)
La procession avec les bannières des congrégations. La tête du cortège a quitté Manonviller et se dirige vers la RN4. Au fond, arrière plan gauche, le clocher de l'église de Manonviller.

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[2] - 25 Mai 1944.  Sur la RN4 (Paris Strasbourg).
Les paroissiens de Bénaménil ont pris le relais avec un chariot lorrain tiré par des chevaux.

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[3] - 25 Mai 1944.  Arrivée à Bénaménil.
Tête de la procession avec les enfants de choeur. Arrivée près de l'église (RN4).

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[4] - 25 Mai 1944.  Toujours à Bénaménil.
Arrivée de la statue de ND de Bonsecours portée à bras d'hommes et précédée par un prêtre avec trois filles en habit de communiante qui jettent des pétales de fleurs au passage de la Vierge.

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[5] - 28 Mai 1944.  Domjevin.
La tête du cortège avec les enfants de choeur se dirige vers le village de Domjevin. la statue de la Vierge vient de Fréménil, le relais s'est fait près de l'ancienne gare LBB de Domjevin. Nous sommes sur la D19, bordée d'arbres (à l'époque) la route aux sept ponts.

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[6] - 28 Mai 1944.  Domjevin.
La foule des hommes avec au fond la statue de la Vierge portée à bras d'hommes.

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[7] - 29 Mai 1944.  Domjevin.
Dans la rue principale (D19). Arrêt de la procession devant la maison de Georges BREDA, séminariste, grand malade, pour demander sa guérison. Prières à genoux.

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[8] - 29 Mai 1944.  Entre Domjevin et Vého. (D19).
Le cortège avec la grosse croix en bois et ses porteurs pénitents suivie par la statue de ND de Bonsecours portée à bras d'hommes.

samedi 7 novembre 2015

Domjevin : la gare du Tacot... pendant la 1ère guerre mondiale.

C'est grâce aux recherches historiques de Mr René LOUBETTE de Bénaménil que nous pouvons vous présenter une photographie de la gare LBB de Domjevin prise pendant la guerre 14-18. Ce cliché a été réalisé par un photographe militaire le 14 Décembre 1916. Il nous montre la voie principale présentée en diagonale de la photographie avec le branchement de la voie d'évitement sur laquelle stationne un wagon tombereau chargé de bois. On reconnait ensuite le bâtiment de la gare proprement dite avec son édicule WC. Tout au fond, en arrière plan, un rideau de camouflage a été planté, masquant à l'ennemi la vue sur la gare et son trafic militaire. Ce camouflage prend naissance à gauche depuis la route de Fréménil (aujourd'hui CD 19A) et doit couper la voie du Tacot vers Fréménil, puisqu'à cette date le trafic avait été interrompu. Le document présenté permet de mesurer la position délicate de notre village Fréménil avec ses habitants dans le théâtre des opérations militaires. A la droite du cliché, on note la présence du calvaire de Domjevin élevé en 1791 au carrefour des routes de la Baraque (CD 19) et de Bénaménil à Fréménil (CD 19A).

Gare_Tacot_Domjevin_1916.jpg

Si le calvaire pouvait parler, il en raconterait des choses qui se sont déroulées dans ce carrefour stratégique. Il nous parlerait certainement de la construction du Tacot inaugurée en 1911, mais aussi des guerres de 1914-1918 et de 1939-1945 avec la disparition du bâtiment voyageurs de Domjevin en 1944 sous les obus de l'artillerie de l'US ARMY, et plus près de nous la construction du centre de déchets toxiques devenu CHIMIREC-Est.

Afin de ne pas oublier la présence en ce lieu du Tacot Lunéville-Blamont et Badonviller qui a rendu tant de services à la population de la vallée de la Vezouze, nous présentons une reproduction de la carte postale ancienne de la gare de Domjevin. Le cliché date de 1911 peu après l'inauguration de la ligne.

Gare_Tacot_Domjevin_1911.jpg

Jean SPAITE  Novembre 2015

Crédit photographique :

  • Cliché militaire de 1916 - Ministère des armées
  • Carte postale de 1911 : Cliché Octave - Maxéville-Nancy - Edition Paciet


dimanche 1 novembre 2015

Les décrottoirs

Peu connus, souvent ignorés, ces équipements des habitations rurales répondaient à une nécessité : LES DECROTTOIRS.

Majoritairement installés à droite de la porte d'entrée en façade, comme son nom l'indique, ils permettaient au visiteur entrant dans la maison de se défaire de la crotte, de la boue, de la neige qui encombrait ses chaussures, ses sabots. Cette installation correspondait à l'environnement au sol dans les siècles passés. Les voiries n'étaient pas souvent nettoyées après le passage des charriots, des instruments agraires opérant dans les champs, et des animaux dont les pattes étaient maculées par la boue. Les paysans recueillaient dans leur passage ce surplus non désiré dans l'habitation. D'où l'utilisation des décrottoirs.

Constitué souvent par une barre métallique cintrée et fixée dans la partie basse du mur de jambage de la porte à 15 à 20 cm. du sol, on pouvait le rencontrer sous la forme d'une barre droite scellée perpendiculairement au mur et ouvragé par une volute qui lui donnait un air plus stylé. Nous vous présentons quelques spécimens trouvés en place dans notre village. On nous a rapporté que certains décrottoirs rustiques étaient constitués simplement d'une lame de bêche scellée au sol, solution efficace mais présentant un danger en cas de chute du visiteur !

Decrottoir01.jpgDecrottoir02.jpgDecrottoir03.jpgDecrottoir04.jpg
 La mairie, l'école, l'église bénéficiaient obligatoirement de cet équipement, ce qui se traduisait par un beau tas de boue au pied du décrottoir certains jours en fonction de la fréquentation!!!

Ça aussi, c'était dans le temps. Gardons ces témoignages d'une époque...

Jean SPAITE - Novembre 2015

lundi 19 octobre 2015

Fréménil sous la neige... pendant la première guerre mondiale.

Toujours discrets, les chercheurs de l'histoire poursuivent leur travail de Bénédictins. C'est à Mr. René LOUBETTE de Bénaménil que nous devons ces trois photographies concernant notre village. Qu'il en soit particulièrement remercié pour ce travail de recherche.

Ces clichés ont été pris par un soldat stationné dans le secteur, photographe militaire officiel. Bien qu'annoncés à différentes dates, ces trois documents ont été pris en saison hivernale 1917-1918 : La neige était précoce et abondante en ce temps-là puisque relevant du mois d'Octobre 1917 pour deux vues.

"Vue du village prise de la rive gauche de la Vezouze"- Octobre 1917.

Nous voyons le quartier de la Banvoire sous la neige. Relevons qu'au premier plan on remarque des piquets avec barbelés. La neige nous masque l’existence de tranchées et la Verdurette qui coule au pied de la pente. Notons que sur le groupe de maisons à gauche de l'image, le premier bâtiment a de nos jours disparu. Sur le groupe de maisons à droite on voit les portes de granges avec leur linteau cintré en anse de panier. En arrière plan en haut de la rue (baptisée Rue de la Prairie aujourd'hui) nous avons l'église coiffée de son clocher.

Nous proposons une photographie du même lieu prise en Octobre 2015. Cette vue d'actualité nous permet de voir l'évolution de ce quartier avec bientôt un siècle de distance. Pour les cartophiles, on peut comparer également ce document de 1917 avec une carte postale ancienne prise en 1909 par E. BASTIEN libraire éditeur à Lunéville, qui est limité à la partie construite de cette rue.

Fremenil_vue_de_la_rive_gauche_de_la_Vezouse_-_1917.jpgFremenil_vue_de_la_rive_gauche_de_la_Vezouse_-_2015.jpg


"Vue prise de l'église vers la Vezouze"- Janvier 1918.


Nous sommes toujours dans le quartier de la Banvoire (actuellement Rue de la Prairie) sous la neige. Nous tournons le dos à l'église et nous regardons vers la prairie de la Vezouze. Notons de nombreux personnages, majoritairement militaires, ainsi que des chariots de l'armée.

Pour montrer l'évolution avec un siècle de distance, voici une vue prise en Octobre 2015. Nous constatons des changements dans les maisons à gauche ainsi que dans les véhicules en stationnement.
Toujours dans le domaine des cartophiles, comparons le document de 1918 avec la carte postale ancienne prise en 1904 par E.BASTIEN libraire éditeur à Lunéville.

Vue_prise_de_l_eglise_vers_la_Vezouze_-_1918.jpgVue_prise_de_l_eglise_vers_la_Vezouze_-_2015.jpg


"Rue principale (route d'Ogéviller)- Octobre 1917.

Nous sommes dans le quartier du Camp dans un décor neigeux abondant. La maison à gauche (actuellement N° 5 Grande Rue) appartient à l'époque à Albert MANONVILLER. Le chariot lorrain "a couché dehors". N'oublions pas que nous sommes en guerre et qu'il y a des chevaux de l'armée dans la grange, et qu'une majorité des volets sont fermés pour garder la chaleur pour les habitants, tant la famille que les soldats logés. Admirons le magnifique sapin du jardin de " Mademoiselle MENGIN " qui est équipé d'une plateforme d'observation avec vue sur Blémerey et le front des opérations.   Notons l’appellation "Route d'Ogéviller" existant en 1917 et qui devrait logiquement revivre aujourd'hui.

La photographie prise en Octobre 2015 nous montre ce quartier du "Camp" dans son actualité. Là aussi il y a quelques changements mais , dans son ensemble " la Rue d'Ogéviller" a gardé son aspect.
Et pour les cartophiles, comparons le document d'Octobre 1917 avec la carte postale ancienne prise en 1911 dénommée elle aussi " Rue d'Ogéviller" par OCTAVE, Maxéville-Nancy- BENOIT éditeur.

Rue_principale_-_route_d_Ogeviller_-_1917.jpgRue_principale_-_route_d_Ogeviller_-_2015.jpg


Voici donc trois vues de Fréménil prises pendant l'hiver 1917-1918.  C'était la guerre et il y avait de la neige en abondance.  La rue principale (aujourd'hui Grande Rue) était dégagée: passage de chasse-neige hippomobile ? 
Nous vous laissons à vos réflexions sur....le temps qui passe.

NOTA: Les cartophiles pourront rechercher dans leurs albums de collection les cartes postales anciennes rappelées avec références.

Jean  SPAITE    Octobre 2015

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